GLENN FORD (1916/2006)
Une bonne soixantaine de westerns (100 selon certains) sur plus de 200 films. Cet acteur prolifique avouait lui-même que… seul John Wayne avait dû battre son record !
D’origine anglo-québecoise, Glenn Ford était un authentique cow-boy de cinéma, doublé d’un passionné d’équitation dès l’âge de 12 ans. Avant de débuter au cinéma, il avait été le palefrenier de l’acteur Will Rogers, qui le fit entrer dans l’univers du théâtre
Glenn Ford fit ses premières armes en tant que menuisier, puis électricien, décorateur et chef de plateau, acteur sur les planches, dès 1935. Il rencontre la gloire avec GILDA en 1946.
Devenu une véritable star dans les années 50, il gagnait en1962 la coquette somme de 35 000 dollars par semaine… Belle progression !
Dans les westerns, il ne tournait en général qu’avec ses propres chevaux, issus d’un des deux ranchs qu’il possédait dans le Colorado et le Wyoming. Comme John Wayne, Ford n’aimait pas vraiment les « intellos » du cinoche, qui font des films longs et bavards, et nul doute qu’il n’aurait pas vraiment apprécié les films de Tarantino s’il était encore vivant :
« Les rôles de cow-boys sont ceux qui m’ont le plus amusé, disait-il. On travaille en plein air et les dialogues ne sont jamais trop longs. Je déteste les personnages bavards. D’ailleurs, mes scénaristes préférés sont ceux dont l’inspiration se résume à quelques lignes »
Glenn était l’un des meilleurs amis d’Henry Fonda et William Holden. Avec ce dernier, il avait formé le projet de tourner encore ensemble un western pour l’année 1982, mais Holden décéda en 81. Lorsqu’ils se retrouvaient à des fêtes ou des repas, Glenn Ford aimait raconter que John Wayne était aussi souvent de la partie, bouteille de tequila à la main
Années 40 : Son premier est Texas (41) avec son pote William Holden, puis le western musical Go West, young Lady (41) et Les desperados en 1943
La guerre stoppe sa carrière : Glenn Ford a combattu pendant la guerre et a dirigé l’équipe de cinéastes qui filmèrent la découverte du camp nazi de Dachau
Mais il ne tarde pas à retourner des westerns à son retour : et encore un avec William Holden, La peine du talion (1948) sur les traumas psychologiques créés par la guerre sur un officier puis Le démon de l’or
Tête d’or et tête de bois (51)-The secret of convict Lake (51) ; Le déserteur de Fort Alamo (53)-Les pillards de Mexico (54)-Le souffle de la violence (55)-Rendez-vous sur l’Amazone (54)-l’Homme de nulle part (56)
La première balle tue (56)
3h.10 Pour Yuma (57)
Cow-Boy (58)
La vallée de la poudre (1958)
Années 60 :
La ruée vers l’Ouest (1960). Le bataillon des lâches (64). Le mors aux dents (65).
Dans Le pistoléro de la rivière rouge (67)
La poursuite des Tuniques bleues (1967) ; A Time for killing (67), Le jour des Apaches (1968)… Smith ! (69), Au Paradis à coups de revolver (69)… Santee (73) , Duel at Santa Fe (1979). Son dernier western, Randado, ville sans loi (1990)
♥ Mariages. eut plusieurs femmes dont trois actrice, Eleanor Powell puis Kathryn Hays, Cynthia Hayward
On lui a prêté des liaisons aussi avec les comédiennes Laraine Day, Carmen Miranda, Evelyn Ankers, Joan Crawford et Rita Hayworth… et sortait encore avec de jeunes naïades quand il avait les cheveux gris
avec…
Rita Hayworth :
Go West, young Lady
de Frank S. Strayer (1941)
Le marshal federal Tex Miller et sa copine Belinda affrontent le bandit masqué Pecos Pete…
Avec Penny Singleton, Glenn Ford, Ann Miller, Chief Many Treaties, Edmund Cobb
Comédie musicale western très divertissante avec un jeune premier débutant nommé Glenn Ford. Il s’illustrera dans les films d’action et surtout dans le western jusqu’aux années 1970.
TEXAS De George Marshall (1941)
Sorti en France en 1947.
Scénario : Horace McCoy, Lewis Meltzer, Michael Blankfort
Avec William Holden : Dan Thomas
Glenn Ford : Tod Ramsey
Claire Trevor : Mike King
George Bancroft : Windy Miller
Edgar Buchanan : ‘Doc’ Thorpe
Don Beddoe : Shérif
Edmund Cobb : le rancher Blair
Edgar Buchanan chante Buffalo Gal.
1866. Après s’être perdus de vue, deux Virigniens, combattants de la guerre Civile démobilisés, Tod et Dan, tentent de faire fortune au Texas comme éleveurs de bétail, c’est un territoire alors vierge.
Ils vont vivre de nombreuses aventures, et notamment s’emparer du butin de voleurs d’une diligence…
Comme Arizona en 1940 (le premier western de William Holden), deux films de la Fox qui célèbrent la fondation des Etats de l’Ouest. Auréolé du succès de LA CHEVAUCHEE FANTASTIQUE, Claire Trevor rempile pour un western, elle y retrouve George Bancroft, qui y jouait le shérif. Elle joue avec deux débutants, William Holden et Glenn Ford, qui étaient des grands copains dans la vie.
Le western, qui évoque les premiers convois de bétail du Texas qui allaient jusqu’au Kansas (Abilene), comporte de nombreuses séquences humoristiques. Parmi les cascadeurs se trouvent Kermit Maynard, acteur prolifique de westerns (et frère de Ken Maynard).
Glenn Ford se souvenait un jour des cascades :
«Je me rappelle une scène où nous devions faire traverser une rivière à un troupeau de 200 bovins. Nous étions à cheval et chacun sait qu’un cheval sait nager, mais s’il bascule, il s’affole et vous bourre de coups de pieds. Je ne voulais pas me retrouver en bouillie, mais le réalisateur a eu recours à une ruse : « – Wiliam Holden est d’accord pour tourner la scène, et toi ? »… Je ne pouvais pas refuser, mais une fois la rivière franchie, j’ai appris qu’il avait fait le même coup à William en lui disant que j’étais d’accord ! »
La ruée vers l’Ouest (Cimarron)
de Anthony Mann (1960)

En 1889, le gouvernement fédéral permet aux colons d’aller s’installer sur les territoires vierges de l’Oklahoma…
Avec Glenn Ford, Maria Schell, Anne Baxter, Russ Tamblyn, Mercedes McCambridge, Edgar Buchanan, Arthur O’Connell, Vic Morrow, Robert Keith, Royal Dano, L.Q. Jones, Vladimir Sokoloff
Une saga épique et familiale de la MGM en Cinémascope, dans la grande tradition des westerns des années 20 et 30, c’est un remake d’un western de 1931. C’est le dernier western d’Anthony Mann. Il retrace la ruée vers l’Oklahoma de 1889, avec une fameuse scène de course pour conquérir le territoire
Le pistolero de la rivière rouge
(The pistolero of red river) (The last Challenge) (1967)
Scénario : John Sherry, R. Emmett Gina
Musique : Richard Shores
Avec
Glenn Ford : Dan Blaine; Chad Everett : Lot McGuire ; Angie Dickinson : Lisa Denton ; Gary Merrill : Calloway ; Jack Elam : Scarnes
Une jeune tête brûlée, Lot McGuire, veut se mesurer à un tireur réputé du pays, Dan Blaine, shérif de Suwora, pour devenir le meilleur pistolero de la région. Une amitié va naître entre les deux hommes, mais Lot persiste dans son désir de l’affronter. Dan qui a fait autrefois de la prison, reconnait en Lot le rebelle qu’il était plus jeune, il fait tout pour éviter le duel
Tout dernier film de Richard Thorpe, western psychologique comme LA CIBLE HUMAINE ou LA PREMIERE BALLE TUE dans lequel jouait déjà Glenn Ford
Conflit de génération, amitié virile sont les thèmes du film, mais il n’y a quasiment pas d’action, de nombreuses scènes sont filmées en intérieur, on s’ennuie pas mal jusqu’à la fin. L’ensemble est sauvé de justesse par le savoir-faire du réalisateur et une belle distribution: Angie Dickinson, en jolie dame de saloon, amoureuse du héros, Chad Everett, Jack Elam entourent un Glenn Ford très crédible
Les trois flèches (Santee)-de Gary Nelson (1973)
Un chasseur de primes prend sous son aile le fils de celui qu’il a tué
Avec Glenn Ford, Michael Burns, Jay Silverheels, Dana Wynter, Harry Townes, Robert J. Wilke, Robert Donner
Le roi du western Glenn Ford retrouve dans ce film tourné au Nouveau-Mexique l’acteur amérindien Jay Silverheels, avec qui il jouait dans Smith ! 4 ans auparavant. Le reste de la distribution est assez terne, tout comme la réalisation, le western américain est à l’agonie alors que le western européen connait son heure de gloire.