BRONCO APACHE
de Robert Aldrich (1954)
Scénario : James R. Webb-Musique : David Raskin
Avec
Burt Lancaster : Massaï
Jean Peters : Nalinie
John McIntire : Al Siebert
Charles Buchinsky (Bronson) : Hondo
John Dehner : Weddle
Monte Blue : Geronimo
Et Paul Guilfoyle, Walter Sande, Morris Ankrum.
En 1886-87, dans les montagnes rocheuses, la lutte du guerrier apache Massaï, qui refuse les conditions de paix imposées à son peuple par l’armée américaine après la reddition de Geronimo. Parqués dans les trains, les Indiens sont envoyés dans des réserves en Floride. Massaï s’évade, traverse plusieurs Etats mais au retour est trahi par son le père de sa bien-aimée Nalinie, Santos, il s’échappe à nouveau, avec Nalinie, qui, pendant leur fuite, tombe enceinte. Traqué par les soldats, Massaï renonce au combat au moment où il entend les pleurs du nouveau-né…
Financé par la société de production de Burt Lancaster-Harold Hecht, ce western précurseur et moderne dans sa forme, au style incisif, a été réalisé dans le sillage creusé par La fléche brisée, défenseur de la cause indienne… Le tournage dura trente jours seulement.
Initialement, la fin devait montrer Hondo (Charles Bronson) tuer son frère Massai, mais United Artists, contrairement aux désirs de Robert Aldrich et Burt Lancaster, refusa de voir le héros mourir et de montrer un final aussi pessimiste : le dernier plan, très subtil, montre la fatale destinée du peuple indien après la défaite ; un bébé nait, l’enfant de Massaï, l’Apache rebelle, qui renonce alors au combat, et se soumet aux lois des Blancs pour pouvoir vivre avec sa famille…

Burt Lancaster par tony344
Le réalisateur Aldrich propose à la production Charles Bronson, alors quasi-inconnu, pour jouer l’ennemi de Massai.
A sa sortie, le film est un énorme succès. Quelques années auparavant, le public américain n’aurait pas été prêt à applaudir une vision aussi révisionniste que celle-ci.
On est en pleine période de réhabilitation des Indiens au cinéma, dans la société aussi : en 1953, la Chambre des Représentants et du Sénat vote une résolution reconnaissant les Indiens comme des citoyens à part entière.

La porte du Diable et surtout La flèche brisée, toux deux en 1950, ont joué un rôle important dans cette réhabilitation à la fois culturelle et sociale.

Jean Peters by didgiv

Les westerns de Robert Aldrich (1917-1983)
1954 : Bronco Apache ; Vera Cruz
1957 : La chevauchée du retour (et prod.)
1961 : El Perdido
1963 : Quatre du Texas (et prod. et scénario)
1972 : Fureur apache
1979 : Un rabbin au Far West
Comme assistant réalisateur :
1943 : La fille et son cow-boy
1949 : Le poney rouge
1951 : New Mexico
Un rabbin au Far West (The Frisco kid)
de Robert Aldrich (1979)
Lors de la conquête de l’Ouest, un rabbin polonais fonde une synagogue à San Francisco. Il croise la route de bandits et d’Indiens et sympathise avec un cambrioleur de banques…
Avec Gene Wilder, Harrison Ford, Ramon Bieri, Val Bisoglio, Leo Fuchs, Vincent Schiavelli
Coup de maître de Robert Aldrich qui sort de son créneau en signant cette agréable comédie, c’est un peu le Rabbi Jacob du western ! Dans un second rôle, Robert Padilla, qui joue le Medecine man, est décédé en 2018. Il jouait aussi les Indiens dans des épisodes de Bonanza et la version TV 1977 de La conquête de l’Ouest.