Né un 6 aout : Robert Mitchum (1917/1997)
Robert Mitchum –Bob ou Mitch pour les intimes- aimait dire qu’il ne jouait pas et qu’il était tout simplement naturel.
Adepte d’une authenticité naturelle et du pur divertissement, il s’opposait aux nouvelles façons de filmer et de jouer en vogue dans les années 50-60, comme l’Actor’s studio…
… « Ils emploient des techniques que je ne comprends pas. A mes yeux, ce genre de comédien torturé par son rôle, ça s’appelle « gratteur de nez » ou « reteneur de souffle (…)
Le cinéma qui se prend au sérieux ça me fait rigoler. Moi, je ne suis pas capable de passer 3 minutes à réfléchir avant de dire bravo ». Pan dans le mille !
Avec ses énormes poches sous ses yeux mi-clos, sa dégaine nonchalante et paresseuse, sa fossette au menton et sa réputation d’ours mal léché, ce colosse de 1m90 s’est imposé à Hollywood avec plus de 150 films. Il est devenu un acteur mythique. Et sa vie est un véritable roman !
Né d’une mère norvégienne et d’un père norvégien mi-irlandais, mi-indien, il rejoint les vagabonds du rail, emprisonné à 17 ans pour vagabondage, s’évade du bagne et sera camionneur, boxer, docker, saxophoniste entre autres avant de s’installer à Los Angeles.
Là, il commence à écrire des poèmes, piéces pour enfants, sketches, chansons ; il obtient des petits rôles pour la MGM, et la nuit pour la RKO, comme la comédie Girl rush (1944) de Gordon Douglas, et aussi dans plusieurs westerns de la série des Hopalong Cassidy, en 1943-44, où il joue en général le traître : le premier est Hoppy serves a writ…
Border patrol … Leather Burners… Colt Comrades… Bar 20… False colors et Riders of the deadline.
Il enchaîne sans s’arrêter films d’action, de guerre, comédies et surtout westerns et polars. Son premier rôle en vedette dans un western est dans Nevada (1944)
En 1948, Mitch défraie la chronique au rayon des faits divers en étant condamné à trois mois de travail forcé dans une ferme-prison, après avoir été trouvé dans une fumerie de marijuana clandestine !
Ses deux premiers westerns marquants sont La vallée de la peur (1947) de Raoul Walsh, western oedipien et impressionniste, et Ciel rouge de Robert Wise en 1948, puis Rachel and the stranger (48). Il campe un rodéoman dans Les indomptables (1952) de Nicholas Ray.
Mais le meilleur de tous est Rivière sans retour (1954), Mitch est splendide au côté de Marilyn Monroe. Le tournage eut lieu au Canada et les relations entre eux ne fut pas si faciles
La même année, il tourne un western original et psychologique, Track of the cat de W. A. Wellman, incarnant un jeune peu courageux qui traque une bête fauve dans l’hiver californien pour surmonter ses peurs
Dans L’homme au fusil (1955), il campe un aventurier intrépide prenant la défense d’une ville terrorisée par un gang de malfrats, encore un aventurier gringo -plongé dans la révolution mexicaine –Bandido Caballero en 56- et un pistolero à la solde d’un Mexicain dans L’aventurier du Rio Grande (1959)
Parmi la quantité astronomique de westerns qu’il a tournés, on retiendra en 1960 la saga d’une famille de convoyeurs australiens, Horizons sans frontières. En 67, il est avec John Wayne un des héros éclopés du magnifique remake de Rio Bravo, El Dorado de Howard Hawks, il campe le shérif alcoolique désabusé. Et assure même les intermèdes comiques, comme la scène de son bain, devant Wayne et Charlene Holt amusés
La même année, il interprète l’éclaireur Summers, veuf d’une indienne pied-noir, à qui le sénateur Kirk Douglas confie le soin de conduire sa caravane de pionniers dans La route de l’Ouest (1966). Puis un révérend vengeur armé d’un colt et d’une bible dans 5 cartes à abattre (67)
Enfin, en 69, on le retrouve dans La vengeance du shérif, de Burt Kennedy, inspiré de Rio Bravo avec Angie Dickinson en entraîneuse, et dans Un homme fait la loi, en marshall… puis La colère de Dieu (1972) où il porte encore la soutane
Il est le narrateur dans la VO de Tombstone (1993) et joue avec Johnny Depp dans Dead Man en 1994, western insolite de Jim Jarmush.
Polars-Thrillers :
YAKUZA (1974) de Sydney Pollack
ADIEU MA JOLIE (1975) de Dick Richards
LE GRAND SOMMEIL (1978) de Michael Winner
♥ Mitch (né un 6 août) & Marilyn (née un 5 août). Dans une interview à Ciné revue en 1975, Mitch parle de Marilyn (qu’il avait connue jeune, quand il était mécano chez Lockheed, elle était la femme d’un de ses collègues) :
« On raconte aujourd’hui que Marilyn était névrosée mais je n’ai jamais vu la moindre manifestation de cette névrose. Pour moi, c’était une fille douce et naïve, dotée d’un solide sens de l’humour.
Elle voulait quelque fois m’inviter à dîner et je lui demandais :
– Qu’est-ce que nous allons manger ?
– Qui parle de manger, me répondait-elle.
Je n’y suis jamais allé« .
♥ Mitchum et les Indiens (interview cinérevue 1973) :
« Il est un peu tard pour prendre leur parti. Les Indiens sont différents. Certains ne peuvent pas aller à l’école car ils meurent du mal du pays. Pour d’autres, un an de prison équivaut à une sentence de mort… Les Sioux voulaient que j’aille à Wounded Knee et que je parle pour eux. Si j’étais inconnu, je l’aurais fait.‘

5 cartes à abattre
James Mitchum (Jim Mitcham) (Jim Mitchum) (8 mai 1941)
Le plus âgé des fils de Robert Mitchum, mais celui qui ressemble le plus à son père, les poches sous les yeux et le même regard blasé, il a eu un fils avec l’actrice Wende Wagner. Son premier film est un western : La fille du désert (1949), puis la série Have gun – will travel en 1962, puis en vedette Young guns of Texas (62), Massacre au grande canyon (64), premier western de Sergio Corbucci, Les forcenés (65), Le grand Chaparral (69), ses autres films sont surtout des thrillers et films de guerre.
L’homme au fusil (Man with a gun) de Richard Wilson (1955)
1870. Un pistolero (R. Mitchum) défend une bourgade contre une bande de malfrats dans une ville sous la coupe d’un puissant propriétaire (Joe Barry).
Et avec Jan Sterling, Karen Sharpe, Henry Hull, Emile Meyer, John Lupton, Barbara Lawrence, Claude Akins, Angie Dickinson, Buddy Roosevelt
Dans un de ses premiers rôles, Angie Dickinson, crève déjà l’écran, elle donnera la réplique à John Wayne trois ans plus tard dans Rio Bravo et retrouvera Bob Mitchum en 1966 pour La vengeance du shérif
encore un très bon , enfin ça n’est que mon opinion , spécial mais d’après des écrits , reportages , doc , un très bon caractère , j’ai lu mais bon à vérifier , dans un interview il aurait répondu au sujet de charly et du film pancho villa , (( il dégaine bien )) alors qu’au sujet de monroe il aurait répondu , (( allez lui demander à elle même )) , c’était pas un mec à ragoter ou parler pour les autres dans le sens critiques .
pas évident les rapport entre Marilyn et Mitchum, elle se méfiait de lui car il était connu pour passer plus de temps dans la loge des actrices que sur le plateau… mais ça ne se voit pas dans le film, je trouve au contraire qu’il y a une bonne alchimie dans le film…