Sophia Loren (Sofia Scicolone/Sofia Lazzaro) (1934)
Sophia Loren est l’une des grandes « bombes sexuelles » européennes -avec Anita Ekberg et Brigitte Bardot- qui rivalisent dans les années 60 avec les Américaines Marilyn Monroe, Jayne Mansfield. Lancée par la presse de coeur, propulsée sur le marché international, elle possède un charme spontané et une sensualité explosive…
Elle démarre au début des années 50, dans des comédies, péplums, on la voit dans le rôle de la secrétaire du dictateur dans Le retour de Pancho Villa en 1951 et d’une Mexicaine dans L’Héritier de Zorro
Elle est la co-vedette avec Anthony Quinn de La diablesse en collant rose (1959) de George Cukor, western comique narrant l’histoire d’une troupe de théâtre traversant le Far-west, dont des territoires indiens. Le personnage qu’elle incarne est un reflet d’elle-même puisqu’elle joue une comédienne :
Quand la grande frontière américaine résonnait de noms de bandits légendaires tels Wyatt Earp, Jesse James, Bat Masterson et Doc Holliday, une ravissante actrice, attraction de l’Ouest.
Sophia a montré son talent dans d’autres registres : épopée historique (LE CID, QUO VADIS), drames romantiques (LA FILLE DU FLEUVE), elle joue en 57 avec John Wayne dans LA CITE DISPARUE, films de guerre (OPERATION CROSSBOW), un de ses meilleurs rôles est dans UNE JOURNEE PARTICULIERE d’Ettore Scola en 1977, mais aussi dans LA CIOCIARA, en 1960, de Vittorio de Sica : il lui valut le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes et l’Oscar de meilleure actrice en 62.

FIVE MILES TO MIDNIGHT

Paris Match 1959. Elle est la vedette cette année là de La diablesse en collant rose, avec Anthony Quinn
1967 :
LA BELLE ET LE CAVALIER est l’histoire d’amour entre une jolie paysanne napolitaine et un prince espagnol dans l’Italie du Sud du XVIIIe s. : l’affiche montre la violence de la passion amoureuse et la violence guerrière, suggérées par un fond incandescent rouge. Sophia Loren tourne la même année LA COMTESSE DE HONG-KONG avec Marlon Brando et FANTOMES à L’ITALIENNE
La diablesse en collant rose (Heller in pink tights)
de George Cukor (1959-60)
Scénario : Dudley Nichols, Walter Bernstein
Musique : Daniele Amfitheatrof
Avec : Sophia Loren, Anthony Quinn, Margaret O’Brien, Steve Forrest, Eileen Heckart, Ramon Novarro, Edmund Lowe, Ken Clark, Robert Adler, Danny Borzage, Iron Eyes Cody, Eddie Little Sky, Chief Yowlachie
Le producteur italien Carlo Ponti et « Le cinéaste qui aimait les femmes » George Cukor prennent l’Ouest pour cadre en livrant cette comédie avec Anthony Quinn et Sophia Loren, dans la peau de saltimbanques qui font partie d’une troupe de théâtre itinérante. Ils traversent notamment des territoires indiens (forcément) hostiles
Le film est adapté d’un roman du célèbre écrivain de westerns Louis L’Amour (‘Heller with a gun’). Le film donne le ton en débutant avec la phrase :
« Quand la grande frontière américaine résonnait de noms de bandits légendaires tels Wyatt Earp, Jesse James, Bat Masterson et Doc Holliday, une ravissante actrice traversait l’Ouest avec sa troupe théâtrale. Une ‘diablesse en collants roses », elle était l’attraction de chaque installation de sa troupe, de Cheyenne jusqu’à Virginia City, et elle devint la légende du Vieux far west. Voici son histoire… »
Un casting surprenant, outre Quinn et Loren (qui jouaient déjà ensemble dans ATTILA en 54), la star mexicaine du muet Ramon Novarro (retrouvé mort assassiné dans sa villa en 1968), dans le rôle du méchant, la célèbre ancienne enfant-star Margaret O’Brien qui, avec Eileen Eckart, forme un savoureux duo mère/fille, et, dans un petit rôle, et Robert Adler qui joue, comme dans quasiment tous ses westerns, un conducteur de diligence. Enfin, quelques acteurs indiens comme Chief Yowlachie, et Iron Eyes Cody… pas vraiment Indien, mais d’origine italienne, il débuta à Hollywood en se faisant passer pour un Indien, épousa une Indienne et adopta deux petits Amérindiens

Eyes Cody dans une pub pour les bottes Durango dans les années 1980
L’héritier de Zorro (Il sogno di Zorro)
italien de Mario Soldati (1952)
Avec Walter Chiari, Delia Scala, Vittorio Gassman, Carlo Ninchi, Sophia Loren (Sofia Scicolone)
C’est, avec Le retour de Pancho Villa (1951) et le péplum QUO VADIS (51), un des premiers films de Sophia Loren, mais elle n’a qu’un petit rôle, la vedette du film est Delia Scala. Musique de Mario Nascimbene qui signa aussi la très belle partition du film LES VIKINGS. C‘est aussi un des ancêtres du western-spaghetti… de nombreux autres Zorro transalpins sortiront dès les début des années 1960