Forrest Tucker (12-2-1919/25-10-1986)
Ancien joueur de football américain, Forrest Tucker a d’abord eu des seconds rôles, la plupart du temps des durs à cuir et des bandits dans des séries B, souvent signées Joseph Kane, puis des têtes d’affiches, il tournera beaucoup pour le petit écran. Il affiche à son compteur quelques 148 films et séries !
De tous ses rôles dans des westerns, on se souviendra particulièrement de l’homme qui conteste les méthodes expéditives du sergent Joel McCrea, qui a une haine aveugle des Indiens dans Fort Massacre (1958), de l’ingénieur qui doit prolonger la ligne d’une compagnie ferroviaire au-delà du Mississippi dans Mississippi express (50) de Joseph Kane, du lieutenant nordiste déserteur Les Rebelles de San Antone (1952), de l’homme d’affaires sans scrupules qu’affronte John Wayne dans une mémorable bagarre dans Chisum (1970)…
Ses autres westerns :
Le cavalier du désert (1940)
LES INDOMPTES (1946)
Jody et le faon (The Yearling) (1946)
La vallée maudite (1947)
ADVENTURES IN SILVERADO
Ton heure a sonné (Coroner creek)
THE LAST BANDIT (1949)
HELLFIRE (1949) de R.G. Springsteen
Le cavalier fantôme (49)
L’Homme du Nevada (1950) de Gordon Douglas
La ruée vers la Californie (50) de Joseph Kane
La revanche des Sioux (51) de Joseph Kane
Le sentier de l’enfer (51) de Byron Haskin
LES FLECHES BRÛLEES (1952) de Ray Enright
Les clairons sonnent la charge (Bugles in the afternoon) (1952)
Montana Belle (La femme aux revolvers) (1952) d’Allan Dwan
Capturez cet homme ! (1952) de Joseph Kane
Le triomphe de Buffalo Bill (1953) de Jerry Hopper
LA GRANDE CARAVANE (1954) de Joseph Kane
Les rôdeurs de l’aube (1955) de Tim Whelan
COURAGE INDIEN (1955) de Joseph Kane
Terre sans pardon (1956) de Rudolph Maté
Les flèches brûlées (1956) de Ray Enright
STAGECOACH TO FURY (1956) de William F. Claxton
THE QUIET GUN (1957) de William F. Claxton
THE DEERSLAYER (1957) de Kurt Neumann
FUSILLADE à TUCSON (1958) de Thomas Carr
CAT BALLOU (1971) Téléfilm de Bob Claver
The rebels en 1979
Avec John Wayne : la bagarre finale de CHISUM (1970)

Fort Massacre avec Joel McCrea :
FORT MASSACRE De Joseph M. Newman (1958)
1879. Une troupe de cavalerie essuie plusieurs attaques d’Indiens. Elle est dirigée par le sergent Vinson (Joel McCrea), qui voue une haine féroce envers les Apaches, qui avaient massacré sa femme et ses enfants
Et avec Susan Cabot, Anthony Caruso, Bob Osterloh, Denver Pyle, George N. Neise
Western de série rondement mené avec des scènes de batailles réussies tournées dans les décors arides du Nouveau Mexique. L’impeccable Joel McCrea campe un militaire inflexible mû par la haine et le désir de vengeance, est n’est pas sans rappeler le William Holden de Fort Bravo ou Henry Fonda dans Le massacre de fort Apache, deux analogies qui expliquent peut-être le titre du film !
Mais Susan Cabot (surtout dans la VO avec son accent) est peu crédible dans le rôle d’une Indienne, et aucun acteur indien, hélas, n’apparait au générique.
Excellente mise en scène de Joseph Newman, un des meilleurs spécialistes de séries B westerns.
Oh ! Susannah (La revanche des Sioux)
de Joseph Kane (1951)
La cavalerie défend des colons contre une attaque de Sioux
Avec Rod Cameron, Lorna Gray, Forrest Tucker, Chill Wills, Jim Davis, Douglas Kennedy, John Compton, Al Bridge, Cap Somers, Chuck Roberson (et cascadeur)
Bon western de cavalerie de la Republic avec de l’action et du romantisme, on ressent l’influence du Massacre de Fort Apache… sans la poésie de John Ford, mais réalisé avec un certain panache par un spécialiste de la série B
Les rôdeurs de l’aube (Rage at dawn) (Seven bad men) de Tim Whelan (1955)

Avec Forrest Tucker, Mala Powers, Edgar Buchanan, J. Carrol Naish, Myron Healey, Howard Petrie, Ray Teal, Denver Pyle, Phil Chambers
Western inspiré des méfaits du gang des frères Reno. Le détective Pinkerton, fondateur de la première agence privée américaine d’investigation en 1850 (Pinkerton’s National Detective Agency) mit fin aux agissements des frères Reno, il s’était auparavant illustré en déjouant un complot d’assassinat contre Abraham Lincoln en 1861, et combattu la bande de Jesse James. Ce gang inspira un autre western, plus léger, sorti l’année suivante, avec Elvis Presley, Le cavalier du crépuscule.
Mise en scène nerveuse de Tim Whelan pour ce western d’espionnage, il alterne habilement scènes d’intérieur, chevauchées et fusillades mouvementées. Il bénéficie de la présence d’acteurs chevronnés, dont Forrest Tucker qui joue le chef de bande, c’est un de ses meilleurs rôles. Randolph Scott a rarement été aussi élégant dans un western.
Tim Whelan réalisa un autre western avec Randolph Scott, Badman’s territory (1946), également une histoire de bandits puisque celui-ci jouait un shérif qui poursuit les frères James et Sam Bass. Whelan décéda deux ans après la sortie des Rôdeurs de l’Aube et d’un autre western, Le rendez-vous de 4 heures, avec Claudette Colbert. Budd Boetticher prit alors le relais pour offrir à Randolph Scott ses meilleurs rôles de cowboys.