MICHELE MERCIER (1939)

Devenue star internationale, elle est longtemps restée prisonnière du rôle d’Angélique, comme le titre son autobiographie en 2002 : « Je ne suis pas Angélique »
La Niçoise Michèle Mercier est entrée dans la légende avec son personnage d’ANGELIQUE, MARQUISE DES ANGES, un des 57 films qu’elle a tournés depuis 1954.
Son partenaire à l’écran Robert Hossein, lui a donné la réplique dans plusieurs films.
Sex-symbol des années 1960, rivalisant avec BB, Sophia Loren et Gina Lollobrigida, les GI’s allant jusqu’à peindre sa silhouette sur les bombes au Viet-nam… Cette Niçoise a commencé comme danseuse dans le corps de ballet de la Tour Eiffel, elle accompagne un jour son père pharmacien aux studios de la Victorine, il doit donner son avis dans une scène où figure un malade. Un homme la remarque et lui propose un rôle, le réalisateur Denys de la Patellière, celui d’une bonne nunuche, elle donne ainsi la réplique à Michèle Morgan dans RETOUR DE MANIVELLE

par Didgiv. Surnommée ‘La Divina’ par le public italien qui la vénèrait comme une déesse
Malgré une interruption dans les années 1980-90, Michèle Mercier n’ a jamais vraiment arrêté de tourner, elle a joué en 2013 dans la série LA FAMILLE KATZ…
Côté westerns, elle jouait dans un des deux films réalisés par Robert Hossein : Une corde, un colt (1968), où elle est une femme qui assiste à la pendaison de son mari va demander au justicier Robert Hossein de l’aider à réaliser sa vengeance. Un des meilleurs western-spaghetti de l’époque
Michèle Mercier a aussi joué dans L’appel de la forêt de Ken Annakin, en 1972, avec Charlton Heston…

Magnifique Michèle Mercier, dans les ruines d’Ephèse sur le tournage du Baroudeur, cinérevue des années 1970
TIREZ SUR LE PIANISTE (1959)-L’AINE DES FERCHAUX (63)-LES TROIS VISAGES DE LA PEUR (63)-LES MONSTRES (63)-ANGELIQUE MARQUISE DES ANGES–MERVEILLEUSE ANGELIQUE (64)- ANGELIQUE ET LE ROY (65)-INDOMPTABLE ANGELIQUE (67)-LE VIAGER (1972)

Les amours de Lady Hamilton : une coproduction italo-germano-franco-américaine signée Christian-Jaque en 1968. D’après Alexandre Dumas. L’histoire d’une jeune fille du peuple qui gravit grâce à sa beauté tous les échelons de l’ascension sociale et devient la femme de l’ambassadeur de Naples, William Hamilton. À Naples où elle a été envoyée pour apprendre à être une Lady, elle devient l’amie intime de la Reine Marie-Caroline…

Elle fut une des plus belles actrices des années 1960-70, tournant en Europe avant d’être courtisée par le cinéma américain, comme Gina Lollobrigida ou Sophia Loren… Son charme conquit la planète !


Michèle Mercier par Didgiv
Une corde, un colt (Cimetero senza croci) (The rope and the colt-franco-italien de Robert Hossein (1969)
Scénario : Dario Argento, Claude Desailly, et R. Hossein
Musique : André Hossein
Avec Robert Hossein : Manuel
Michèle Mercier : Maria Caine
Guido Lollobrigida : Thomas Caine
Daniele Vargas : Will Rogers
Serge Marquand : Larry Rogers
Surprise en cette année 1968, le Français Robert Hossein vient marcher sur les plates-bandes des Américains et des Italiens en signant son second western (le premier était LE GOUT DE LA VIOLENCE en 1961), oeuvre singulière, histoire simple avec une économie totale de dialogues (comme une autre oeuvre-phare du western européen, LE GRAND SILENCE) ; une scène (celle du dîner) est mise en scène par Sergio Leone…
Une très belle histoire de vengeance, épurée, tragique aussi, un des meilleurs westerns européens de l’époque, basé sur un scénario que l’on doit au maître du film d’horreur transalpin, Dario Argento…

Ben Caine (Benito Stefanelli)
Superbe musique de André Hossein, une guitare sèche rythme le récit, le bruit du vent augmente la tension, les personnages sont moins stéréotypés que dans les productions du même genre.
Robert Hossein campe avec talent un pistolero laconique, qui, lorsqu’on lui demande d’où il vient, répond simplement « Je suis d’ailleurs », ce qui rappelle les héros joués par Clint Eastwood dans les films de Leone. Michèle Mercier, en femme abattue et déterminée, est extraordinaire.
Enfin, peu de violence (ou alors par ellipse), très peu d’humour (seulement dans la scène du repas), et de magnifiques images, qui tirent vers un superbe et glacial bleu dans les scènes finales, les cadrages sont parfaits.
Bref, un petit bijou, sans aucune fausse note, Robert Hossein prouve qu’il est un grand réalisateur capable d’égaler les maîtres du genre, dommage qu’il n’ait réalisé que deux westerns !

Michèle par Didgiv

Anne-Marie Balin