Jane Russell (1921/2011)

Jane Russell est « née » avec deux scandales, d’abord Le banni d’Howard Hugues, qui déchaîna les ligues de vertus, en 1943 (deux ans après son tournage), car ce western n’était qu’un prétexte pour montrer la généreuse anatomie de cette belle brune. Ils lui offrirent une telle publicité que tout le monde voulait du coup voir le film quand il sortit trois ans après avoir été tourné
Comme en Europe Brigitte Bardot deux décennies plus tard, et un peu avant Marilyn Monroe, Jane Russell misait tout sur son sex-appeal
Le second est THE FRENCH LINE (1954), qui, comme Le banni, fut interdit dans plusieurs Etats américains. Les deux films affichaient « une vamp vulgaire, avec des épaules trop larges et une expression presque masculine » (encyclopédie Alpha)
Née dans le Minnesota Ernestine Jane Geraldine Russell, elle joue, chante et danse dans 33 films et séries entre 1943 et 1999. Le banni est son premier film et western
Visage pâle (1948), elle incarne Calamity et sa suite : Le fils du visage pâle (1952)
elle est l’outlaw Belle Starr dans Montana Belle d’Allan Dwan en 52, qui croise la route des Dalton. Clark Gable lui donne la réplique dans Les implacables (55), et elle joue dans un épisode des Aventuriers du Far West (1960), partage l’affiche avec Dana Andrews de Toute la ville est coupable, enfin Howard Keel dans La loi des hors-la-loi
Anecdote
En 2004, Leonardo DiCaprio alla la voir pour savoir qui était vraiment Howard Hugues
En 1942, Jane a une liaison avec John Payne, elle se termina car elle était toujours éprise de son amour de collège, qu’elle épousa en 1943
Elle défendait les Républicains. « J’ai toujours été une Républicaine et quand je travaillais à Hollywood, à l’époque, la plupart des gens étaient Républicains. Les chefs de studio étaient Républicains, mon boss Howard Hugues était un fervent Républicain (…). Et John Wayne aussi, Charlton Heston, Ronald Reagan, Robert Mitchum, James Stewart, Clark Gable. »

1990 Festival de Deauville,
Le banni-De Howard Hugues (1943)
Et avec Joe Sawyer, Dickie Jones, Ben Johnson, Richard Farnsworth
En 1943, le producteur Howard Hugues veut imposer Jane Russell, qui n’est alors qu’un modèle pour photographes de mode. Les scène sexy avec la célèbre vamp qui joue une farouche Mexicaine brisent un tabou et déclenchent lors de sa houleuse première projection l’ire de la censure. L’image de la femme dans le film est celle d’un objet de plaisir. Jane Russell est comparée à Satan !
Hugues réalise un coup de poker sans le vouloir : en retirant son film des circuits de distribution juste après la Première, il lui donne une publicité inespérée. Le film sort en 1946 aux USA (en France en 1948), avec quelques coupures néanmoins, faisant 3 millions de dollars de recettes aux USA…
Un des premiers westerns du second rôle Ben Johnson, acteur fétiche de John Ford. Howard Hawks est parfois crédité à la réalisation
Le fils du Visage Pâle (Le fils de Visage Pâle) (Son of paleface)-de Frank Tashlin (1952)
Potter (Bob Hope) arrive dans une bourgade pour recueillir un héritage paternel inexistant
Et avec Jane Russell, Roy Rogers, Lloyd Corrigan, Paul Burns, Trigger, Iron Eyes Cody, Chet Brandenburg, Bing Crosby, Cecil B. DeMille
Le succès de Visage Pâle (1948) déclencha cette suite (qui fut aussi un succès commercial) qui réunissait à nouveau Jane Russell et Bob Hope. C’est léger et sans prétention, des gags en cascade, la suite est à la hauteur du premier western. Il tenait à diriger cette suite car il n’aimait pas la réalisation de Norman Z. McLeod du premier film, dont il avait écrit le scénario