Alan Ladd (1913/1964)
« Toujours vêtu d’un trench-coat, dur, taciturne, ne souriant jamais, ses yeux bleus glacés luisant comme le canon du colt qu’il ne lâchait pas un instant, Alan Ladd a été l’un des mythes les plus forts et les plus durables du cinéma américain des années 40 » – (Les stars du cinéma)
Alan Ladd est champion des USA en plongeon, il touche au journalisme (comme Thomas Mitchell), fait de la radio et figurant quand Sue Carol, une femme imprésario (qu’il épousera plus tard) le repère au milieu des années 30
Il va enchaîner des petits rôles, c’est un polar, TUEUR A GAGES, en 1942, qui en fait une star et le partenaire idéal de la blonde Veronica Lake.
Il va souvent incarner le prototype du tueur froid et sans pitié aussi dans les westerns, à un âge plus mature, il aura plutôt des rôles positifs, et assez souvent ceux de héros solitaires ou errant, au passé trouble, un peu comme ceux joués par Randolph Scott.
Ses premiers westerns sont The light of the Western Stars (1940), Smith le taciturne, un succès, puis Marqué au fer, en 1950, où il est un Poor lonesome cowboy, héros seul, avec son colt et son cheval… Puis, Montagne rouge (51)… Gordon Douglas le dirige ensuite dans une biographie de Jim Bowie (La maîtresse de fer, 52)
Son film le plus fameux est un western, souvent imité : L’Homme des vallées perdues (53) de George Stevens, grand succès devenu film culte.
Un autre de ses meilleurs rôles est celui, dans L’Aigle solitaire (1954), de l’éclaireur chargé de négocier un traité de paix avec « Capitaine Jack »
Ladd a été ensuite dirigé par Raoul Walsh (La brigade héroique, 1954)
Après Les loups dans la vallée (57) et Le fier rebelle (58), il joue dans L’or du Hollandais (58), campe un ingénieur qui organise une expédition pour récupérer de l’or caché dans une mine désaffectée
Dans Tonnerre sur Timberland (1960), un bûcheron qui s’installe dans une région et rencontre l’hostilité des éleveurs du coin… Un homme qui devient shérif pour assouvir une vengeance : Les hors-la-loi (1960)… A partir du milieu des années 50, on ne lui a plus vraiment donné de rôle intéressant ; Alan Ladd a une petite taille (1,65 m), sujet de plaisanteries dont il souffre et qui, dans le royaume westernien des géants atteignant presque 2m (Wayne, Cooper, Heston, Stewart, Marvin, Jim Davis…), génére une certaine frustration. Il doit monter sur un tabouret, parait-il, pour embrasser des partenaires
Il meurt en absorbant calmants et alcool, suicide ou accident,le mystère demeure… Dans son dernier film, LES AMBITIEUX (1964), d’Edward Dmytryk, qui est peu un reflet de sa vie, il incarne une ancienne vedette spécialiste des rôles de cow-boy. Certains considéraient que les films dans lesquels il aurait pu jouer, s’il n’était pas décédé, sont en fait revenus à Steve McQueen, notamment Nevada Smith
Marqué au fer (Branded) de Rudolph Maté (1950)
Un cow-boy imposteur (Alan Ladd), en réalité envoyé par un bandit qui convoite les terres d’un puissant éleveur de bétail (Charles Bickford) se fait passer pour le fils, disparu depuis 25 ans, de ce dernier…
Et avec Mona Freeman, Robert Keith, Joseph Calleia, Peter Hanson, Selena Royle, Tom Tully, Milburn Stone, Martin Garralaga…
De nombreuses scènes de bagarres où Alan Ladd fait preuve de son grand art. Cet acteur souffrait de sa petite taille au royaume des acteurs de westerns qui mesuraient généralement plus de 1,80 m, la place qu’il a laissée à sa mort serait revenue à Steve McQueen.
Un de ses plus grands succès, L’homme des vallées perdues, qui sera souvent imité, est devenu western-culte. Marqué au fer est riche en péripéties de toutes sortes mais reste un travail de routine pour Rudolph Maté, directeur de la photo qui a réalisé 31 films (dont Le gentilhomme de la Louisiane), avec des interprètes tout à fait à leur place
Les loups dans la vallée (The big land)
de Gordon Douglas (57)
Un ex-soldat sudiste construit une ville avec un ancien architecte, devenu ivrogne, et qu’il a sauvé de la pendaison. Ils se font des ennemis
Avec Alan Ladd, Virginia Mayo, Edmond O’Brien, Anthony Caruso, John Qualen, Julie Bishop, David Ladd, Kit Carson, John Doucette
Dernier film de l’actrice Julie Bishop, qui faisait partie du Convoi de femmes de Robert Taylor en 1951… Et un petit rôle pour David et Alana Ladd… les enfants d’Alan !
Avec Alan Ladd, Olivia de Havilland, Dean Jagger, David Ladd, Cecil Kellaway, Harry Dean Stanton, Henry Hull, John Carradine, James Westerfield…
Un western méconnu d’Alan Ladd avec son fils David, dans l’esprit de L’homme des vallées perdues, grand succès dans la carrière de l’acteur.
Tonnerre sur Timberland (Guns of Timberland) de Robert D. Webb (1960)
Avec Alan Ladd, Jeanne Crain, Gilbert Roland, Frankie Avalon, Lyle Bettger, Noah Beery Jr., Verna Felton, Alana Ladd, Regis Toomey.
Produit par Aaron Spelling et Alan Ladd, avec la fille de ce dernier Alana Ladd. Chansons de Frankie Avalon.