Voici quelques photos que j’ai prises samedi 30 novembre à la cathédrale Ste séparate du vieux Nice, lors de la cérémonie religieuse donnée pour le décès du cinéaste Georges Lautner (LES TONTONS FLINGUEURS), selon ses désirs.
Il y avait foule malgré le froid et la pluie, les siens étaient là, dont ses amis de toujours, comme les acteurs Aldo Maccione, Venantino Venantini… et Jean-Paul Belmondo, à son arrivée, dans une belle Mazda rouge. « C’est triste, a-t-il dit, mais on sera gais quand même, car il aimait la gaieté« …
(Photos non libres de droit)
Bebel et Lautner avaient tourné ensemble FLIC OU VOYOU, LE GUIGNOLO, LE PROFESSIONNEL, JOYEUSES PÂQUES, L’INCONNU DANS LA MAISON.
R.I.P. Georges Lautner (24 janvier 1926/22 novembre 2013)
Nécrologie presse :
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/11/23/le-cineaste-georges-lautner-realisateur-des-tontons-flingueurs-est-mort,1166127.php
Les tontons flingueurs
Franco-italo-allemand de George Lautner (1963) ****
Avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Sabine Sinjen, Claude Rich, Robert Dalban, Jean Lefebvre, Horst Frank, Venantino Venantini, Paul Meurisse…
3e volet d’une trilogie d’Albert Simonin sur le truand Max le menteur, adaptés au cinéma après TOUCHEZ PAS AU GRISBI, en 1954, pur film noir, et LE CAVE SE REBIFFE, qui lorgnait déjà vers la comédie policière, et devenu film-culte, grâce à une savante alchimie les dialogues extraordinaires -à se tordre de rire- de Michel Audiard, le génie de son réalisateur George Lautner et des interprètes sensationnels… Il ne manque que Jean Gabin et André Pousse ! Il fut un succès à sa sortie (comme les deux premiers volets), et aussi lors de sa sortie en DVD en 2002.
Citations :
♠Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix ! Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance, et une sévère… Je vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! (Bernard Blier)
♣Je ne rêve pas en couleur, je ne rêve pas en noir, je ne rêve pas du tout, je n’ai pas le temps ! (Lino Ventura)
♥La bave du crapaud n’empêche pas la caravane de passer ! (Horst Frank)
♦Je suis revenu pour caner ici, et pour me faire enterrer à Pantin avec mes vioques. Les Amériques c’est chouette pour y prendre du carbure. On peut y vivre, aussi, à la rigueur. Mais question de laisser ses os, hein, y’a que la France ! (Jacques Dumesnil)
♠Dis donc, elle est maquée à un jaloux ta nièce ? J’faisais un brin de causette, le genre réservé, tu m’connais : mousse et pampre, voilà tout d’un coup qu’un petit cave est venu me chercher… les gros mots et tout… (Bernard Blier)

Lino Ventura by didgiv
Le professionnel
de George Lautner (1981) ***
L’agent secret français Joss Beaumont est envoyé au Malawi en Afrique pour tuer le Président Njala. Mais au dernier moment, la situation politique change et Joss est emprisonné. Il s’évade, retourne en France et informe ses chefs qu’il poursuit sa mission et compte assassiner Njala qui est en visite officielle dans l’hexagone.
Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Desailly, Cyrielle Clair, Marie-Christine Descouard, Bernard-Pierre Donadieu, Robert Hossein
Belmondo et Jean Desailly jouaient le truand et le flic dans LE DOULOS en 1962, ils se retrouvent ici en barbouze et ministre, dans un polar nerveux qui bénéficie de la musique d’Ennio Morricone. C’est Robert Hossein qui joue le commissaire prêt à tout pour coincer le mercenaire récalcitrant. 3e collaboration de Bebel avec Lautner et Audiard, après FLIC OU VOYOU et LE GUIGNOLO, le film explore le thème des relations entre la France et l’Afrique. L’acteur peaufine son personnage de tueur professionnel aux méthodes expéditives abandonné par sa hiérarchie, héros individualiste, solitaire et courageux dans la lignée des personnages campés dans le cinéma américain par Steve McQueen ou Clint Eastwood. Le clou du film est une poursuite en voiture orchestrée par Rémy Julienne au Trocadéro. Belmondo est alors au sommet de sa popularité, le film, tourné en Camargue et à Paris, fut un succès en salles. Malgré la fin dure pour le héros, que l’on voit mourir alors qu’il s’approche d’un hélicoptère.
La superbe musique d’Ennio Morricone