Lone ranger en 2013 rend hommage au peuple comanche dépossédé de ses territoires par les compagnies de chemins de fer qui favorisaient l’expansion vers l’Ouest… C’est le retour du western qui montre les injustices dont ont été victimes de nombreuses tribus, pour l’exploitation des terres sur lesquelles elles vivaient

The plainsman avec Gary Cooper (dessin photofiltre de Didier GIVANNEL)
Dès les années 50, des réalisateurs comme William A. Wellman ou Anthony Mann modifient l’image de l’Indien qu’on trouve dans les écrits des romanciers comme Mark Twain ou Zane Grey et le cinéma « primitif » de cinéastes comme Cecil B. DeMille : un être sauvageet assoiffé de sang, hurlant des cris féroces
Cette image est vivace dans Les conquérants d’un nouveau monde de DeMille en 47, sur le soulèvement du chef algonquin Pontiac ; DeMille avait pourtant tourné en 1914, Le mari de l’Indienne, où il montrait le calvaire d’une Indienne mariée à un aristocrate anglais

Richard Dix dans Le réprouvé
Et en 1911, Thomas H. Hince montrait l’impact de l’expansion vers l’Ouest sur les populations indiennes dans La guerre dans les plaines
Si Paul Sloane tourne en 1939 une biographie de Geronimo avec des acteurs amérindiens dont Chief Thundercloud, Geronimo le peau-rouge, le chef indien y est montré comme cruel et fourbe
Les premiers westerns ouvertement pro-indiens datent de 1950 : La flèche brisée de Delmer Daves, qui avait vécu parmi des Indiens, un succès. Il montre leurs coutumes et spiritualité, comme le fera, plus tard, avec plus de détails, Un homme nommé cheval. Il inspira George Sherman pour Au mépris des lois en 1952, sur Cochise
Le second est La porte du Diable d’Anthony Mann en 1950, avec Robert Taylor en Comanche : ce western prend encore plus parti pour les Indiens que La flèche brisée -qui est plus nuancé-, ce qui explique qu’il n’ a pas eu de succès, le public n’étant pas prêt en 1950 à accepter une telle vision, aussi sans doute ayant du mal à trouver crédible Robert Taylor en Indien (cen pourquoi Jacques Tourneur refusa de tourner le film)
Cette même année 1950, Raoul Walsh narrait une histoire d’amour interraciale dans La fille du désert, Wellman faisait de même dans Au-Delà Du Missouri en 1951, son héros joué par Clark Gable épousant une Pied-Noir et vivant parmi eux

Charles Bronson-Captain Jack : L’aigle solitaire – dessin Didgiv
En 1911, Edwin S. Porter mettait dèjà en scène un Indien qui sauve un trappeur injustement accusé de meurtre (The white red man)
Wellman est, avec George Sherman et Delmer Daves, un défenseur des Indiens : il nous montrait