Cochise

Cochise (1812 – 9 juin 1874)

dessin de Didgiv

Cochise est un des grands chefs apaches chiricahuas vivant dans le sud de l’Arizona et le nord du Mexique. Il entre en conflit avec les colons américains mais aussi les Mexicains qui s’installèrent sur les terres de ses ancêtres.
En 1848, de l’or avait été découvert en Californie et les territoires apaches se voyaient envahis d’aventuriers et de colons à la recherche de l’or.

Enlèvement

Il mena de nombreux raids des deux côtés de la frontières.
La guerre avec le gouvernement américain repose sur un malentendu : en octobre 1860, une bande d’Apaches attaquent le ranch de l’Irlandais John Ward et enlèvent son fils adoptif, Felix Tellez. Ward était persuadé que Cochise avait été le chef de cette bande et appela l’armée à la rescousse, qui envoya une troupe commandée par le Lieutenant George Bascom.
Celui-ci tend un piège à Cochise, qui tombe entre ses mains. Bascom ne croit pas Cochise qui dit ne pas être responsable de l’enlèvement, et l’emprisonne. Cochise s’évade.

Taza fils de Cochise

Apache Pass

Cochise est ulcéré par la pendaison de son frère Coyuntura et de ses deux neveux. À la bataille d’ Apache Pas, en 1862, l’artillerie du général Carleton lui fait subir un cinglant échec.

Les années qui suivent, les raids apaches s’intensifient. Certains colons préfèrent abandonner leur maison, car les raids apaches sont de plus en plus meurtriers.

Thomas Jeffords

Thomas Jefford, un Blanc chargé de transporter le courrier à travers le territoire apache, parvient à entrer en contact avec Cochise et devient son ami.

Cochise laisse passer les courriers, s’ils sont personnels et non destinés à l’armée, mais continue ses guerillas contre colons et cavalerie.

Michael Ansara

Michael Ansara
dans LA FLECHE BRISEE

Négociations

En 1872, Cochise accepte, influencé par Jeffords, de négocier avec le gouvernement américain. Cochise et ses hommes se voient porposer d’aller vivre dans une réserve dans le sud-est de l’Arizona, en échange de la cessation immédiates de leurs raids. Cochise accepte.
En 1874, il tombe malade, a un cancer de l’estomac et décède. Ses guerriers se peignent en jaune, rouge et noir et emmènent sa dépouille dans les Montagnes Dragoon.

Quelques années après, Felix Tellez, l’enfant qui avait été enlevé, refait surface, il est devenu apache et devient éclaireur pour l’Armée. Il révèle que Cochise n’était en fait nullement responsable de son enlèvement.

http://www.history.com/topics/cochise

Cochise au Cinéma :

 Antonio Moreno (La vallée du soleil, 1942)

 Miguel Inclan dans Le massacre de fort Apache (1948)
 Chief Yolawchie dans Le dernier bastion (1951)

♦ Jeff Chandler l’a joué trois fois (La flèche brisée, 1950, dans Taza fils de Cochise en 1954 et Au mépris des lois en 52) ; James Stewart jouant dans le premier Thomas Jeffords… l’ami blanc de Cochise.
 John Hodiak (Conquest of Cochise, 1953)

 Michael Ansara dans la série La flèche brisée en 1958
 August Schellenberg dans le téléfilm Geronimo (1993)

« Les    guerres sont livrées pour savoir qui possède la terre, mais au bout du compte, c’est elle qui nous possède. Celui qui ose affirmer la posséder, ne repose-t-il pas sous elle? »  Cochise.

Indiens de la plaine - Dessin de Didgiv

Indiens de la plaine – Dessin de Didgiv

 
 

Jim Brown/El Condor/La chevauchée terrible/Kid Vengeance=Les cavaliers du diable

Décès de JIM BROWN ( 1936-2023)

avec Diahann Carrol

Jim Brown abandonne en 1964 sa carrière de footballeur pour tourner dans le captivant western Rio Conchos de Gordon Douglas avec Richard Boone en vedette. Il sort de l’incognito en faisant partie des DOUZE SALOPARDS trois ans plus tard.

En 1968, il devient le héros avec Burt Reynolds, des 100 Fusils de Tom Gries : il campe un policier noir de l’Arizona qui s’allie avec un métis indien qu’il poursuivait, et une jolie révolutionnaire -Raquel Welch- pour défendre les Indiens yaquis rebelles contre le gouvernement mexicain. Une histoire inspirée de faits authentiques (la révolution au Mexique), pour un western décomplexé, qui montre une scène d’amour interraciale, ce qui n’est pas courant à l’époque

Il a aussi la tête d’affiche dans El condor en 1971, un western également mâtiné d’érotisme et aussi violent : c’est un prisonnier évadé qui fait équipe avec un chercheur d’or (Lee Van Cleef) et des Apaches pour mettre la main, au Mexique, sur des milliards en or dans une forteresse

Un tandem qui marche : Brown partage de nouveau l’affiche de deux films avec Van Cleef : La chevauchée terrible en 1975… et Kid vengeance (1977)

blague ciné-revue 1969

Lee Van Cleef, Jim Brown by didgiv


JIM BROWN / LEE VAN CLEEF : TROIS WESTERNS ENSEMBLE…

EL CONDOR De John Guillermin (1970)

Deux aventuriers (Jim Brown et Lee Van Cleef) et une femme (Marianna Hill) font une alliance avec des Apaches pour voler l’or d’une forteresse.

Et avec Patrick O’Neal, Iron Eyes Cody, Imogen Hassall, Gustavo Rojo, Florencio Amarilla, Julio Pena.

Trépidant western américain du début des seventies, produit par le vétéran André de Toth, tourné à Almeria en Espagne par un réalisateur spécialiste de films d’action (décédé en septembre 2015), où l’on sent l’influence du western-spaghetti (lui-même influencé par le western US !)
Affiche cosmopolite, avec des acteurs américains, anglais, amérindiens, italiens, espagnols
De l’acion à 100%, un soupçon de violence propre à l’époque -le cinéma se libérant des codes de censure- et un brin d’érotisme aussi : Marianna Hill joue des scènes déshabillées que devait à l’origine tenir l’actrice suédoise Ewa Ailin (trop pudique, celle-ci refusa)

by didgiv

A rapprocher des Cent fusils avec Raquel Welch, le film montre une blanche (Marianna Hill) amoureuse d’un black (Jim Brown). Très entrainante partition musicale de Maurice Jarre


La chevauchée terrible (Take a hard ride)
Italo-américain d’Antonio Margheriti (1975)  

Avec Jim Brown, Lee Van Cleef, Fred Williamson, Catherine Spaak, Jim Kelly, Barry Sullivan, Dana Andrews, Harry Carey Jr., Robert Donner, Hal Needham

Deux aventuriers doivent acheminer dans le désert 86000 dollars à un ranch mexicain. Un chasseur de primes lorgne notamment sur le magot

Une ravissante Française -Catherine Spaak- dans un monde de brutes : Jim Brown et  Lee Van Cleef à nouveau réunis après le succès d’El Condor. Pour sa seule distribution, ce western spaghetti-yankee vaut le détour. Musique de Jerry Goldsmith

Catherine Spaak – cinérevue 1968

Kid Vengeance (Les cavaliers du diable)
Israel/USA de Joseph Manduke (1977)

Un prospecteur (Jim Brown) dont l’or a été volé par un bandit fait équipe avec un garçon (Leif Garrett) dont les parents ont été tués et sa sœur kidnappée par un truand (Lee Van Cleef)

Troisième western avec le tandem gagnant Jim Brown/Lee Van Cleef (après El Condor en 71 et La chevauchée terrible en 75). Toujours très efficace, Lee Van Cleef fait preuve de son grand art. Tourné en Israël, Musique de Francesco de Masi

Lee Van Cleef by Didgiv

 
 

Harry Belafonte/Buck et son complice=Buck and the preacher

Décès de HARRY BELAFONTE (1-3-1927-2023)

Harry Belafonte et Sidney Poitier

Qui a vu le black-western Buck et son complice en 1972 n’est pas prêt d’oublier la performance de Harry Belafonte en prêcheur fou.

C’est le seul élément comique d’un film au sujet grave, qui fait penser à certains personnages de western-spaghetti. Film que Belafonte a aussi produit, et que Poitier a réalisé, et sa seule incursion dans le genre… mais elle vaut le détour !


Buck et son complice (Buck and the preacher)
de Joseph Sargent et Sidney Poitier (1972)

Un chef de convoi et un prêcheur déjanté aident des esclaves libérés à échapper à une horde qui veut les ramener vers les plantations où il étaient prisonniers.

Avec Sidney Poitier, Harry Belafonte (et co-producteur), Cameron Mitchell, Ruby Dee, Nita Talbot, Lynn Hamilton, Shirleena Manchur, John Dierkes

Sidney Poitier (by didgiv)


Western très inégal tant au niveau de la réalisation que des interprètes, on peut seulement saluer la performance de Belafonte en prêcheur déjanté : il se retrouve nu après que Sidney Poitier lui dérobe ses vêtements. Il va ensuite recroiser sa route et devenir son complice, dans sa lutte contre le cruel chef de bande joué par Cameron Mitchell, autre talent du film.
Joseph Sargent a réalisé le début du film, mais ne s’entendait pas avec Sidney Poitier qui a pris la suite, et c’est plutôt une déception car la deuxième moitié et la fin du film cafouillent complètement !

 Ruby Dee (27 octobre 1922/11 juin 2014)

Une des plus grandes actrices afro-américaines nous a quittés en 2014, quelques mois seulement après Juanita Moore, Ruby Dee avait été mariée à l’acteur Ossie Davis. Elle parlait le Français et l’Espagnol qu’elle avait étudiés au lycée. Son dernier film est 1982 (sortie en 2013)

Parmi les films sur l’histoire des USA, notamment sur l’esclavage, et westerns qu’elle avait tournés :
Gone are the days ! (1963) de Nicholas Webster
Sheriff (1971) Téléfilm de David Lowell Rich
Buck et son complice (1972) de Sidney Poitier
Racines 2 (Feuilleton, 1979)
Les racines du destin (200) Téléfilm de Peter Medak

 
 

Willie Boy=Tell them Willie Boy is here/Robert Blake

WILLIE BOY De Abraham Polonsky

Willie Boy (Robert Redford)
Scénario : Harry Lawton et A. Polonsky
Musique : Dave Grusin
Avec
Robert Redford -Katharine Ross -Robert Blake -Susan Clark -Barry Sullivan -John Vernon
Et Charles Aidman, Shelly Novack, Robert Lipton, Lee de Broux

1909. L’Indien métis Paiute Willie Boy est de retour dans sa réserve natale, en Californie, il vient épouser la femme blanche dont il est amoureux, Lola. Or, le père de la jeune femme s’oppose à leur union. Willie Boy le tue, en état de légitime défense, et doit s’enfuir, avec elle.
Avec un posse, le shérif local, Cooper, est à ses trousses dans les montagnes, il découvre le corps sans vie de Lola, qui a été tuée. Cooper est décidé à l’abattre, Willie Boy n’a pas chargé son arme.

western psychologique dont l’intrigue rappelle Collines de la terreur avec Charles Bronson (une chasse à « l’Indien »), réalisé par une victime du McCarthysme, Abraham Polonsky, qui dut s’exiler en Europe. Le film a été tourné sur les lieux mêmes de l’action.
La vie difficile dans les réserves indiennes et l’avenir même du peuple indien sont des questions abordées dans peu de films avant les années 1980. Le premier est sans doute Massacre en 1934, il y eut aussi Hombre avec Paul Newman,  Fureur apache (1972) ou encore Les Cheyennes de John Ford
Le film donne son titre au personnage de l’Indien en fuite joué par Robert Blake, mais c’est Robert Redford, le shérif qui le poursuit, la vedette du film
Katharine Ross joue la même année dans un autre grand western, Butch Cassidy et le Kid, avec aussi Robert Redord

Willie Boy était de la tribu des Indiens paiute


La vraie histoire. Le film est basé sur des faits réels, en 1909 : Isoleta Boniface, jeune Indienne de 15 ans, fut kidnappée et tuée par Willie-boy, un Chemehuevi (branche des Indiens Paiute).

Travaillant comme cueilleur de fruits l’été 1909, il courtise une certaine Carlota, mais d’après la loi indienne, ils sont trop proches pour pouvoir se marier. Willie Boy va alors voir son père, Old Mike, qu’il tue avec une Winchester (a-t-il été provoqué, on ne sait pas ?). Un Indien qui a tué un autre Indien… l’affaire eut pu être banale, si le President Taft n’était en visite à cette époque dans la contrée, la presse médiatise l’affaire à outrance, on parle même de révolte indienne ! Un « posse » se met en marche, pour retrouver Boy. Le 4e jour, les hommes de la milice trouvent le corps de Carlota (des rumeurs disent que c’est le posse qui l’aurait tuée par erreur). Celui qu’on appelle le Mad dog de Morongo est désormais un double meurtrier. Le posse grossit est compte cent hommes, Willie Boy passe par Whitwater, à travers Pipes Canyon, jusqu’à Ruby Mountain, il marche chaque jour 50 miles.

Certains témoignages non officiels disent qu’il a tué un membre du Posse en leur tendant une embuscade, lors d’une fusillade. Une semaine après, un corps décomposé est trouvé, certainement le sien, les membres du Posse le brûlent avec des juniperus. De nombreux Indiens ont dit qu’ils ont vu ou rencontré Willie Boy après cela, mais les historiens blancs n’ont jamais recueilli leurs témoignages qui font partie de la tradition orale des Indiens, tradition qui n’entre pas en compte dans les récits des historiens. La tombe de Willie Boy est devenue un lieu de pèlerinage, une boisson porte son nom dans un café de Joshua Tree, on peut visiter le lieu où il a tué le père de son amoureuse, le Gilman Historic ranch and Wagon Museum.


Décès de ROBERT BLAKE (18-9-1933-2023)

Célèbre pour avoir incarné l’inspecteur Tony Baretta dans la série télévisée BARETTA de 1973 à 78, Robert Blake, d’origine italienne, est apparu dans de nombreux westerns de série B dès le début des années 40. Et notamment dans serials des Red Ryder, joué par Bill Elliott de 1944 à 46 puis par Allan Lane en 1946-47 ; Blake tient -dans tous les films de ce serial-le second rôle de Petit Ours (Little Bear) :

en 1944 : TUCSON RAIDERS/ MARSHAL OF RENO ; The San Antonio Kid/ Cheyenne wildcat / Vigilantes of Dodge city / Sheriff of Las Vegas

En 1945 : GREAT STAGECOACH ROBBERY / LONE TEXAS RANGER / PHANTOM OF THE PLAINS / MARSHAL OF LAREDO / COLORADO PIONEERS/ Wagon wheels westward
En 1946 : CALIFORNIA GOLD RUSH / SHERIF OF REDWOOD VALLEY / SUN VALLEY CYCLONE / CONQUEST OF THE CHEYENNE / SANTA FE UPRISING 
Dès STAGECOACH TO DENVER (en 46), Alan Lane reprend le rôle de Bill Elliott (Red Ryder), mais toujours Robert Blake en second rôle
dès 1947 : VIGILANTES OF BOOMTOWN de R.G. Springsteen / HOMESTEADERS OF PARADISE VALLEY / OREGON TRAIL SCOUTS / RUSTLERS OF DEVIL CANYON/ MARSHAL OF CRIPPLE CREEK

Ses autres westerns :
LA FEMME DU PIONNIER (DAKOTA)HOME ON THE RANGE (1946) et OUT CALIFORNIA WAY… Puis IN OLD SACRAMENTO , THE LAST ROUND UP. Le trésor de la Sierra Madre (1947) de John Huston
Apache war smoke (1952)  Terre sans pardon (1957)

Un de ses rôles les plus marquants est celui du rôle-titre Willie Boy (69)
séries western aussi à son actif (La flèche brisée, Laramie… Rawhide... Have gun – will travel… Zane Grey theater..La grande caravane)

Sa carrière a été entâchée par le meurtre mystérieux de sa seconde femme, en 2001, dont Blake a été inculpé, puis acquitté, après près d’une année d’emprisonnement, en 2003. Puis déclaré ultérieurement responsable de sa mort par un jury civil…

 
 

Stella Stevens/Le bataillon des lâches=Advance to the rear/Les grandes retrouvailles=By dawn’s early light

Décès de STELLA STEVENS (1936-2023)

Née Estelle Caro Eggleston à Hot Coffee (café chaud !) dans le Mississippi, Stella Stevens se maria à 15 ans, devint mère à 16 ans et divorça à 16 ans ! Au cinéma, elle débute en 1959 puis joue avec les jeunes premiers de l’époque, Bobby Darin, Elvis, Glenn Ford ou encore Dean Martin, surtout dans des comédies.

Elle aura des rôles plus intéressants dans les années 70, comme dans le western Un nommé Cable Hogue. C’est une prostituée dont tombe amoureux Jason Robards. Stella Stevens donne de la consistance à ce personnage et apporte une touche débridée qui participe au ton osé du long-métrage.

cinérevue

Matt Helm…



Johnny Ringo (1959-60)-Bonanza (1960) Série
Le bataillon des lâchesLes brutes dans la ville (1965)
Clim and angry mountain (1972)
Honky Tonk (1974)-Wanted : the Sundance woman (1976)
Charlie Cobb : nice night for a hangingThe oregon trail (1977) Série
No man’s LandLes grandes retrouvailles (2000)-The long ride home (2003)-Hell to pay (2005)


Le bataillon des lâches (Advance to the rear)-de George Marshall (1964)

Guerre de Sécession. Un colonel (Melvyn Douglas) et un capitaine (Glenn Ford) ont la mission de monter une unité spéciale à l’arrière du front, avec l’interdiction d’engager le combat
et Stella Stevens, Joan Blondell, Michael Pate, Gregg Palmer, Alan Hale Jr., Whit Bissell, James Griffith, Yvonne Craig, Britt Ekland

Comédie western avec une palette de replendissantes blondes dont la Suédoise Britt Ekland qui allait devenir la JBond girl de L’homme au pistolet d’or en 74. Son seul western, on l’a surtout vue dans des thrillers et polars

Britt Ekland

Glenn Ford


Les grandes retrouvailles (By dawn’s early light)
Téléfilm de Arthur Allan Seidelman (2000) 

Mike Lewis quitte Los Angeles pour passer l’été avec son grand-père dans le Colorado. Il déteste la manière dont vit le vieux cowboy

Avec Richard Crenna, David Carradine, Chris Olivero, Stella Stevens

Belle histoire d’amitié entre un garçon et un vieil homme, tournée dans les magnifiques paysages de Vancouver (Canada)

 
 

Raquel Welch/Un colt pour trois salopards=Hannie Caulder/La loi des hautes plaines

Décès de Raquel Welch (Jo Raquel Tejada) ( 1940-2023)

Après Gina Lollobrigida, c’est un grand sex-symbol des années 1960-70 qui vient de disparaitre… Toutes les deux avaient joué dans une poignée de westerns…

Les 100 fusils

Raquel Welch cinérevue 1973

De lointaine origine franco-espagnole, l’Américaine Raquel Welch commence à présenter la météo dans une émission de TV, devient mannequin à Dallas à 18 ans et part l’année suivante à Hollywood, là elle est lancée par les plus grands photographes, tremplin qui la fait ensuite bondir vers le cinéma ; ainsi nait au milieu des années 60 un véritable symbole sexuel… Elle jouait :

* Une fille de saloon dans un épisode du Virginien (1964), sa toute première apparition.

* Maria Stoner dans Bandolero ! (1965), une Mexicaine enlevée par une bande de hors-la-loi

* Sarita dans Les cent fusils (1969), une révolutionnaire mexicaine qui défend les Indiens Yaquis

* Hannie Caulder dans Un colt pour trois salopards (1971) dont elle est aussi productrice… Une femme qui se venge de ses violeurs

* « Une femme qui marche au loin » ou ‘Marche Vite’ dans le téléfilm La loi des hautes plaines (1982), l’Indienne qui doit quitter sa tribu après avoir tué deux hommes qui ont assassiné son mari. Projet personnel de Raquel tourné en 1979

Epouvante : Barbe-bleue (1972)

Raquel Welch (Cinémonde)

Raquel Welch (Cinémonde nov. 65)

L’irrésistible ascension de Raquel dans Cinémonde 65

Raquel Welch

cinerevue 1979

Raquel Welch (24-3-1966 Ciné revue)

cinerevue 1966

Raquel Welch dans Les Ogresses
Raquel Welch nov 68 cinerevueRaquel Welch (1968 ciné revue)

John Richardson Raquel WelchBandolero ! Raquel Welch

Myra Breckinridge

pastiche


Un colt pour trois salopards (Hannie Caulder)-Britannique de Burt Kennedy (1971)

Trois malfrats (Ernest Borgnine, Jack Elam, Strother Martin braquent une banque à la frontière. L’un d’eux est blessé à la jambe.
Ils sont pourchassés par des militaires et parviennent à les semer. En route, ils tombent sur une maison isolée, tuent son propriétaire, avant de violer sa femme, Hannie Caulder (Raquel Welch) et de mettre le feu à la maison ; déterminée, elle enterre son époux puis arrive un étranger dont les chevaux ont besoin d’eau ; c’est un chasseur de primes nommé Price (Robert Culp)

Et avec Christopher Lee, Diana Dors, Florencio Amarilla, Luis Barboo, Stephen Boyd, Aldo Sambrell

Une distribution remarquable pour cette histoire de vengeance féminine qui comprend des scène de violence âpre -dont le braquage de la banque et les cauchemars de l’héroïne dans lesquels elle revoit son viol-, et dans laquelle jouent le roi des films d’horreur Christopher Lee (c’est son seul western, mais Burt Kennedy le réemploiera dans sa série western La conquête de l’Ouest en 79), la voluptueuse Diana Dors et dans le petit rôle d’un prédicateur tout de noir vêtu… sur son cheval noir, Stephen Boyd

dessin de Didgiv

Dans le rôle de cette femme vengeresse, Raquel Welch est extraordinaire, c’est un des films qui a le mieux exploité sa photogénie et aussi son talent.
C’est un film dans lequel la comédienne s’est (financièrement) impliquée, le tournage eut lieu à Alméria, dont on reconnaît les collines semi-désertiques, et quelques vedettes de western-spaghetti comme Luis Barboo, qui joue le shérif, Aldo Sambrell ou Florencio Amarilla furent greffées à la distribution. Robert Culp, en chasseur de primes barbu au look intello, allié de la belle dans sa quête vengeresse, est très bon
Un autre western, de 1970, met en scène une femme (Michèle Carey) se vengeant des trois hommes qui l’ont violée : The animals (1970), on pense aussi à la vengeance de Michèle Mercier après la mort de son époux dans Une corde, un colt de Robert Hossein
Un des meilleurs westerns de Kennedy, qui a aussi participé au scénario, la réalisation est impeccable, du même niveau qu’un Henry Hathaway

Utilisation de ralenti (peu judicieux) pour la fusillade finale… avec Ernest Borgnine, on pense évidemment à La horde sauvage
Musique flippante et rythmée de Ken Thorne, dans un style ressemblant davantage au film d’horreur ou policier (mais le générique est proche des compositions d’Elmer Bernstein) avec beaucoup de percussions. Chanson finale interprétée par Bobby Hanna
Belle photographie, souvent sous ciel nuageux, de Edward Scaife, à qui l’on doit aussi celles des 12 SALOPARDS ou du DERNIER TRAIN DU KATANGA, mais aussi celle d’un autre western, Catlow. Les images du générique, très sixties, montrent un dessin de Raquel décliné sur plusieurs couleurs
Aucun temps mort, aucune fausse note. C’est du travail d’orfèvre

by didgiv

Le prêcheur (Stephen Boyd)


La loi des hautes plaines (The legend of Walks Far Woman)-De Mel Damski (1983)

Fiche Télé 7 Jours

1874. Montana. Marche Vite, une jeune Indienne Pied Noir (Raquel Welch), doit fuir, après avoir tué deux hommes pour venger son mari assassiné. Elle trouve refuge dans une tribu de Sioux mais elle va tomber amoureuse de Singer (Bradford Dillman), un aventurier sang-mêlé

Et avec Nick Mancuso, George Clutesi, Rudy Ramos, Eloy Casados

C’est un projet personnel de Raquel Welch, basé parait-il sur une histoire véridique

Jolie histoire romantique tournée dans le Montana, les producteurs de westerns utilisaient parfois la télévision pour pouvoir en faire encore à une époque où le genre était tombé en disgrâce sur le grand écran (notamment à cause du cuisant échec de La porte du Paradis en 1980).
Des acteurs américains, canadiens, d’origine italienne comme Nick Mancuso, mais hélas pas d’acteurs indiens dans une histoire qui leur est pourtant dédiée, et qui fait penser à des films comme Un homme nommé Cheval, car elle nous plonge dans la vie d’une tribu. C’est dommage, même si la superbe Raquel Welch est parfaitement crédible dans la peau de l’héroïne sioux nommée Marche Vite...

Réalisé en 1979, à l’origine d’une durée de trois heures ramenée à 1,5 heure en 1982.

comme un guépard…

 
 

Gina Lollobrigida/La mort a pondu un œuf=Plucked

Décès de GINA LOLLOBRIGIDA (1927-2023)
Gina Lollobrigida

(cinérevue déc. 69)

Gina Lollobrigida par Angelo Frontoni (cinérevue 1970)Cette native de Subiaco (Italie) a étudié les Beaux-Arts avant de se lancer dans le roman-photo et l’opéra filmé, tremplin de sa carrière de modèle et d’actrice, qui démarre en 1946 avec L’AIGLE NOIR. 
La France en fait une vedette avec FANFAN LA TULIPE et BELLES DE NUIT. Puis, elle poursuit une carrière internationale, avec PAIN, AMOUR ET FANTAISIE, TRAPEZE, NOTRE-DAME DE PARIS : des films et des rôles (Esmeralda, la reine de Saba, Pauline Bonaparte…) qui ont fait de Gina Lollobrigida une star planétaire

Brune ou blonde… La même beauté explosive, Dessin de Svetliaciok.

(2)

par Didgiv. Son idole était Gary Cooper !

Comme BB, elle lance une mode, avec des chemisettes blanches et jupes paysannes étranglées à la taille, les femmes demandent à leur coiffeur des cheveux courts et bouclés, comme « Lollo ». L’Italie ne lui pardonne pourtant pas son escapade américaine et l’Europe boude ses films tournés là-bas. Lorsqu’elle revient dans son pays, nouveau look, elle se teint les cheveux en blond pour jouer une danseuse de revue dans LA BEAUTE D’IPPOLITA ou la soeur de Bonaparte dans LA VENUS IMPERIALE. Mais entretemps, Sophia Loren lui a volé la vedette

de nombreux films d’aventures et un western spaghetti : Les quatre mercenaires d’El Paso (1971)

Giallo : LA MORT A PONDU UN OEUF (68)

avec Marilyn… qui  s’était présentée comme la « Lollobrigida américaine ». « C’était une copine », disait-elle

Gina Lollobrigida

(carte postale)

G. Lollobrigida

Carte originale

Dans ciné-revue :

Gina Lollobrigida dans

Les poupées (cinérevue 67)

Gina Lollobrigida

mars 67 Ciné revue

Gina Lollobrigida

(28-10-67 Ciné-revue)

Gina Lollobrigida

novembre 68 ciné revue

avec Lee Van Cleef

Gina Lollobrigida

cinerevue 1979

Gina Lollobrigida by didgiv

by didgiv version sépia


La mort a pondu un œuf (Plucked) (La morte ha fatto l’uovo)
Franco-italien de Giulo Questi (1968)


Avec Jean-Louis Trintignant, Gina Lollobrigida, Ewa Aulin, Jean Sobieski, Renato Romano, Margherita Horowitz

Trintignant et Ewa Aulin à nouveau réunis dans un giallo (après DEAD STOP en 67), toujours expérimental, l’histoire d’un triangle amoureux manipulateur, le troisième personnage est joué par Gina Lollobrigida ; l’intrigue commence par le meurtre d’une prostituée mais on connait l’identité du tueur tout de suite, c’est pourquoi ce film n’est pas toujours répertorié comme un véritable giallo. Œuvre inclassable et d’avant-garde, Questi en profite pour livrer une vision idéologique et stigmatiser un progrès technologique qui déshumanise les individus. film est aussi sorti en salles sous le titre SADIQUE DE LA CHAMBRE 24

 

Ewa Aulin

 
 

Jayne Mansfield/La blonde et le shérif=The sheriff of fractured Jaw/Connie Francis

JAYNE MANSFIELD (1933/1967)

Jayne Mansfield cinérevue 1974
Vera Jayne Palmer a connu une fin tragique : elle est morte décapitée dans sa voiture qui s’encastra contre un camion, sur une route menant à La Nouvelle-Orléans, en juin 1967.

C’est un des grands sex-symbols des années 50 et 60, une des nombreuses imitatrices marchant sur les traces de Marilyn Monroe, comme Mamie Van Doren, elle mise tout sur son physique et ses mensurations exceptionnelles

Jayne Mansfield

Jayne Mansfield (ciné revue 6 avril 67)Sa carrière se résume à 34 films et séries, entre 1955 et 1968. Un an après LA BLONDE ET MOI, célèbre comédie rock’n’rollesque (dans laquelle Gene Vincent lançait son fameux Be Bop a Lula), Jayne Mansfield tourne en 57 dans un western : La blonde et le shérif
Elle y chantait In the valley of love, mais était en réalité doublée par Connie Francis.
Lorsque les producteurs de cinéma ne veulent plus d’elle, elle se contente d’ apparitions dénudées dans des boîtes de nuit

Jayne Mansfield

(cinérevue 27 oct.66)

****** Jayne sexy…

 

PROMISES (1963)

par mario


La blonde et le shérif -Anglo-américain de Raoul Walsh (1958)
Un gentleman anglais voyageant au Far West empêche une attaque d’Indiens dans la diligence dont il est passager. Arrivé en ville, il est nommé shérif pour débarrasser la cité de ses bandits


Avec Kenneth More, Jayne Mansfield, Henry Hull, Bruce Cabot, Chief Jonas Applegarth, Al Mulcok

Raoul Walsh s’essaie à la comédie western avec cette une production anglaise qui enchaîne les gags plus ou moins subtils, où la voluptueuse  Jayne Mansfield joue une saloon girl, la chanson « The Valley of Love » est interprétée par Connie Francis. Avec dans un petit rôle Al Mulock, acteur qui se suicidera en 1968 sur le tournage d’Il était une fois dans l’Ouest



Connie Francis (1938)


Actrice et chanteuse (de son vrai nom Concetta Rosemarie Franconero) née dan le New Jersey, surnommée The queen of song, elle débute à 11 ans dans un show comme chanteuse et accordéoniste. On la voit dans deux films pour teenagers rock’n’roll devenus culte : ROCK ROCK ROCK ! (1956), JAMBOREE ! (57), puis CES FOLLES FILLE d’EVE, EN SUIVANT MON CŒUR, LOOKING FOR LOVE, WHEN THE BOYS MEET THE GIRLS, on l’entend dans les BO de ces films et dans La blonde et le shérif (In the valley of love), LE VOL DU PHENIX

 
 

Robert Taylor/Billy The kid= Billy le Kid le réfractaire/Embuscade=Ambush/Le trésor du pendu=The law and Jake Wade

ROBERT TAYLOR (1911/1969)

 

La porte du Diable

« Je ne suis pas un grand acteur, je suis seulement un type qui a un aspect et une voix agréables. C’est un grand appoint pour un comédien, que les gens aiment le regarder, mais ça n’a rien à voir avec l’art de jouer » disait avec modestie (comme Clark Gable) Robert Taylor. Il était avant tout le jeune premier de style traditionnel, le dernier -avec Clark Gable- du style, après Valentino et Novaro, et il fut longtemps un des poulains de la MGM, il fut repéré par un prospecteur de talents de la MGM en 1934 restant 26 ans sous contrat :
Avec sa beauté, son flegme tout britannique et son élégance, il va embrasser les stars féminines dans des drames romantiques : Greta Garbo, Mirna Loy, Jean Harlow… En 55, sa côte explose et devient la « star américaine la plus populaire à l’étranger », il le restera jusqu’à 1960

Robert Taylor par didgiv

Au début des années 40, il était surnommé  » l’homme au profil parfait « 

A l’heure où John Wayne devient une star, avec sa Chevauchée fantastique, Robert démarre dans le genre avec Trafic d’hommes en 1939.
Puis, il a le rôle principal de la biographie romancée Billy le kid, Le réfractaire, un des premiers westerns Technicolor
Il ne reviendra au genre que dans les années 50, avec Embuscade (1950) et le personnage d’Indien révolté de La porte du diable (50), 1er grand western ‘pro-indien’ montrant les injustices dont étaient victimes les tribus indiennes. Maquillé, avec la peau plus mate, Taylor est assez crédible, contrairement à ce que pensait Jacques Tourneur qui avait refusé de réaliser le film pensant que Taylor ne serait pas convaincant en Indien

Robert Taylor 1971 - Ciné revue
Ne pouvant plus jouer les jeunes premiers romantiques, il se recycle dans les films d’action et épopées (QUO VADIS), ses deux meilleurs rôles sont sans doute celui du guide courageux menant un Convoi de femmes (1951) en Californie, il escorte de jolies demoiselles parties de Chicago à la rencontre de leurs futurs maris qu’elles ne connaissent pas. Le film est grand succès

Billy le Kid-dessin de Didgiv

Dans un autre registre, il campe un cruel chasseur de bisons dans La dernière chasse en 56

ava gardner

Vaquero avec Ava Gardner

Tous ses autres films sont des réussites du genre et la plupart devenus des classiques, que ce soit Vaquero, en 1953 ou la comédie L’aventure fantastique (54), il incarne un séduisant trappeur célibataire endurci que veut épouser Eleanor Parker…
Vient ensuite l’excellent Trésor du pendu (58) : il est Jack Wade, ancien bandit devenu shérif

La dernière chasse (fiche Télé 7 jours)

Suivent Libre comme le vent (58) avec John Cassavetes, Le bourreau du Nevada (1959), Les ranchers du Wyoming (63), sur la lutte entre ranchers et éleveurs itinérants, La pampa sauvage (66), western-paella, Le justicier de l’Arizona (67), dans lequel il joue un aventurier vengeant des fermiers mexicains assassinés (un téléfilm qui cartonna tellement à la TV américaine qu’il connut une seconde sortie en salles) ; enfin, un petit rôle dans 3 épisodes de la série Hondo en 67, on le retrouve au générique de la fusion de 2 de ces épisodes dans Hondo et les Apaches sorti en 67, il joue un propriétaire de mine
A noter aussi que lorsque son ami Ronald Reagan quitta la série Les aventuriers du Far West (52), pour se consacrer à une carrière politique -il deviendra Président des USA plus tard-, il passa le relais à Taylor comme invité et acteur, jusqu’à sa mort d’un cancer -Robert fumait deux paquets de cigarettes par jour-, à l’âge de seulement 57 ans, en 1969

Polars : SUR LA TRACE DU CRIME (1954)

♥ Côté coeur, une vie exemplaire, il a réalisé une prouesse (à Hollywood) en restant marié à sa première femme, Barbara Stanwyck, de 1939 à 1952, puis il a épousé Ursula Thiess avec qui il est resté jusqu’à la fin de sa vie, il élevait des chevaux et cultivait des légumes


Billy The kid (Billy le Kid, le réfractaire) (1941)

De David Miller (MGM)
Scénario : Gene Fowler, d’après le récit de W. N. Burns
Musique : Daniele Amfitheatrof, Lennie Hayton

Avec Robert Taylor : « Billy the Kid »

Brian Donlevy : Sherwood
Ian Hunter : Keating
Mary Howard : Edith
Gene Lockhart : Hickey
Lon Chaney Jr. : Hudson
Guinn ‘Big Boy’ Williams : Bronson

De nombreuses biographies de bandits au grand cœur fleurissent à cette époque. La MGM concocte cette adaptation –remake d’un film de 1930-, une série B de qualité taillée sur mesure pour Robert Taylor qui était à l’époque le jeune premier romantique de la MGM ; avec Le grand passage, de King Vidor, c’est un des premiers westerns tournés en Technicolor, et le premier long-métrage de David Miller.

dessin Didgiv

Il montre Billy Le Kid en un garçon-vacher plutôt sympathique, et qui sort du droit chemin pour se venger de voleurs de bétails qui ont tué ses amis. Aucune violence dans cette histoire sobre dont Frank Borzage a réalisé des scènes.

Brian Donlevy, Robert Taylor

Robert Taylor, qui était droitier, s’entraina à tenir un revolver de la main gauche pour le rôle. Brian Donlevy, habituellement abonné aux rôles de bad guys, joue l’ami d’enfance du Kid et Frank Puglia son « sidekick ».
Extérieurs ont tournés dans la Monument Valley, comme La chevauchée fantastique, deux ans auparavant, dont le héros était aussi un bandit au grand cœur.
Plusieurs autre séries B sur Billy The Kid ont été réalisés entre 1940 et 1942

drawing by Didgiv

Embuscade (Ambush) de Sam Wood (1950)

Avec Robert Taylor, John Hodiak, Arlene Dahl, Don Taylor, Jean Hagen, John McIntire, Chief Thundercloud

1850. L’éclaireur Kinsman (Robert Taylor) doit retrouver la fille d’un général enlevée par des Apaches. Il devient le rival du chef de l’expédition, le capitaine Lorrison (John Hodiak), car comme lui amoureux épris de la sœur de la disparue (Arlene Dahl)

Western de cavalerie (comme les films de John Ford) ou Tonnerre apache et mélodrame à la fois, c’est le dernier film de Sam Wood. Il évoque les guérillas apaches


Le trésor du pendu (The law and Jake Wade)
De John Sturges (58)

Jack Wade (Robert Taylor), un ancien bandit devenu shérif au Nouveau-Mexique est enlevé, avec sa fiancée (Patricia Owens), par un ancien complice (Richard Widmark), qui veut retrouver un butin que Wade avait jadis caché.

Et Robert Middleton, Henry Silva, DeForrest Kelley

Une intrigue conventionnelle qui donne l’occasion à Richard Widmark (dans le rôle du méchant) et Robert Taylor, tout de noir vêtu, de se livrer à un face à face tendu et implacable. Sans ces deux stars, Le trésor du pendu aurait pu être une banale série B

Leur duel final, tout comme l’attaque des Comanches au crépuscule, sont les scènes percutantes de ce beau western dramatique. L’affrontement de ces deux géants éclipse quelque peu de bons seconds rôles comme De Forest Kelley
Superbes décors naturels, dont une ville fantôme en pleine montagne, mis en valeur par la magnifique photo de Robert Surtees

Le trésor…-dessin Didgiv

 
 

George Martin/Chassés-croisés sur une lame de rasoir/Professionnels pour un massacre/La furie des Apaches/Oeste Nevada Joe/La frontière de la haine/Clint El solitario

George Martin (Jorge Martin) (1937, à Barcelone/2021)


Acteur et réalisateur espagnol, héros de nombreux westerns spaghetti-paellas : Billy le Kid (1964), La furie des Apaches (64), Les deux violents (64), La tumba del pistolero (64), Un pistolet pour Ringo (65), Oeste Nevada Joe (65), La frontière de la haine (65), il joue un Mexicain impitoyable qui convoite de l’or et la fiancée de Giuliano Gemma dans Le retour de Ringo (65), Per il gusto di uccidere (66), Clint el solitario (67)


… C’est un des trois aventuriers qui pillent des banques pendant la guerre de Sécession dans Professionnels pour un massacre (67), 15 forche per un assassino (67), Sonora (68), Thompson 1880 (68), Vamos a matar Sartana (et réalisation, 1971), Judas… ¡toma tus monedas! (72), Il ritorno di Clint il solitario (72), …e cosi divennero i 3 supermen del West (1973).
Il est aussi la vedette du giallo (thriller transalpin) CHASSES-CROISES SUR UNE LAME DE RASOIR en 1973


Chassés-croisés sur une lame de rasoir (Passi di danza su una lama di rasoio)
Italo-espagnol de Maurizio Pradeaux (1972)

Avec Robert Hoffmann, Nieves Navarro (Susan Scott), George Martin, Anuska Borova, Anna Liberati

Un tueur au rasoir tout vêtu de noir, dans la grande tradition du giallo

Anuska Borova


Professionnels pour un massacre (Professionisti per un massacro)
Italo-espagnol de Nando Cicero (1968)

Trois pistoleros (George Martin, George Hilton, Edd Byrnes) pillent des banques pendant la guerre de Sécession et vendent des armes à l’Union

Et avec Milo Quesada, Monica Randall, Gérard Herter, José Bodalo, Gisella Monaldi

Un classique du western spaghetti, qui sort un peu du lot par son humour, notamment dans la description de personnages comme les filles de saloon obèses et alcooliques, dans la lignée des Trinita, avec un trio de larrons qui ne se prennent pas une seconde au sérieux, c’est une série B du genre produite par Balcazar, du travail de routine mais aucun temps mort et l’ensemble se laisse regarder avec plaisir D’autant plus qu’il y a dans la brochette des vedettes féminines la jolie Monica Randall, un des belles de Soleil Rouge, qui séduisait Toshiro Mifune… Un début mouvementé, avec une fusillade entre Nordistes et Sudistes, et l’attaque à la dynamite d’un coffre-fort, qui donne le ton et le rythme du film

4

La furie des Apaches (1964)

El hombre de la diligencia-Italo-Espagnol de José Maria Elorrieta

Avec Frank Latimore, Nuria Torray, Frank Brana, George Martin

A ne pas confondre avec La fureur des Apaches, sorti la même année avec Audie Murphy

Tourné à Madrid, ce western s’inspire de La chevauchée fantastique (1939), un petit rôle pour George Martin
Oeste Nevada Joe (1965) –Italo-espagnol de Ignacio Iquino
Oeste Nevada Joe Poster
avec George Martin, Adriana Ambesi, Katia Loritz
De l’action et de la romance avec un triangle amoureux : George Martin, l’Espagnole Katia Loritz et l’Italienne Adriana Ambesi

Adrianna Ambesi

La frontière de la haine (1965)
I tre de Colorado-Italo-espagnol de Amando de Ossorio
Avec George Martin, Giulia Rubini, Diana Lorys, Pamela Tudor
Clint el solitario (1967)
Italo-hispano-allemand de Alfonso Balcazar
Avec George Martin, Marianne Koch, Walter Barnes, Fernando Sancho
Un des grands rôles de cowboy de George Martin (dont le succès engendra une suite en 1972) : il joue Clint Harrison gunfighter qui se lance dans une vengeance impitoyable, il revient dans sa ville…