CLARK GABLE (1901/1960)

Clark Gable par Linshyhchyang
« Comme comédien, je ne vaux pas un pet de lapin », aimait-il dire. En plus d’être modeste, Clark Gable était un grand séducteur, il charma le monde entier et surtout les demoiselles, par son côté viril et naturel, son énergie communicatrice ; son sourire Ultra Brite, ses oreilles en feuille de chou et sa fine moustache en ont fait un séducteur d’un nouveau type, aussi bien à l’aise dans les comédies que dans les films d’aventures
Né dans une famille de fermiers, il suit une troupe ambulante, arrive à Hollywood en 1924. Après avoir été figurant dans des muets, il se fait remarquer dans le rôle d’une canaille, en 1931, dans Le désert rouge. MGM, qui cherche à l’époque son nouveau Don Juan, l’embauche. Il joue avec Greta Garbo dans SUSAN LENOX
Entre 1935 et 1940, il devient n°1 du cinéma, gagnant 4000 dollars par semaine, un record à l’époque ! « Prêté » par la MGM à la Columbia, il reçoit un Oscar pour NEW YORK MIAMi
En 1935, il joue dans une adaptation de L’appel de la forêt. La gloire internationale d’Autant en emporte le vent en 39 assied définitivement son statut de méga-vedette, ce film est le champion du box-office de tous les temps. Le « King » est à son apogée, épouse Carole Lombard
Après La fièvre du pétrole (41), où il est prospecteur de pétrole, on le voit au côté de Lana Turner en aventurier cynique dans Franc Jeu. Après la mort de sa femme Carole Lombard, dans un accident d’avion, Clark cesse provisoirement le cinéma et s’engage dans l’armée, participant comme mitrailleur à cinq missions de bombardement sur le territoire allemand. Il est la star préférée d’Hitler qui rêve de le prendre vivant !
Clark Gable va tourner dans un de ses meilleurs films en 1951 : le très lyrique Au delà du Missouri, dans lequel il est un trappeur qui achète la jolie Indienne Kamiah (Maria Elena Marques), dans un but diplomatique : mettre les Indiens de son côté
En 52, c’est L’étoile du destin ; de sa rencontre avec Raoul Walsh éclosent trois bons westerns : c’est un ex-combattant sudiste convoyeur de troupeau dans Les implacables, en 1955, un cowboy voulant percer le secret de quatre veuves dans Le roi et quatre reines, puis un ancien d’esclaves qui tombe amoureux d’une métisse, Yvonne de Carlo, dans L’Esclave libre
Les désaxés, avec Marilyn Monroe, est son dernier western, plus contemporain. Clark Gable meurt en 61, 13 jours après la fin du tournage
Clark a eu une fille, Judi, née en 1934 de sa liaison Loretta Young et un fils John C. Gable, né en mars 61, cinq mois après la mort de Clark, la mère est sa dernière femme Kay Williams. Clark Gable a été enterré près de son éternel amour, Carole Lombard
John Clark Gable. Arrestation médiatisée du fils en 2013 à Malibu : il a causé un énorme accident de voitures percutant 6 autos. John avait déjà eu des problèmes avec la justice, avec une condamnation à 10 jours de prison en 2011, pour avoir pointé un laser sur un hélicoptère de police, alors qu’il conduisait… Autant en emporte le fils !
Au-delà du Missouri (Across the wild Missouri) – De William A. Wellman (51)
Scénario de Talbot Jennings et Frank Cavett d’après le livre de B. de Voto
Musique : David Raskin-Photo : William Mellor
Durée : 1h28
Clark Gable-Ricardo Montalban-Maria Elena Marques-John Hodiak -Adolphe Menjou- J. Carrol Naish ; Richard Anderson ; James Whitmore, Frankie Darro, Douglas Fowley, Chuck Roberson
1829, dans les Rocheuses. Flint Mitchell, chasseur de castors, guide des trappeurs, qui viennent d’arriver en Amérique, vers une vallée fertile pleine de castors
Pour gagner l’amitié du chef pied-noir Ours Blanc, Flint épouse sa petite fille Kamiah. Au départ un mariage de raison, mais il va vite tomber amoureux…
Hélas, Bear Ghost est tué par un trappeur. Les trappeurs doivent rebrousser chemin.
Iron Shirt lui succède et déclare la guerre aux colons blancs qu’il déteste. Kamiah est tuée, mais le petit garçon qu’elle a eu avec Flint survit
Les trappeurs à l’honneur en ce début des fifties avec deux chefs- d’œuvre, La captive aux yeux clairs d’Howard Hawks, et dans la même veine, ce superbe film d’aventures romanesque qui emmène le spectateur dans les paysages forestiers verdoyants, dans une région truffée de castors et d’Indiens Pieds-Noirs, le tout filmé dans un magnifique Technicolor. Un des plus beaux westerns du cinéma
Avant Delmer Daves et sa Flèche brisée, Wellman montre l’entente entre les races avec une vision nuancée, il poursuit une réhabilitation des Indiens déjà amorcée dans son Buffalo Bill de 44. Le film a été tourné dans les Rocheuses. La belle Indienne aux yeux de braise est jouée par la Mexicaine Maria Elena Marques. Rites et traditions des Indiens sont montrés façon documentaire, tout comme le quotidien des trappeurs
Les implacables (The tall men) De Raoul Walsh (55)
Scénario : Sydney Boehm, Frank S. Nugent
Musique : Victor Young
Avec Clark Gable (Allison), Jane Russell (Nella), Robert Ryan (Nathan), Cameron Mitchell (Clint), Juan Garcia (Luis)
Et Mae Marsh, Robert Adler, Chet Brandenburg, Argentina Brunetti
Deux frères, Ben et Clint, anciens membres de la bande d’égorgeurs menée par Quantrill pendant la guerre de Sécession, et qui ont combattu à Gettysburg, kidnappent un homme qui a beaucoup d’argent sur lui, un éleveur, Nathan Stark, qui leur propose de s’associer à lui pour le convoi de 5000 têtes de bétail du Texas au Montana , ils acceptent. Sur la route, ils sauvent Nella d’une attaque d’Indiens, elle décide de les accompagner
Un des trois westerns Walsh/Gable, où l’acteur incarne toujours le même type de personnage, un aventurier sur le retour qui n’est pas forcément du bon côté, ici un combattant sudiste doublé d’un séducteur hors-pair, avec une certaine morale néanmoins. Robert Ryan campe un Cattle baron et Jane Russell reste dans son registre de vamp aguicheuse injectant dans le film une dose d’érotisme, avec la fameuse scène de la baignoire
Le premier tiers du film a été tourné en studio, c’est un gros budget, avec le plus important troupeau jamais utilisé pour un film (4000 vaches), séquence tournées dans le Montana enneigé… tournées en fait en studio !
Midas transformait en or tout ce qu’il touchait, Raoul Walsh transforme tout récit qu’il met en scène en de sompteuses images, celui-ci est en Cinémascope, et brille de la superbe photographie de Leo Tover