ROBERT PRESTON (08-06-1916 ou 1918/21-3-1987)
Robert Preston, que l’on avait redécouvert dans les années 1980 grâce à la comédie VICTOR-VICTORIA, dans laquelle il incarnait un vieil homosexuel pittoresque, démarre très tôt sur les planches –vers l’âge de 10 ans-, et il se consacrera essentiellement au théâtre et Broadway, tout en faisant parfois des films, surtout dans les années 40.
Il obtient son premier rôle important dans la superproduction -et grand succès- Pacific express en 1939 de C. B. DeMille avec Barbara Stanwyck, avant de figurer dans The lady from Cheyenne (1941) et Les tuniques écarlates, où, face à Gary Cooper, il campe un aventurier amoureux de Paulette Goddard.
Puis il joue dans Ciel rouge (48), Smith le taciturne (48), Plus fort que la loi (1950) , c’est la vedette de The sundowners (1950)… My brother outlaw (51), La fiancé du shérif (52), un officier dans La charge des tuniques bleues (1955), chef de la caravane qui courtise Debbie Reynolds La conquête de l’Ouest en 1962
Il incarne le père du rodéoman Junior Bonner de Sam Peckinpah, en 1972 : c’est un de ses meilleurs rôles, il symbolise, avec le personnage joué par McQueen, l’Ouest d’autrefois, thème cher à Peckinpah
En 1979, il est le héros de la série TV The Chisholms, l’histoire d’une famille pendant la conquête de l’Ouest ; enfin, après l’énorme succès de la comédie VICTOR, VICTORIA, il apparait encore dans un western télévisé, September Gun (1983), quatre ans avant sa disparition : un rôle inspiré de Rooster Cogburn, il joue un vieux gunfighter engagé par une nonne dans des aventures mouvementées

avec Dorothy Lamour
La charge des tuniques bleues (The last frontier)
D’Anthony Mann (1955)
Avec Victor Mature, Guy Madison, Robert Preston, James Whitmore, Anne Bancroft, Russell Collins, Peter Whitney, Pat Hogan, Guy Williams.
1860. Le trappeur Jed Cooper (Victor Mature) et ses deux compères signent pour devenir éclaireurs dans l’armée de l’Oregon. Jed entreprend de séduire Corinna (Anne Bancroft), la fille du colonel Marston (Robert Preston), commandant d’un fort sur leur piste, surnommé ‘le boucher de Shyloh’. Marston leur apprend qu’il a perdu son fort et la plupart de ses hommes dans une attaque indienne. Il veut combattre Nuage Rouge (Manuel Dondé)
Un vent d’héroïsme souffle dans ce western devenu un classique avec un rôle en or pour Victor Mature qui livre une vigoureuse création en incarnant un trappeur engagé comme éclaireur, la même année, l’acteur incarne le chef lakota sioux Crazy Horse dans Le grand chef de George Sherman.
Réalisé avec brio par Anthony Mann, cependant meilleur quand il a des acteurs comme James Stewart ou Gary Cooper sous sa direction. Mais Mann dose avec doigté l’action, l’humour et la romance. Il avait réalisé en 1950 le premier grand western pro-indien La porte du diable avec Robert Taylor.
Le nom du personnage interprété par Victor Mature, Jed Cooper, est celui que choisira Clint Eastwood pour Pendez-les haut et court en 1968
September Gun
Téléfilm de Don Taylor (1983)
Avec Robert Preston, Patty Duke, Geoffrey Lewis, Sally Kellerman, Jacques Aubuchon, Christopher Lloyd, Jon Gries, Don Collier…
Surfant sur le succès d’Une bible et un fusil (John Wayne) -avec une actrice nommée Duke !- et des films du Over-the-Hill gang (1969-70-88), ce film suit un vieux gunfighter engagé par une nonne pour escorter des orphelins indiens vers la ville de Columbine, où la religieuse veut monter une église et une école. Classique dans sa forme, mais il manqueà Robert Preston le charisme et la notoriété d’un John Wayne pour interpréter ce type de rôle