Le jour où la Terre s’arrêta (The day the earth stood still) de Robert Wise (1951)
Un OVNI atterrit à Washington. Un extra-terrestre ayant l’apparence d’un être humain demande à parler au chef terrien. Des militaires lui tirent dessus. Un robot descend alors de la soucoupe et détruit toutes les armes des militaires puis se réfugie dans son engin. Klaatu, l’extra-terrestre blessé, demande encore à rencontrer les responsables, il devient l’ami d’un savant, pour prouver sa supériorité, il va arrêter toute énergie sur terre pendant une demi-heure…
Avec Michael Rennie, Patricia Neal, Hugh Marlowe, Sam Jaffe, Stuart Whitman
Klaatu, barada, nikto ! Grand classique du cinéma de science-fiction adapté du roman de Harry Bates (Farewell to Master), le début du film a certainement inspiré Tim Burton pour son MARS ATTACKS ! C’est un pamphlet anti-nucléaire, réalisé à une époque où les Américains ont la phobie d’une invasion extra-terrestre… et du communisme, dont les envahisseurs sont une métaphore. L’extra-terrestre est en fait ici pacifique et délivre un message de paix aux humains, à qui il demande de cesser leurs querelles et divisions, faute de quoi la Terre deviendrait une menace pour la galaxie… et Klaatu et ses amis se verraient alors contraints de la détruire
Klaatu expliquera après que lui et de tels robots descendent sur chaque planète pour délivrer de tels messages, afin d’empêcher leur destruction. Au passage, le film montre la dépendance des humains envers les technologies : la panique des hommes lorsqu’il n’y a plus d’électricité. Petit message aussi sur la foi (la religion, l’obscurantisme) versus la connaissance, la science et le savoir, à travers le personnage du savant ami de l’extraterrestre. Le rôle de Klaatu devait être tenu par Spencer Tracy qui refusa. Deuxième film de Stuart Whitman, dont le premier était aussi de la SF : LE CHOC DES MONDES. Musique de Bernard Hermann, le compositeur fétiche de Hitchcock.
Michael Rennie (25-8-1909/10-6-1971)
Né Eric Alexander Rennie, grand (1m93), mince, le visage sec et austère, cet Anglais commence à tourner dans son pays puis est remarqué par Tyrone Power qui devient son ami ; à Hollywood, où il va jouer les officiers, policiers, rois et centurions dans les péplums, westerns et surtout films de science fiction.
Un de ses meilleurs rôles est celui de Klatuu, le visiteur de Mars qui vient délivrer un message de paix aux humains dans LE JOUR OU LA TERRE s’ARRÊTA en 1951, un succès de Robert Wise, il est Jean Valjean dans LA VIE DE JEAN VALJEAN (1952) de Lewis Milestone (le rôle qu’il préférait dans sa carrière), c’est souvent le narrateur de films comme LES RATS DU DESERT (1953)
Il voulait à tout prix jouer dans Les implacables avec Clark Gable, en 1955, un rôle de cowboy. Il alla demander à Darryl Zanuck, qui refusa le trouvant trop « Anglais ». Zanuck lui proposa le rôle du moine franciscain de Seven cities of gold. « Mais il s’agit d’un Espagnol » rétorque Rennie. « Aucun problème, lui répond le producteur, vous ferez parfaitement l’affaire »
Westerns avec Michael Rennie :
Le secret des sept cités (Seven cities of gold) (1955)-Zane Grey-Theater (Série, 1958-60)-Le Virginien (Série, 1963)
La grande caravane (Série, 1957-63)-Bonanza (Série, 1965)-Le proscrit (Série, 1965)-Marqué au fer rouge (1966) de Bernard McEveety
Daniel Boone (Série, 1964-66)-Le cheval de fer (Série, 1967)-Hondo (1967)
Giallo : NUDE… SI MUORE (1968) d’Antonio Margheriti
Patricia Neal (19262010)
D’abord assistante de docteur, caissière dans un hôtel, vendeuse dans une bijouterie, elle démarre au théâtre et fait des débuts à l’écran au côté de Ronald Reagan.
Patricia Neal tournera avec Gary Cooper (dont elle est la maîtresse pendant trois ans) dans LE REBELLE (1949) et le western Le roi du tabac, avec John Wayne (PREMIERE VICTOIRE), et en 1951 avec Michael Rennie dans le film de science-fiction LE JOUR OU LA TERRE s’ARRÊTA.
Elle a aussi joué dans le western Raton Pass (1951) de Edwin L. Marin avec Dennis Morgan et Steve Cochran. Elle reçut un Oscar pour sa performance dans LE PLUS SAUVAGE d’ENTRE TOUS en 1964

Le plus sauvage d’entre tous