Willie Boy=Tell them Willie Boy is here/Robert Blake

WILLIE BOY De Abraham Polonsky

Willie Boy (Robert Redford)
Scénario : Harry Lawton et A. Polonsky
Musique : Dave Grusin
Avec
Robert Redford -Katharine Ross -Robert Blake -Susan Clark -Barry Sullivan -John Vernon
Et Charles Aidman, Shelly Novack, Robert Lipton, Lee de Broux

1909. L’Indien métis Paiute Willie Boy est de retour dans sa réserve natale, en Californie, il vient épouser la femme blanche dont il est amoureux, Lola. Or, le père de la jeune femme s’oppose à leur union. Willie Boy le tue, en état de légitime défense, et doit s’enfuir, avec elle.
Avec un posse, le shérif local, Cooper, est à ses trousses dans les montagnes, il découvre le corps sans vie de Lola, qui a été tuée. Cooper est décidé à l’abattre, Willie Boy n’a pas chargé son arme.

western psychologique dont l’intrigue rappelle Collines de la terreur avec Charles Bronson (une chasse à « l’Indien »), réalisé par une victime du McCarthysme, Abraham Polonsky, qui dut s’exiler en Europe. Le film a été tourné sur les lieux mêmes de l’action.
La vie difficile dans les réserves indiennes et l’avenir même du peuple indien sont des questions abordées dans peu de films avant les années 1980. Le premier est sans doute Massacre en 1934, il y eut aussi Hombre avec Paul Newman,  Fureur apache (1972) ou encore Les Cheyennes de John Ford
Le film donne son titre au personnage de l’Indien en fuite joué par Robert Blake, mais c’est Robert Redford, le shérif qui le poursuit, la vedette du film
Katharine Ross joue la même année dans un autre grand western, Butch Cassidy et le Kid, avec aussi Robert Redord

Willie Boy était de la tribu des Indiens paiute


La vraie histoire. Le film est basé sur des faits réels, en 1909 : Isoleta Boniface, jeune Indienne de 15 ans, fut kidnappée et tuée par Willie-boy, un Chemehuevi (branche des Indiens Paiute).

Travaillant comme cueilleur de fruits l’été 1909, il courtise une certaine Carlota, mais d’après la loi indienne, ils sont trop proches pour pouvoir se marier. Willie Boy va alors voir son père, Old Mike, qu’il tue avec une Winchester (a-t-il été provoqué, on ne sait pas ?). Un Indien qui a tué un autre Indien… l’affaire eut pu être banale, si le President Taft n’était en visite à cette époque dans la contrée, la presse médiatise l’affaire à outrance, on parle même de révolte indienne ! Un « posse » se met en marche, pour retrouver Boy. Le 4e jour, les hommes de la milice trouvent le corps de Carlota (des rumeurs disent que c’est le posse qui l’aurait tuée par erreur). Celui qu’on appelle le Mad dog de Morongo est désormais un double meurtrier. Le posse grossit est compte cent hommes, Willie Boy passe par Whitwater, à travers Pipes Canyon, jusqu’à Ruby Mountain, il marche chaque jour 50 miles.

Certains témoignages non officiels disent qu’il a tué un membre du Posse en leur tendant une embuscade, lors d’une fusillade. Une semaine après, un corps décomposé est trouvé, certainement le sien, les membres du Posse le brûlent avec des juniperus. De nombreux Indiens ont dit qu’ils ont vu ou rencontré Willie Boy après cela, mais les historiens blancs n’ont jamais recueilli leurs témoignages qui font partie de la tradition orale des Indiens, tradition qui n’entre pas en compte dans les récits des historiens. La tombe de Willie Boy est devenue un lieu de pèlerinage, une boisson porte son nom dans un café de Joshua Tree, on peut visiter le lieu où il a tué le père de son amoureuse, le Gilman Historic ranch and Wagon Museum.


Décès de ROBERT BLAKE (18-9-1933-2023)

Célèbre pour avoir incarné l’inspecteur Tony Baretta dans la série télévisée BARETTA de 1973 à 78, Robert Blake, d’origine italienne, est apparu dans de nombreux westerns de série B dès le début des années 40. Et notamment dans serials des Red Ryder, joué par Bill Elliott de 1944 à 46 puis par Allan Lane en 1946-47 ; Blake tient -dans tous les films de ce serial-le second rôle de Petit Ours (Little Bear) :

en 1944 : TUCSON RAIDERS/ MARSHAL OF RENO ; The San Antonio Kid/ Cheyenne wildcat / Vigilantes of Dodge city / Sheriff of Las Vegas

En 1945 : GREAT STAGECOACH ROBBERY / LONE TEXAS RANGER / PHANTOM OF THE PLAINS / MARSHAL OF LAREDO / COLORADO PIONEERS/ Wagon wheels westward
En 1946 : CALIFORNIA GOLD RUSH / SHERIF OF REDWOOD VALLEY / SUN VALLEY CYCLONE / CONQUEST OF THE CHEYENNE / SANTA FE UPRISING 
Dès STAGECOACH TO DENVER (en 46), Alan Lane reprend le rôle de Bill Elliott (Red Ryder), mais toujours Robert Blake en second rôle
dès 1947 : VIGILANTES OF BOOMTOWN de R.G. Springsteen / HOMESTEADERS OF PARADISE VALLEY / OREGON TRAIL SCOUTS / RUSTLERS OF DEVIL CANYON/ MARSHAL OF CRIPPLE CREEK

Ses autres westerns :
LA FEMME DU PIONNIER (DAKOTA)HOME ON THE RANGE (1946) et OUT CALIFORNIA WAY… Puis IN OLD SACRAMENTO , THE LAST ROUND UP. Le trésor de la Sierra Madre (1947) de John Huston
Apache war smoke (1952)  Terre sans pardon (1957)

Un de ses rôles les plus marquants est celui du rôle-titre Willie Boy (69)
séries western aussi à son actif (La flèche brisée, Laramie… Rawhide... Have gun – will travel… Zane Grey theater..La grande caravane)

Sa carrière a été entâchée par le meurtre mystérieux de sa seconde femme, en 2001, dont Blake a été inculpé, puis acquitté, après près d’une année d’emprisonnement, en 2003. Puis déclaré ultérieurement responsable de sa mort par un jury civil…

 
 

Stella Stevens/Le bataillon des lâches=Advance to the rear/Les grandes retrouvailles=By dawn’s early light

Décès de STELLA STEVENS (1936-2023)

Née Estelle Caro Eggleston à Hot Coffee (café chaud !) dans le Mississippi, Stella Stevens se maria à 15 ans, devint mère à 16 ans et divorça à 16 ans ! Au cinéma, elle débute en 1959 puis joue avec les jeunes premiers de l’époque, Bobby Darin, Elvis, Glenn Ford ou encore Dean Martin, surtout dans des comédies.

Elle aura des rôles plus intéressants dans les années 70, comme dans le western Un nommé Cable Hogue. C’est une prostituée dont tombe amoureux Jason Robards. Stella Stevens donne de la consistance à ce personnage et apporte une touche débridée qui participe au ton osé du long-métrage.

cinérevue

Matt Helm…



Johnny Ringo (1959-60)-Bonanza (1960) Série
Le bataillon des lâchesLes brutes dans la ville (1965)
Clim and angry mountain (1972)
Honky Tonk (1974)-Wanted : the Sundance woman (1976)
Charlie Cobb : nice night for a hangingThe oregon trail (1977) Série
No man’s LandLes grandes retrouvailles (2000)-The long ride home (2003)-Hell to pay (2005)


Le bataillon des lâches (Advance to the rear)-de George Marshall (1964)

Guerre de Sécession. Un colonel (Melvyn Douglas) et un capitaine (Glenn Ford) ont la mission de monter une unité spéciale à l’arrière du front, avec l’interdiction d’engager le combat
et Stella Stevens, Joan Blondell, Michael Pate, Gregg Palmer, Alan Hale Jr., Whit Bissell, James Griffith, Yvonne Craig, Britt Ekland

Comédie western avec une palette de replendissantes blondes dont la Suédoise Britt Ekland qui allait devenir la JBond girl de L’homme au pistolet d’or en 74. Son seul western, on l’a surtout vue dans des thrillers et polars

Britt Ekland

Glenn Ford


Les grandes retrouvailles (By dawn’s early light)
Téléfilm de Arthur Allan Seidelman (2000) 

Mike Lewis quitte Los Angeles pour passer l’été avec son grand-père dans le Colorado. Il déteste la manière dont vit le vieux cowboy

Avec Richard Crenna, David Carradine, Chris Olivero, Stella Stevens

Belle histoire d’amitié entre un garçon et un vieil homme, tournée dans les magnifiques paysages de Vancouver (Canada)

 
 

Raquel Welch/Un colt pour trois salopards=Hannie Caulder/La loi des hautes plaines

Décès de Raquel Welch (Jo Raquel Tejada) ( 1940-2023)

Après Gina Lollobrigida, c’est un grand sex-symbol des années 1960-70 qui vient de disparaitre… Toutes les deux avaient joué dans une poignée de westerns…

Les 100 fusils

Raquel Welch cinérevue 1973

De lointaine origine franco-espagnole, l’Américaine Raquel Welch commence à présenter la météo dans une émission de TV, devient mannequin à Dallas à 18 ans et part l’année suivante à Hollywood, là elle est lancée par les plus grands photographes, tremplin qui la fait ensuite bondir vers le cinéma ; ainsi nait au milieu des années 60 un véritable symbole sexuel… Elle jouait :

* Une fille de saloon dans un épisode du Virginien (1964), sa toute première apparition.

* Maria Stoner dans Bandolero ! (1965), une Mexicaine enlevée par une bande de hors-la-loi

* Sarita dans Les cent fusils (1969), une révolutionnaire mexicaine qui défend les Indiens Yaquis

* Hannie Caulder dans Un colt pour trois salopards (1971) dont elle est aussi productrice… Une femme qui se venge de ses violeurs

* « Une femme qui marche au loin » ou ‘Marche Vite’ dans le téléfilm La loi des hautes plaines (1982), l’Indienne qui doit quitter sa tribu après avoir tué deux hommes qui ont assassiné son mari. Projet personnel de Raquel tourné en 1979

Epouvante : Barbe-bleue (1972)

Raquel Welch (Cinémonde)

Raquel Welch (Cinémonde nov. 65)

L’irrésistible ascension de Raquel dans Cinémonde 65

Raquel Welch

cinerevue 1979

Raquel Welch (24-3-1966 Ciné revue)

cinerevue 1966

Raquel Welch dans Les Ogresses
Raquel Welch nov 68 cinerevueRaquel Welch (1968 ciné revue)

John Richardson Raquel WelchBandolero ! Raquel Welch

Myra Breckinridge

pastiche


Un colt pour trois salopards (Hannie Caulder)-Britannique de Burt Kennedy (1971)

Trois malfrats (Ernest Borgnine, Jack Elam, Strother Martin braquent une banque à la frontière. L’un d’eux est blessé à la jambe.
Ils sont pourchassés par des militaires et parviennent à les semer. En route, ils tombent sur une maison isolée, tuent son propriétaire, avant de violer sa femme, Hannie Caulder (Raquel Welch) et de mettre le feu à la maison ; déterminée, elle enterre son époux puis arrive un étranger dont les chevaux ont besoin d’eau ; c’est un chasseur de primes nommé Price (Robert Culp)

Et avec Christopher Lee, Diana Dors, Florencio Amarilla, Luis Barboo, Stephen Boyd, Aldo Sambrell

Une distribution remarquable pour cette histoire de vengeance féminine qui comprend des scène de violence âpre -dont le braquage de la banque et les cauchemars de l’héroïne dans lesquels elle revoit son viol-, et dans laquelle jouent le roi des films d’horreur Christopher Lee (c’est son seul western, mais Burt Kennedy le réemploiera dans sa série western La conquête de l’Ouest en 79), la voluptueuse Diana Dors et dans le petit rôle d’un prédicateur tout de noir vêtu… sur son cheval noir, Stephen Boyd

dessin de Didgiv

Dans le rôle de cette femme vengeresse, Raquel Welch est extraordinaire, c’est un des films qui a le mieux exploité sa photogénie et aussi son talent.
C’est un film dans lequel la comédienne s’est (financièrement) impliquée, le tournage eut lieu à Alméria, dont on reconnaît les collines semi-désertiques, et quelques vedettes de western-spaghetti comme Luis Barboo, qui joue le shérif, Aldo Sambrell ou Florencio Amarilla furent greffées à la distribution. Robert Culp, en chasseur de primes barbu au look intello, allié de la belle dans sa quête vengeresse, est très bon
Un autre western, de 1970, met en scène une femme (Michèle Carey) se vengeant des trois hommes qui l’ont violée : The animals (1970), on pense aussi à la vengeance de Michèle Mercier après la mort de son époux dans Une corde, un colt de Robert Hossein
Un des meilleurs westerns de Kennedy, qui a aussi participé au scénario, la réalisation est impeccable, du même niveau qu’un Henry Hathaway

Utilisation de ralenti (peu judicieux) pour la fusillade finale… avec Ernest Borgnine, on pense évidemment à La horde sauvage
Musique flippante et rythmée de Ken Thorne, dans un style ressemblant davantage au film d’horreur ou policier (mais le générique est proche des compositions d’Elmer Bernstein) avec beaucoup de percussions. Chanson finale interprétée par Bobby Hanna
Belle photographie, souvent sous ciel nuageux, de Edward Scaife, à qui l’on doit aussi celles des 12 SALOPARDS ou du DERNIER TRAIN DU KATANGA, mais aussi celle d’un autre western, Catlow. Les images du générique, très sixties, montrent un dessin de Raquel décliné sur plusieurs couleurs
Aucun temps mort, aucune fausse note. C’est du travail d’orfèvre

by didgiv

Le prêcheur (Stephen Boyd)


La loi des hautes plaines (The legend of Walks Far Woman)-De Mel Damski (1983)

Fiche Télé 7 Jours

1874. Montana. Marche Vite, une jeune Indienne Pied Noir (Raquel Welch), doit fuir, après avoir tué deux hommes pour venger son mari assassiné. Elle trouve refuge dans une tribu de Sioux mais elle va tomber amoureuse de Singer (Bradford Dillman), un aventurier sang-mêlé

Et avec Nick Mancuso, George Clutesi, Rudy Ramos, Eloy Casados

C’est un projet personnel de Raquel Welch, basé parait-il sur une histoire véridique

Jolie histoire romantique tournée dans le Montana, les producteurs de westerns utilisaient parfois la télévision pour pouvoir en faire encore à une époque où le genre était tombé en disgrâce sur le grand écran (notamment à cause du cuisant échec de La porte du Paradis en 1980).
Des acteurs américains, canadiens, d’origine italienne comme Nick Mancuso, mais hélas pas d’acteurs indiens dans une histoire qui leur est pourtant dédiée, et qui fait penser à des films comme Un homme nommé Cheval, car elle nous plonge dans la vie d’une tribu. C’est dommage, même si la superbe Raquel Welch est parfaitement crédible dans la peau de l’héroïne sioux nommée Marche Vite...

Réalisé en 1979, à l’origine d’une durée de trois heures ramenée à 1,5 heure en 1982.

comme un guépard…

 
 

Gina Lollobrigida/La mort a pondu un œuf=Plucked

Décès de GINA LOLLOBRIGIDA (1927-2023)
Gina Lollobrigida

(cinérevue déc. 69)

Gina Lollobrigida par Angelo Frontoni (cinérevue 1970)Cette native de Subiaco (Italie) a étudié les Beaux-Arts avant de se lancer dans le roman-photo et l’opéra filmé, tremplin de sa carrière de modèle et d’actrice, qui démarre en 1946 avec L’AIGLE NOIR. 
La France en fait une vedette avec FANFAN LA TULIPE et BELLES DE NUIT. Puis, elle poursuit une carrière internationale, avec PAIN, AMOUR ET FANTAISIE, TRAPEZE, NOTRE-DAME DE PARIS : des films et des rôles (Esmeralda, la reine de Saba, Pauline Bonaparte…) qui ont fait de Gina Lollobrigida une star planétaire

Brune ou blonde… La même beauté explosive, Dessin de Svetliaciok.

(2)

par Didgiv. Son idole était Gary Cooper !

Comme BB, elle lance une mode, avec des chemisettes blanches et jupes paysannes étranglées à la taille, les femmes demandent à leur coiffeur des cheveux courts et bouclés, comme « Lollo ». L’Italie ne lui pardonne pourtant pas son escapade américaine et l’Europe boude ses films tournés là-bas. Lorsqu’elle revient dans son pays, nouveau look, elle se teint les cheveux en blond pour jouer une danseuse de revue dans LA BEAUTE D’IPPOLITA ou la soeur de Bonaparte dans LA VENUS IMPERIALE. Mais entretemps, Sophia Loren lui a volé la vedette

de nombreux films d’aventures et un western spaghetti : Les quatre mercenaires d’El Paso (1971)

Giallo : LA MORT A PONDU UN OEUF (68)

avec Marilyn… qui  s’était présentée comme la « Lollobrigida américaine ». « C’était une copine », disait-elle

Gina Lollobrigida

(carte postale)

G. Lollobrigida

Carte originale

Dans ciné-revue :

Gina Lollobrigida dans

Les poupées (cinérevue 67)

Gina Lollobrigida

mars 67 Ciné revue

Gina Lollobrigida

(28-10-67 Ciné-revue)

Gina Lollobrigida

novembre 68 ciné revue

avec Lee Van Cleef

Gina Lollobrigida

cinerevue 1979

Gina Lollobrigida by didgiv

by didgiv version sépia


La mort a pondu un œuf (Plucked) (La morte ha fatto l’uovo)
Franco-italien de Giulo Questi (1968)


Avec Jean-Louis Trintignant, Gina Lollobrigida, Ewa Aulin, Jean Sobieski, Renato Romano, Margherita Horowitz

Trintignant et Ewa Aulin à nouveau réunis dans un giallo (après DEAD STOP en 67), toujours expérimental, l’histoire d’un triangle amoureux manipulateur, le troisième personnage est joué par Gina Lollobrigida ; l’intrigue commence par le meurtre d’une prostituée mais on connait l’identité du tueur tout de suite, c’est pourquoi ce film n’est pas toujours répertorié comme un véritable giallo. Œuvre inclassable et d’avant-garde, Questi en profite pour livrer une vision idéologique et stigmatiser un progrès technologique qui déshumanise les individus. film est aussi sorti en salles sous le titre SADIQUE DE LA CHAMBRE 24

 

Ewa Aulin

 
 

Robert Taylor/Billy The kid= Billy le Kid le réfractaire/Embuscade=Ambush/Le trésor du pendu=The law and Jake Wade

ROBERT TAYLOR (1911/1969)

 

La porte du Diable

« Je ne suis pas un grand acteur, je suis seulement un type qui a un aspect et une voix agréables. C’est un grand appoint pour un comédien, que les gens aiment le regarder, mais ça n’a rien à voir avec l’art de jouer » disait avec modestie (comme Clark Gable) Robert Taylor. Il était avant tout le jeune premier de style traditionnel, le dernier -avec Clark Gable- du style, après Valentino et Novaro, et il fut longtemps un des poulains de la MGM, il fut repéré par un prospecteur de talents de la MGM en 1934 restant 26 ans sous contrat :
Avec sa beauté, son flegme tout britannique et son élégance, il va embrasser les stars féminines dans des drames romantiques : Greta Garbo, Mirna Loy, Jean Harlow… En 55, sa côte explose et devient la « star américaine la plus populaire à l’étranger », il le restera jusqu’à 1960

Robert Taylor par didgiv

Au début des années 40, il était surnommé  » l’homme au profil parfait « 

A l’heure où John Wayne devient une star, avec sa Chevauchée fantastique, Robert démarre dans le genre avec Trafic d’hommes en 1939.
Puis, il a le rôle principal de la biographie romancée Billy le kid, Le réfractaire, un des premiers westerns Technicolor
Il ne reviendra au genre que dans les années 50, avec Embuscade (1950) et le personnage d’Indien révolté de La porte du diable (50), 1er grand western ‘pro-indien’ montrant les injustices dont étaient victimes les tribus indiennes. Maquillé, avec la peau plus mate, Taylor est assez crédible, contrairement à ce que pensait Jacques Tourneur qui avait refusé de réaliser le film pensant que Taylor ne serait pas convaincant en Indien

Robert Taylor 1971 - Ciné revue
Ne pouvant plus jouer les jeunes premiers romantiques, il se recycle dans les films d’action et épopées (QUO VADIS), ses deux meilleurs rôles sont sans doute celui du guide courageux menant un Convoi de femmes (1951) en Californie, il escorte de jolies demoiselles parties de Chicago à la rencontre de leurs futurs maris qu’elles ne connaissent pas. Le film est grand succès

Billy le Kid-dessin de Didgiv

Dans un autre registre, il campe un cruel chasseur de bisons dans La dernière chasse en 56

ava gardner

Vaquero avec Ava Gardner

Tous ses autres films sont des réussites du genre et la plupart devenus des classiques, que ce soit Vaquero, en 1953 ou la comédie L’aventure fantastique (54), il incarne un séduisant trappeur célibataire endurci que veut épouser Eleanor Parker…
Vient ensuite l’excellent Trésor du pendu (58) : il est Jack Wade, ancien bandit devenu shérif

La dernière chasse (fiche Télé 7 jours)

Suivent Libre comme le vent (58) avec John Cassavetes, Le bourreau du Nevada (1959), Les ranchers du Wyoming (63), sur la lutte entre ranchers et éleveurs itinérants, La pampa sauvage (66), western-paella, Le justicier de l’Arizona (67), dans lequel il joue un aventurier vengeant des fermiers mexicains assassinés (un téléfilm qui cartonna tellement à la TV américaine qu’il connut une seconde sortie en salles) ; enfin, un petit rôle dans 3 épisodes de la série Hondo en 67, on le retrouve au générique de la fusion de 2 de ces épisodes dans Hondo et les Apaches sorti en 67, il joue un propriétaire de mine
A noter aussi que lorsque son ami Ronald Reagan quitta la série Les aventuriers du Far West (52), pour se consacrer à une carrière politique -il deviendra Président des USA plus tard-, il passa le relais à Taylor comme invité et acteur, jusqu’à sa mort d’un cancer -Robert fumait deux paquets de cigarettes par jour-, à l’âge de seulement 57 ans, en 1969

Polars : SUR LA TRACE DU CRIME (1954)

♥ Côté coeur, une vie exemplaire, il a réalisé une prouesse (à Hollywood) en restant marié à sa première femme, Barbara Stanwyck, de 1939 à 1952, puis il a épousé Ursula Thiess avec qui il est resté jusqu’à la fin de sa vie, il élevait des chevaux et cultivait des légumes


Billy The kid (Billy le Kid, le réfractaire) (1941)

De David Miller (MGM)
Scénario : Gene Fowler, d’après le récit de W. N. Burns
Musique : Daniele Amfitheatrof, Lennie Hayton

Avec Robert Taylor : « Billy the Kid »

Brian Donlevy : Sherwood
Ian Hunter : Keating
Mary Howard : Edith
Gene Lockhart : Hickey
Lon Chaney Jr. : Hudson
Guinn ‘Big Boy’ Williams : Bronson

De nombreuses biographies de bandits au grand cœur fleurissent à cette époque. La MGM concocte cette adaptation –remake d’un film de 1930-, une série B de qualité taillée sur mesure pour Robert Taylor qui était à l’époque le jeune premier romantique de la MGM ; avec Le grand passage, de King Vidor, c’est un des premiers westerns tournés en Technicolor, et le premier long-métrage de David Miller.

dessin Didgiv

Il montre Billy Le Kid en un garçon-vacher plutôt sympathique, et qui sort du droit chemin pour se venger de voleurs de bétails qui ont tué ses amis. Aucune violence dans cette histoire sobre dont Frank Borzage a réalisé des scènes.

Brian Donlevy, Robert Taylor

Robert Taylor, qui était droitier, s’entraina à tenir un revolver de la main gauche pour le rôle. Brian Donlevy, habituellement abonné aux rôles de bad guys, joue l’ami d’enfance du Kid et Frank Puglia son « sidekick ».
Extérieurs ont tournés dans la Monument Valley, comme La chevauchée fantastique, deux ans auparavant, dont le héros était aussi un bandit au grand cœur.
Plusieurs autre séries B sur Billy The Kid ont été réalisés entre 1940 et 1942

drawing by Didgiv

Embuscade (Ambush) de Sam Wood (1950)

Avec Robert Taylor, John Hodiak, Arlene Dahl, Don Taylor, Jean Hagen, John McIntire, Chief Thundercloud

1850. L’éclaireur Kinsman (Robert Taylor) doit retrouver la fille d’un général enlevée par des Apaches. Il devient le rival du chef de l’expédition, le capitaine Lorrison (John Hodiak), car comme lui amoureux épris de la sœur de la disparue (Arlene Dahl)

Western de cavalerie (comme les films de John Ford) ou Tonnerre apache et mélodrame à la fois, c’est le dernier film de Sam Wood. Il évoque les guérillas apaches


Le trésor du pendu (The law and Jake Wade)
De John Sturges (58)

Jack Wade (Robert Taylor), un ancien bandit devenu shérif au Nouveau-Mexique est enlevé, avec sa fiancée (Patricia Owens), par un ancien complice (Richard Widmark), qui veut retrouver un butin que Wade avait jadis caché.

Et Robert Middleton, Henry Silva, DeForrest Kelley

Une intrigue conventionnelle qui donne l’occasion à Richard Widmark (dans le rôle du méchant) et Robert Taylor, tout de noir vêtu, de se livrer à un face à face tendu et implacable. Sans ces deux stars, Le trésor du pendu aurait pu être une banale série B

Leur duel final, tout comme l’attaque des Comanches au crépuscule, sont les scènes percutantes de ce beau western dramatique. L’affrontement de ces deux géants éclipse quelque peu de bons seconds rôles comme De Forest Kelley
Superbes décors naturels, dont une ville fantôme en pleine montagne, mis en valeur par la magnifique photo de Robert Surtees

Le trésor…-dessin Didgiv

 
 

George Martin/Chassés-croisés sur une lame de rasoir/Professionnels pour un massacre/La furie des Apaches/Oeste Nevada Joe/La frontière de la haine/Clint El solitario

George Martin (Jorge Martin) (1937, à Barcelone/2021)


Acteur et réalisateur espagnol, héros de nombreux westerns spaghetti-paellas : Billy le Kid (1964), La furie des Apaches (64), Les deux violents (64), La tumba del pistolero (64), Un pistolet pour Ringo (65), Oeste Nevada Joe (65), La frontière de la haine (65), il joue un Mexicain impitoyable qui convoite de l’or et la fiancée de Giuliano Gemma dans Le retour de Ringo (65), Per il gusto di uccidere (66), Clint el solitario (67)


… C’est un des trois aventuriers qui pillent des banques pendant la guerre de Sécession dans Professionnels pour un massacre (67), 15 forche per un assassino (67), Sonora (68), Thompson 1880 (68), Vamos a matar Sartana (et réalisation, 1971), Judas… ¡toma tus monedas! (72), Il ritorno di Clint il solitario (72), …e cosi divennero i 3 supermen del West (1973).
Il est aussi la vedette du giallo (thriller transalpin) CHASSES-CROISES SUR UNE LAME DE RASOIR en 1973


Chassés-croisés sur une lame de rasoir (Passi di danza su una lama di rasoio)
Italo-espagnol de Maurizio Pradeaux (1972)

Avec Robert Hoffmann, Nieves Navarro (Susan Scott), George Martin, Anuska Borova, Anna Liberati

Un tueur au rasoir tout vêtu de noir, dans la grande tradition du giallo

Anuska Borova


Professionnels pour un massacre (Professionisti per un massacro)
Italo-espagnol de Nando Cicero (1968)

Trois pistoleros (George Martin, George Hilton, Edd Byrnes) pillent des banques pendant la guerre de Sécession et vendent des armes à l’Union

Et avec Milo Quesada, Monica Randall, Gérard Herter, José Bodalo, Gisella Monaldi

Un classique du western spaghetti, qui sort un peu du lot par son humour, notamment dans la description de personnages comme les filles de saloon obèses et alcooliques, dans la lignée des Trinita, avec un trio de larrons qui ne se prennent pas une seconde au sérieux, c’est une série B du genre produite par Balcazar, du travail de routine mais aucun temps mort et l’ensemble se laisse regarder avec plaisir D’autant plus qu’il y a dans la brochette des vedettes féminines la jolie Monica Randall, un des belles de Soleil Rouge, qui séduisait Toshiro Mifune… Un début mouvementé, avec une fusillade entre Nordistes et Sudistes, et l’attaque à la dynamite d’un coffre-fort, qui donne le ton et le rythme du film

4

La furie des Apaches (1964)

El hombre de la diligencia-Italo-Espagnol de José Maria Elorrieta

Avec Frank Latimore, Nuria Torray, Frank Brana, George Martin

A ne pas confondre avec La fureur des Apaches, sorti la même année avec Audie Murphy

Tourné à Madrid, ce western s’inspire de La chevauchée fantastique (1939), un petit rôle pour George Martin
Oeste Nevada Joe (1965) –Italo-espagnol de Ignacio Iquino
Oeste Nevada Joe Poster
avec George Martin, Adriana Ambesi, Katia Loritz
De l’action et de la romance avec un triangle amoureux : George Martin, l’Espagnole Katia Loritz et l’Italienne Adriana Ambesi

Adrianna Ambesi

La frontière de la haine (1965)
I tre de Colorado-Italo-espagnol de Amando de Ossorio
Avec George Martin, Giulia Rubini, Diana Lorys, Pamela Tudor
Clint el solitario (1967)
Italo-hispano-allemand de Alfonso Balcazar
Avec George Martin, Marianne Koch, Walter Barnes, Fernando Sancho
Un des grands rôles de cowboy de George Martin (dont le succès engendra une suite en 1972) : il joue Clint Harrison gunfighter qui se lance dans une vengeance impitoyable, il revient dans sa ville…

Stuart Whitman/Duel dans la boue=These thousand hills/Les tambours de la guerre=War drums

STUART WHITMAN (1 février 1928/2020)

Une belle gueule et une carrure d’athlète : Stuart Whitman était le dernier des grands géants du western de l’ère classique, mort quelques semaines après Kirk Douglas

Né un 1er février (comme moi et comme Clark Gable !). D’origine irlando-écossaise, il est boxeur à l’armée (32 combats dans les poids légers), interrompt des études de droit pour devenir acteur, d’abord au théâtre puis pour le petit écran, il débute dans deux films de science-fiction en 1951 (LE CHOC DES MONDES et LE JOUR OU LA TERRE s’ARRÊTA), puis son rôle de déséquilibré attiré par les jeunes filles dans L’EMPREINTE en 60 lui vaut une nomination aux Oscars, il va tourner dans des plus grosses productions, comme LE JOUR LE PLUS LONG…


Il aimait se retrouver en famille dans son ranch de Santa Barbara, où il fabriquait sa propre bière…

Au total, plus de 180 films, téléfilms, séries pour ce prolifique et talentueux acteur polyvalent capable d’interpréter toutes sortes de rôles, de premier ou de second plan, dans différents registres !

avec Elke Sommer

Un premier petit rôle dans un western en 1953 (Le déserteur de fort Alamo), il joue en 1954 dans Quatre étranges cavaliers et Tornade avec Cornel Wilde, puis en 1956 dans 7 Hommes restent à tuer, premier des western du cycle Ranown de Boetticher/Scott ; on le voit en 1957 dans Les tambours de la guerre et en 1958 dans un rôle un peu plus étoffé : Duel dans la boue

Puis, c’est Paul Regret, accusé pour un meurtre en Louisiane, poursuivi jusque sur un bateau par le Texas ranger John Wayne dans Les Comancheros en 1962…

Suivent Rio Conchos (1964), Captain apache (1971), Le bison blanc (1977) une courte apparition hélas, puis, le western survivant sur le petit écran dans les années 70, Go West, young girl, The seekers (1979) et Le dernier western (1988)…

Les comancheros – dessin de Didgiv, dans lequel il chante… Frère Jacques !

Son dernier film est L’HOMME DU PRESIDENT, en 2000, avec Chuck Norris…

♣ Il a été la vedette de sa propre série western, Cimarron en 1967-68 (23 épisodes) et a joué dans un épisode de Zane Grey Theater et de Gunsmoke

♣ Il fut pressenti pour le PSYCHOSE d’Hitchcock (rôle de John Gavin)

  • Ses autres plus fameuses compositions : 

un cowboy maladroit dans CES MERVEILLEUX FOUS DANS LEURS DROLES DE MACHINES (1965)… un étudiant rebelle dans JOHNNY LA BAGARRE (1957)…
un forain musclé dans LE BRUIT ET LA FUREUR (1959)… un chanteur informateur de la mafia dans CRIME, SOCIETE ANONYME (1960)… un agresseur d’enfants tentant de reconstruire sa vie avec l’aide d’une psy dans THE MARK (1961)… Un G.I. amoureux de Simone Signoret) dans LE JOUR LE PLUS LONG (1962)… un des aventuriers survivants des SABLES DU KALAHARI (1965)… un prisonnier évadé recueilli sur mer par une famille dans TENDRES CHASSEURS (1969)

avec Natalie Wood

Les  tambours de la guerre (War drums)
de Reginald Le Borg (1957)

Un Américain (Ben Johnson) et un chef Apache (Lex Barker), deux amis, tombent amoureux de la même femme (Joan Taylor)

Une série B à petit budget avec le futur acteur de la série des Winnetou, Lex Barker, en Apache, un western qui ne manque pas de punch avec de bons seconds rôles comme l’inépuisable Ben Johnson et Stuart Whitman, dont c’est un des tout premiers westerns.

Il évoque, comme La fléche brisée (1950), les tensions entre Blancs et Apaches -et aussi entre Indiens et Mexicains- dans l’Arizona des années 1860… Mais les Indiens ou les Mexicains sont tous joués par des Américains, comme dans la plupart des westerns de cette époque ! L’originalité de ce western est la mise en place d’un triangle amoureux entre un Indien, un Blanc et une métisse. Ben Johnson, acteur fétiche de John Ford (il deviendra également un des choucous de Sam Peckinpah), campe un trappeur amoureux de la femme de son meilleur ami.

 


Duel dans la boue (These thousand hills)

De Richard Fleischer (1958-59)

Scénario : Alfred Hayes d’après le roman de A.B. Guthrie Jr.-Musique : Leigh Harline

Avec Don Murray: Lat Evans
-Richard Egan : Jehu-Lee Remick : Callie
Patricia Owens, Stuart Whitman, Royal Dano, Douglas Fowley, Edmund Cobb, Fuzzy Knight, Robert Adler

Réalisateur de grands films d’aventures comme LES VIKINGS ou 20 000 LIEUES SOUS LES MERS, Richard Fleischer s’est aussi essayé au western à quatre reprises : Bandido Caballero en 1956, Du sang dans la poussière (1973), et Mandingo (1975), un film sur l’esclavage et ce Duel dans la boue…

Avec en vedette Don Murray (star de Bus Stop avec Marilyn Monroe), ce film est un bon petit western psychologique, portrait d’un arriviste qui trahit ses idéaux et abandonne ses amis, et en parallèle celui de son ami devenu délinquant. De superbes décors en Cinémascope, un petit bijou resté dans l’ombre des classiques de la fin des années 50 comme L’Homme aux colts d’or ou Le dernier train de Gun Hill.
Le titre français, Duel dans la boue, renvoie à la dernière scène du film, le duel final. L’autre scène forte du film est le lynchage de Stuart Whitman.

Robert Duvall/Joe Kidd/Open Range/Conversation secrète (The conversation)

Robert Duvall (Robert Duval) (1931)

Robert Duvall by FCARLOS. Révélé en 1972 par le rôle du bras droit de Marlon Brando, l’avocat de la famille Corleone dans LE PARRAIN -et sa suite en 74-, le Californien Robert Duvall est un des acteurs les plus doués de sa génération

Avec une présence extraordinaire, il a interprété toute une palette de personnages, des durs, malfrats et voyous au départ, son image a évolué, comme le bon vin, il est devenu encore meilleur avec l’âge, et est passé habilement d’acteur de composition à celui de vedette excellant dans différents genres.
Il affiche une filmographie de plus de 141 fictions, films, téléfilms et séries, il a aussi réalisé quatre films et en a produit 12. Il incarnait Staline dans le téléfilm STALIN en 1992, et a réalisé et interprété en 2015 WILD HORSES et vient de jouer dans IN DUBIOUS BATTLE (2016).

Apocalypse Now. Excellent, que ce soit dans la science-fiction : THX-1138, le film de guerre : APOCALYPSE NOW, L’AIGLE S’EST ENVOLE (1976)  où il joue un colonel nazi borgne organisant l’enlèvement de Churchill, ou le polar : BULLITT (1968), dans le rôle d’un chauffeur de taxi donnant des renseignements au flic Steve McQueen

Ses premiers westerns sont des épisodes des séries Le Virginien en 1963, Shane en 1966 et Cimarron (67), Les mystères de l’Ouest.
Il est le chef du groupe de bandits de Cent dollars pour un shérif (69) qui donne du fil à retordre au justicier borgne John Wayne, puis joue dans L’Homme de la loi en 1971.
En 1972, il incarne Jesse James qui prépare avec les Younger le vol (raté) d’une grosse banque (La légende de Jesse James), puis c’est le puissant éleveur Frank Harlan qui persécute des petits fermiers d’origine mexicaine spoliés de leurs terres, il loue les services de Clint Eastwood dans Joe Kidd. Vedette de la mini-série Lonesome dove en 1989 et de Convicts en 1993, puis interprète Al Sieber dans Geronimo.

Encore un premier rôle dans Les aventuriers de l’or noir en 1995. L’action des Amants du Nouveau Monde (1995) se situe en 1666, il revient au western classique avec le chef d’œuvre de Costner, Open Range, durant le tournage il se casse des côtes en chutant de cheval. C’est un énorme succès.
Duvall joue la même année le général Lee dans Gods and generals.
Enfin, il a la tête d’affiche de la minisérie Broken trail, qu’il visionna lors d’une avant-première spéciale à la Maison Blanche avec le président George W. Bush en juin 2006.

Duvall dans des polars et films d’espionnage :
LE PARRAIN et LE PARRAIN II (1972-74)
BULLITT (1968) CONVERSATION SECRETE (1974)

Robert Duvall by didgiv

pop art par Didgiv

Anecdotes (source : IMDB).
♠ Il est descendant d’une famille de huguenots français qui émigrèrent aux Amériques vers 1700. Il a des ancêtres allemands, suisse-allemands, français, écossais. Un de ses ancêtres, Mareen Duvall est aussi un ancêtre de Barack Obama.
♥ Longtemps supporter du parti Républican, il critiqua Steven Spielberg d’être allé à Cuba en 2002, et se jura de ne jamais plus travailler pour sa société de production Dreamworks !
♥ Il a failli interpréter le rôle de Brodie dans LES DENTS DE LA MER en 1975

TENDER MERCIES

La légende de Jesse James avec Cliff Robertson

by didgiv


JOE KIDD (1972) de John Sturges

dessin de Didgiv. John Sturges révéla plus tard qu’il eut du mal à diriger Eastwood durant le tournage

4 grands noms pour JOE KIDD : tout d’abord le réalisateur John Sturges, à qui l’on doit LES 7 MERCENAIRES, Clint Eastwood, aussi co-producteur, il réinvente aux USA le western après son aventure dans le western-spaghetti…

… Ensuite, le scénariste Elmore Leonard, et enfin la musique de Lalo Schifrin… pour un western plutôt classique dans la forme et sans grande surprise. Clint Eastwood incarne le justicier qui vole au secours des Mexicains dépossédés de leurs terres. Il affronte le super-méchant joué par un Robert Duvall impeccable.

Avec Clint Eastwood : Joe kid-Robert Duvall : Frank Harlan-John Saxon : Chama-Don Stroud : Simms-Stella Garcia : Helen

Au Nouveau-Mexique. Un aventurier (Clint Eastwood) sorti de prison se retrouve au milieu d’un conflit opposant un puissant éleveur (Robert Duvall) à des villageois américains d’origine mexicaine, qui ont perdu leurs terres. Il est embauché par Harlan, un riche propriétaire terrien, pour débusquer Chama (John Saxon), un rebelle qui aide les petits propriétaires terriens contre les colons américains qui prennent petit à petit possession de leurs terres.


 OPEN RANGE-De Kevin Costner (2003-2004)

Robert Duvall by didgiv

Robert Duvall by didgiv


Chanson Holding all my love for you de Julianna Raye.

1882. Deux éleveurs itinérants (Robert Duvall et Kevin Costner) décident de se battre contre l’homme fort d’une ville (Michael Gambon) et son shérif corrompu (James Russo) responsables de la mort de leur ami Mose (Abraham Benrubi). Ils vont trouver un allié en la personne de l’épouse du docteur, Sue (Annette Benning).

Et avec Michael Jeter, Diego Luna, Dean McDermott, Kim Coates, Herb Kohler, Peter MacNeill,

Troisième réalisation de Costner, également coproducteur, sur un scénario de Lauran Paine d’après son roman (il est décédé avant la sortie du film). Il évoque le thème des éleveurs itinérants nomades contre les puissants ranchers découpant le paysage avec leurs barbelés.

Superbe tandem Duvall-Costner, qui parfois se disputent comme un vieux couple

140 minutes de pur bonheur, dans la veine des grands classiques hollywoodiens. Grand succès : plus de 68 millions de $ de recettes pour un budget de 22 millions ! La seule scène de l’inondation a coûté 400 000 dollars.
Dans le bonus en DVD, Kevin Costner explique qu’il préfère filmer les acteurs ensemble dans des plans-séquences plutôt que des champs-contre champs, il retrouve la manière de filmer des classiques.

Clins d’œil au genre :
♠ Au début, Robert Duvall surveille son troupeau, dans une pose qui rappelle John Wayne dans Chisum
♥ Un plan montre un barbelé, écho à des westerns comme L’homme qui n’a pas d’étoile.
♠ Kevin Costner porte un haut stetson, comme les vedettes de westerns des années 30-40.
♦ On retrouve le thème des « nettoyeurs », qui arrivent dans une ville et la nettoie de sa vermine. Dans une scène, l’aubergiste dit « De temps en temps, un bon orage nettoie la ville et la laisse propre comme un sou neuf »… belle métaphore !

 


The conversation (Conversation secrète)
de Francis Ford Coppola (1974)


Un professionnel de la surveillance, spécialisé dans les écoutes, est face à un dilemme quand il comprend que le couple qu’il espionne va être assassiné…

Avec Gene Hackman, John Cazale, Allen Garfield, Frederic Forrest, Cindy Williams, Elizabeth MacRae, Teri Gar, Harrison Ford, Robert Duvall

Coppola, fasciné par les techniques modernes d’espionnage, a commencé à écrire le scenario de ce film en 1966. Il s’inspire du film d’Antonioni, BLOW-UP et sans doute, même s’il ne le reconnait pas, du scandale des écoutes du Watergate en 1972. Le succès du PARRAIN lui permet de financer ce film, il choisit Gene Hackman, séduit pas le scénario, qui apporte une épaisseur à ce personnage d’espion moderne solitaire et paranoiaque, joueur de saxophone -l’acteur apprit pour le rôle à jouer de cet instrument- et dans des rôles secondaires Harrison Ford et Robert Duvall, qui apparait à la fin du film. Ce film influencera Brian de Palma pour son BLOW OUT en 1981.
Palme d’or du Festival de Cannes 1974, c’est un fascinant thriller d’espionnage, servi par une interprétation sans faille et un scénario en or.

by Didgiv