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A bout de souffle/ Max et les ferrailleurs/Le clan des Siciliens/Inspecteur La Bavure/Les diaboliques

Posted by on 7 février 2015

QUELQUES POLARS FRANçAIS…

A bout de souffle
de Jean-Luc Godard (1960)
 

Jean Seberg by Didgiv


D’après l’histoire de François Truffaut

La fuite d’un délinquant, Michel Poiccard, qui a tué un policier après avoir volé une voiture. Il retrouve à Paris une étudiante américaine à qui il fait une cour assidue… La police est à ses trousses et l’étau se resserre…

Avec Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo, Daniel Boulanger, Roger Hanin, Jean-Pierre Melville, Jean-Luc Godard, André S. Labarthe, Philippe de Broca, José Bénazéraf, Jacques Siclier…

Chef d’œuvre de la Nouvelle Vague, A BOUT DE SOUFFLE réinvente en 1959 le polar à la française rompant avec les films policiers classiques, en proposant une intrigue décousue et plongeant le spectateur dans la (dernière) tranche de vie d’un petit voyou traqué par la police. On entend les bruits de la rue, des klaxons, de la radio ou de la TV, des voitures, de sons lointains, dans un film qui lorgne vers le documentaire et le reportage, tout était improvisé pendant le tournage. Pas de travelling sur rails, l’opérateur tient la caméra à la main, l’image n’est jamais fixe. Pas de prise de son directe, Godard dont c’est le premier film,  écrivait les dialogues -truffés d’humour- dans un bistro, quelques lampes éclairent la chambre d’hôtel.

a-bout-de-souffle-godard.jpg
Les acteurs sont habillés très simplement et non maquillés, pour plus de réalité. Quand il est terminé, le film est trop long de 45 minutes. Godard effectue des coupes qui créent des ellipses étonnantes. Epatant de naturel, Belmondo créé un personnage de petit voyou cool et décontracté plein d’humour, sympathique canaille, qu’il façonnera encore dans des films comme LE DOULOS (polar de Melville… influencé certainement par Godard dans la construction narrative), Melville joue d’ailleurs un écrivain dans le film et Godard s’est attribué le rôle du mouchard : il créé et fait tuer Michel Poiccard en quelque sorte

nfin, Godard sculpte avec Jean Seberg un nouveau type de personnage féminin à l’écran : coupe garçon, allure sportive, néanmoins pudique, elle rompt avec la féminité parfois exacerbée des actrices de polars, seule peut-être Janet Leigh, dans le cinéma américain, avait ainsi révolutionné l’image de la femme dans certains de ses films. Devenu culte, A BOUT DE SOUFFLE s’est aussi imposé, à sa sortie, comme un manifeste du nouveau cinéma français des années 60. Et plus de cinquante ans après, on constate sa modernité : il n’a pas pris une ride.
Ce fut aussi un des rares succès commerciaux de Godard, malgré la censure effective entre 1959 et 1975. La commission de censure fit couper une scène où l’on voit le général de Gaulle et Eisenhower remontant les Champs-Elysées… scène qui aurait encore rajouté au réalisme de l’histoire !

2 portraits de Didgiv dédicacés (janvier 2015)


Max et les ferrailleurs de Claude Sautet (1971) 


Un policier idéaliste, ancien juge d’instruction, tente de coincer un gang de bandits, il met en place une machination en se servant d’une prostituée allemande.

Avec Michel Piccoli, Romy Schneider, George Wilson, Bernard Fresson, François Périer, Boby Lapointe, Michel Creton, Philippe Léotard

Romy Schneider by didgiv

L’univers des flics et des voyous, omniprésent dans le cinéma français des années 70, permet à Claude Sautet, après le succès des CHOSES DE LA VIE en 1970, de brosser le portrait d’un flic tenace et rusé obsédé par le flagrant délit, mais aussi manipulateur et ambigu, joué subtilement par Michel Piccoli. Rarement Romy Schneider n’aura été aussi belle et mystérieuse que dans le rôle de Lily, la prostituée d’origine allemande maîtresse du bandit que le policier tente de coincer. Elle tenait à interpréter ce personnage pour rompre avec l’image lisse véhiculée par ses précédents films, comme SISSI. Un personnage de femme libre, autour duquel tourne la bande des malfaiteurs et le policier qui monte de toute pièces le piège dans lequel il les fait tomber.
Polar sombre, qui joue sur l’opposition des lumières et des couleurs, MAX ET LES FERRAILLEURS est un chef d’œuvre du genre.

dessin de Didgiv


Le clan des Siciliens
franco-italien de Henri Verneuil (1969)

Le truand Sartet (Alain Delon) s’évade avec la complicité de sa sœur Monique et de la famille mafieuse les Manalese, dirigée par le vieux Vittorio (Jean Gabin). Le commissaire Le Goff (Lino Ventura) est à ses trousses…

Avec Jean Gabin, Alain Delon, Lino Ventura, Irina Demick, Amedeo Nazzari, Edward Meeks, Marc Porel, André Pousse, Sabine Sun, Sydney Chaplin, Alice Arno

Le polar ‘mafieux’ à la française dans toute sa splendeur : le savoir-faire de Verneuil, la musique d’Ennio Morricone, les dialogues de José Giovanni (ancien condamné à mort devenu romancier à succès), un casting de choc avec les géants Gabin/Ventura/Delon, pour la première fois réunis à l’écran entourés de seconds rôles de canailles savoureux, comme André Pousse, acteur fétiche de Lautner. Le film fut tourné à Rome, Paris, New York  et dans le Var, en trois langues (français/italien/anglais). Et montre la mafia sous un angle bien plus réaliste que les films de Coppola ou Scorsese…


Inspecteur La Bavure
Français de Claude Zidi (1980)  

Le fils d’un héros de la police décédé s’engage dans la police, sa première mission est de protéger une reporter, cible d’un gangster notoire.

Avec Coluche, Gérard Depardieu, Dominique Lavanant, Julien Guiomar, Philippe Khorsand, Martin Lamotte, Dany Saval, Hubert Deschamps, Richard Anconina, Féodor Atkine, Richard Bohringer

Pastiche de polars,  Inspecteur La Bavure est une comédie policière qui enchaîne les gags, taillée sur mesure pour Coluche, qui joue le flic maladroit et naïf. Pendant la réalisation du film, une bande dessinée est créée par Cabu et Wolinski, deux des dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés en janvier 2015 à Paris. Gérard Depardieu, dans un rôle qui lui va comme un gant, joue l’ennemi public N°1, son personnage est inspiré du fameux criminel Jacques Mesrine.

la BD de Cabu

Cabu et Coluche : les rois de l’humour -dessin de Didgiv


Les diaboliques
Français de Henri-Georges Clouzot (1955) 


La femme et la maîtresse d’un directeur de pensionnat tyrannique s’allient pour l’assassiner, mais après son meurtre, le corps disparait et d’étranges événements ont lieu…

Avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Pierre Larquay, Noël Roquevert, Robert Dalban, Jean Lefebvre…

Un des premiers grands thrillers français, qui égale dans le suspense des maîtres comme Hitchcock ou De Palma, adapté d’un roman de Boileau-Narcejac (Celle qui n’était plus). Johnny Hallyday et George Poujouly y faisaient de la figuration, dans la peau d’ élèves de l’institut. Remake en 1996, avec le thriller américain DIABOLIQUE, avec Sharon Stone et Isabelle Adjani. Le succès du film incita Hitchcock, fasciné par le film, à demander à Boileau-Narcejac de lui écrire un scénario, ce dernier rédigea alors le script de SUEURS FROIDES. Aucune musique dans le film, en dehors des génériques de début et de fin. C’est un des films qui a le plus inspiré les réalisateurs de giallo (thriller transalpin)

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