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Klaus Kinski/La chevauchée vers Santa Cruz-Der Letzte Ritt Nach Santa Cruz/Le grand silence

Posted by on 7 décembre 2022

KLAUS KINSKI (1926/1991)

Jean Cocteau lui déclara un jour : « Vous avez à la fois un visage d’enfant et de brute. Votre expression change d’un instant à l’autre. Je n’ai jamais vu pareil visage ».
Le Polonais Kinski a incarné à l’écran des détraqués, sadiques hallucinés, avec une force et un talent inouïs

Le cinéaste allemand Werner Herzog l’utilisera dans des rôles plus nuancés. Kinski a été une vedette de krimi, gialli et westerns européens dans les années 60 et 70. Dans la vie, comme le confie sa fille l’actrice Nasstassja Kinski, c’était un tyran.

Ses premiers westerns sont des productions allemande et autrichienne, La chevauchée vers Santa Cruz (64), et européenne Le trésor des montagnes bleues (64) qui est le 4e Winnetou

EL CHUNCHO

EL CHUNCHO, fleuron du western « engagé »

Le meilleur rôle qu’il ait tenu dans un western est sans doute celui de Trigero, un des chasseurs de primes du Grand silence (1968) de Sergio Corbucci, qui traquent et piègent les hors-la-loi pour encaisser ensuites les primes… et aussi le prêtre halluciné qu’il joue dans Macho Callaghan se déchaine (1971) d’après la série américaine MACHO CALLAHAN.
Kinski a aussi tourné dans : Le trésor des montagnes bleues en 1964, c’est un film de la série des Winnetou.

Il a le 5e rôle de Et pour quelques dollars de plus (1965), puis des seconds rôles dans le western Zapata (=idéologiquement engagé à gauche) El Chuncho (66)  où il joue un prêtre fou, puis L’Homme, l’Orgueil Et La Vengeance (68), une adaptation de Carmen de Prosper Mérimée, Deux fois traître (68), Le grand silence donc, Chacun pour soi (68), et Sartana (68), Le fossoyeur (69).
Et le vent apporta la violence en 1970 : cette fois, il joue un homme injustement envoyé en prison qui va se venger. Puis Le goût de la vengeance (70)…
La seule année 71, Kinski va tourner dans 6 westerns : redoutable chef de gang aux deux visages dans On m’appelle King, cambrioleur de banque dans Priez les morts tuez les vivants, un second rôle dans La vengeance est un plat qui se mange froid, puis Black Killer ; enfin Nevada Kid et Macho Callaghan se déchaine cités plus haut… En 72, il tient un de ses plus grands rôles, AGUIRRE, LA COLERE DE DIEU de Werner Herzog. Seconds rôles dans Il ritorno di Clint il solitario, puis Shangaï Joe (1973), Il ritorno di Shanghai Joe (75), Un génie, deux associés et une cloche (1975) avec Terence Hill, Miou-Miou, Robert Charlebois, western dont quelques scènes ont été tournées par Sergio Leone

avec l’Américain Lee Van Cleef dans ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS…, 2e volet de la trilogie de Sergio Leone. C’est son 3e western…

Dans d’autres genres, Kinski a aussi été à l’écran dans des œuvres singulières Marquis de Sade, le conquistador fou de AGUIRRE, NOSFERATU le vampire, le soldat WOYZECK, ou encore l’ingénieur féru d’Opéra de FITZCARRALDO

Gialli :
LIZ ET HELEN (1969)
LES INSATISFAITES POUPEES EROTIQUES DU DOCTEUR HITCHCOCK (1971)-LA MORT A SOURI à L’ASSASSIN (1973) – LE ORME (1975)

Polars : LE BATARD (1968)

Dans ce western, Kinski interprète un bandit maniaque sexuel. La vengeance est le thème central de quasiment tous les westerns italo-espagnols

Souvent second rôle, mais aussi à l’affiche en vedette comme dans BLACK KILLER

Un des six westerns qu’il tourna en 1971 période faste pour le western spaghetti


La chevauchée vers Santa Cruz (Der Letzte Ritt Nach Santa Cruz) (Santa Cruz)
Austro-allemand de Rolf Olsen (1964) 

Avec Edmond Purdom, Mario Adorf, Marianne Koch, Klaus Kinski, Marisa Mell.

Aprés avoir purgé une longue peine, Ortiz va former un nouvelle bande de hors-la-loi. Ils vont affronter un ancien shérif, dont ils ont pris en otage, son épouse et son fils.

Premier western de Klaus Kinski


Le grand silence (Il grande silenzio) (El gran silencio)-Franco-Italien de Sergio Corbucci (1968)

Dans l’Utah glacé de l’hiver 1898, le conflit entre un justicier muet nommé « Silence » (Jean-Louis Trintignant), des chasseurs de primes dirigés par Tigrero (Klaus Kinski) -chargés d’abattre les paysans et bûcherons devenus des bandits pour survivre-, et le shérif (Frank Wolff). Silence a été engagé par Pauline (Vonetta McGee) dont le mari a été tué par Tigrero…

Et avec Luigi Pistilli, Mario Brega, Carlo d’Angelo, Marisa Merlini, Raf Baldassare, Marisa Sally, Spartaco Conversi

Un des meilleurs westerns européens des années 60, hyper-stylisé, violent, devenu culte, aux images magnifiques tournées dans la neige, et en prime l’extraordinaire musique -parfois oppressante- d’Ennio Morricone, une de ses meilleures partitions. Trois couleurs dominent : le rouge du sang, et le blanc et bleu du ciel et des paysages enneigés. Le scénario fait penser à ceux de Une corde, un colt avec Robert Hossein et d’Il était une fois dans l’Ouest (une femme engage un homme venu de nulle part pour se venger du meurtre de son époux), de nombreux clins d’œil au genre, comme le héros muet nommé Silence, qui fait référence aux personnages peu loquaces campés par les héros des films de Sergio Leone avec le justicier au cigarillo rappelant évidemment Clint Eastwood, homme venant de nulle part. Le héros porte un chapeau noir (dans les westerns américains des années 40 le stetson noir était le chapeau des bandits)… Dans le climax, les mains ensanglantées du héros est un clin d’oeil à un autre western de Corbucci, Django… 

Rares sont les westerns où les bons connaissent un sort tragique (Liberty Valance, John Wayne et les cowboys, Alamo…), le méchant campé par Kinski et sa bande poursuivant à la fin leur lugubre chevauchée dans la neige… Aux antipodes du western classique américain, on est loin de Josh Randall… Tout le génie du scénario de Sergio et Bruno Corbucci.

Ce fut un échec en France en 68 (mais un succès lors de sa re-sortie) Sergio Corbucci se rattrapa avec le succès du Mercenaire la même année.
Tourné à Cortina d’Ampezzo (Italie), Rome et dans les Pyrénées espagnoles.
C’est en voyant ce film que Johnny Hallyday aurait eu envie d’en faire un avec Sergio Corbucci, ils tourneront ensemble en 1969 Le spécialiste dans les mêmes décors naturels enneigés que Le grand silence.
« Il n’y a qu’une loi, c’est la loi du plus fort » dit un personnage. Le récit montre un univers impitoyable, où l’on s’enrichit en vendant même des cadavres. Il y a d’évidentes références au fascisme Mussolinien (les massacres dans les villages). Certains y ont vu aussi une critique du capitalisme, on retrouve en effet des thèmes du western Zapata : la pauvreté pousse pour survivre des pauvres à la criminalité. Les prédateurs tuant pour survivre deviennent à leur tour les proies des chasseurs de primes… La loi ne punit pas le chasseur de primes qui tue mais au contraire lui permet de s’enrichir. Le personnage du shérif représentant la loi et celui de Silence sont les seuls idéalistes du film, ils seront tués par Tigrero le cruel chasseur de primes… Lequel note dans un calepin la liste de ses victimes. Une note d’humour comme il y en a beaucoup dans les westerns de Léone ou Corbucci… Une fin percutante et pessimiste qui peut déstabiliser le spectateur… et les fans de westerns qui acceptent en général mal que le héros soit tué à la fin… Premier western où l’on voit une scène d’amour entre un blanc et une black (Jean-Louis Trintignant et Vonetta McGee) : on considère à tort que la première scène d’amour interraciale dans un western fut dans Les cent fusils (Raquel Welch-Jim Brown), mais en fait ce western sortit en France trois mois après Le grand silence.

Les huit salopards ?… Non, les chasseurs de primes du Grand silence… dans la nature hostile où tous les coups sont permis… A qui profite le crime ?

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