L’homme du Kentucky (The Kentuckian) (1955)
De Burt Lancaster
Scénario : A.B. Guthrie Jr., d’après un roman de Felix Holt
Musique : Roy Webb et Bernard Herrmann
Avec Burt Lancaster : Big Eli
Dianne Foster : Hannah-Diana Lynn : Susie
John McIntire : Zack-Una Merkel : Sophie
Walter Matthau : Bodine-John Carradine : Fletcher-Et Donald McDonald, John Litel, Lee Erikson, Lisa Farraday, Clem Bevans


The Kentuckian
1828. Eli Wakefield, veuf, bûcheron du Kentucky, vient chercher fortune au Texas, avec son fils Eli Junior. Sur la route, il se bagarre avec des notables d’une bourgade, il se retrouve en prison, accusé de meurtre.
Une servante, Hannah recueille l’enfant avant de délivrer le père. Eli rachète le contrat de l’employée, et l’emmène avec eux au Texas.
Ils arrivent à Humility, où vit le frère de Big Eli, Zack. Ce dernier trouve du travail à Eli dans sa fabrique de tabac, Hanna se fait engager comme serveuse dans la taverne de Stan Bodine. Zack lui propose de s’associer avec lui, et lui présente Susie, l’institutrice…
Burt Lancaster a auparavant produit VERA CRUZ et BRONCO APACHE, deux gros succès. Pour le 3e western qu’il finance, il passe derrière la caméra et joue aussi le rôle principal, chargeant A.B. Guthrie de signer le scénario, c’est le scénariste de L’HOMME DES VALLEES PERDUES, et auteur de romans portés à l’écran par Howard Hawks, comme LA CAPTIVE AUX YEUX CLAIRS, il prend comme actrice principale la Canadienne Dianne Foster, et comme seconde Diana Lynn… deux actrices aussi pianistes !
Le tournage a lieu dans le Kentucky et dans un village de pionniers de l’Indiana, le film est un hymne à l’aventure et à la nature sauvage (Wilderness), un véritable produit de marketing pour le Kentucky !
Lancaster est un perfectionniste. Pour la scène où il est fouetté par Walter Matthau (en fait doublé par Whip Wilson), il ordonne au cascadeur de le fouetter réellement, il est blessé aux épaules.
A la sortie hélas, la critique est dure avec Burt Lancaster réalisateur : le film est vu comme ennuyeux, le scénario mauvais, seuls les inteprètes, le compositeur Bernard Herrmann et le directeur de la photo Ernest Laszlo sont épargnés. Le film est un échec, le premier qu’essuie Burt Lancaster. Heureusement, la même année, il produit MARTY, qui reçoit une Palme d’or à Cannes et quatre Oscars.
Refroidi par cette expérience amère de réalisateur, Burt Lancaster mettra entre parenthèses sa carrière de cinéaste, il faudra attendre 19 ans pour qu’il réalise à nouveau un film (LE FLIC SE REBIFFE).
La bande annonce…