Raquel Welch/Un colt pour trois salopards=Hannie Caulder/La loi des hautes plaines

Décès de Raquel Welch (Jo Raquel Tejada) ( 1940-2023)

Après Gina Lollobrigida, c’est un grand sex-symbol des années 1960-70 qui vient de disparaitre… Toutes les deux avaient joué dans une poignée de westerns…

Les 100 fusils

Raquel Welch cinérevue 1973

De lointaine origine franco-espagnole, l’Américaine Raquel Welch commence à présenter la météo dans une émission de TV, devient mannequin à Dallas à 18 ans et part l’année suivante à Hollywood, là elle est lancée par les plus grands photographes, tremplin qui la fait ensuite bondir vers le cinéma ; ainsi nait au milieu des années 60 un véritable symbole sexuel… Elle jouait :

* Une fille de saloon dans un épisode du Virginien (1964), sa toute première apparition.

* Maria Stoner dans Bandolero ! (1965), une Mexicaine enlevée par une bande de hors-la-loi

* Sarita dans Les cent fusils (1969), une révolutionnaire mexicaine qui défend les Indiens Yaquis

* Hannie Caulder dans Un colt pour trois salopards (1971) dont elle est aussi productrice… Une femme qui se venge de ses violeurs

* « Une femme qui marche au loin » ou ‘Marche Vite’ dans le téléfilm La loi des hautes plaines (1982), l’Indienne qui doit quitter sa tribu après avoir tué deux hommes qui ont assassiné son mari. Projet personnel de Raquel tourné en 1979

Epouvante : Barbe-bleue (1972)

Raquel Welch (Cinémonde)

Raquel Welch (Cinémonde nov. 65)

L’irrésistible ascension de Raquel dans Cinémonde 65

Raquel Welch

cinerevue 1979

Raquel Welch (24-3-1966 Ciné revue)

cinerevue 1966

Raquel Welch dans Les Ogresses
Raquel Welch nov 68 cinerevueRaquel Welch (1968 ciné revue)

John Richardson Raquel WelchBandolero ! Raquel Welch

Myra Breckinridge

pastiche


Un colt pour trois salopards (Hannie Caulder)-Britannique de Burt Kennedy (1971)

Trois malfrats (Ernest Borgnine, Jack Elam, Strother Martin braquent une banque à la frontière. L’un d’eux est blessé à la jambe.
Ils sont pourchassés par des militaires et parviennent à les semer. En route, ils tombent sur une maison isolée, tuent son propriétaire, avant de violer sa femme, Hannie Caulder (Raquel Welch) et de mettre le feu à la maison ; déterminée, elle enterre son époux puis arrive un étranger dont les chevaux ont besoin d’eau ; c’est un chasseur de primes nommé Price (Robert Culp)

Et avec Christopher Lee, Diana Dors, Florencio Amarilla, Luis Barboo, Stephen Boyd, Aldo Sambrell

Une distribution remarquable pour cette histoire de vengeance féminine qui comprend des scène de violence âpre -dont le braquage de la banque et les cauchemars de l’héroïne dans lesquels elle revoit son viol-, et dans laquelle jouent le roi des films d’horreur Christopher Lee (c’est son seul western, mais Burt Kennedy le réemploiera dans sa série western La conquête de l’Ouest en 79), la voluptueuse Diana Dors et dans le petit rôle d’un prédicateur tout de noir vêtu… sur son cheval noir, Stephen Boyd

dessin de Didgiv

Dans le rôle de cette femme vengeresse, Raquel Welch est extraordinaire, c’est un des films qui a le mieux exploité sa photogénie et aussi son talent.
C’est un film dans lequel la comédienne s’est (financièrement) impliquée, le tournage eut lieu à Alméria, dont on reconnaît les collines semi-désertiques, et quelques vedettes de western-spaghetti comme Luis Barboo, qui joue le shérif, Aldo Sambrell ou Florencio Amarilla furent greffées à la distribution. Robert Culp, en chasseur de primes barbu au look intello, allié de la belle dans sa quête vengeresse, est très bon
Un autre western, de 1970, met en scène une femme (Michèle Carey) se vengeant des trois hommes qui l’ont violée : The animals (1970), on pense aussi à la vengeance de Michèle Mercier après la mort de son époux dans Une corde, un colt de Robert Hossein
Un des meilleurs westerns de Kennedy, qui a aussi participé au scénario, la réalisation est impeccable, du même niveau qu’un Henry Hathaway

Utilisation de ralenti (peu judicieux) pour la fusillade finale… avec Ernest Borgnine, on pense évidemment à La horde sauvage
Musique flippante et rythmée de Ken Thorne, dans un style ressemblant davantage au film d’horreur ou policier (mais le générique est proche des compositions d’Elmer Bernstein) avec beaucoup de percussions. Chanson finale interprétée par Bobby Hanna
Belle photographie, souvent sous ciel nuageux, de Edward Scaife, à qui l’on doit aussi celles des 12 SALOPARDS ou du DERNIER TRAIN DU KATANGA, mais aussi celle d’un autre western, Catlow. Les images du générique, très sixties, montrent un dessin de Raquel décliné sur plusieurs couleurs
Aucun temps mort, aucune fausse note. C’est du travail d’orfèvre

by didgiv

Le prêcheur (Stephen Boyd)


La loi des hautes plaines (The legend of Walks Far Woman)-De Mel Damski (1983)

Fiche Télé 7 Jours

1874. Montana. Marche Vite, une jeune Indienne Pied Noir (Raquel Welch), doit fuir, après avoir tué deux hommes pour venger son mari assassiné. Elle trouve refuge dans une tribu de Sioux mais elle va tomber amoureuse de Singer (Bradford Dillman), un aventurier sang-mêlé

Et avec Nick Mancuso, George Clutesi, Rudy Ramos, Eloy Casados

C’est un projet personnel de Raquel Welch, basé parait-il sur une histoire véridique

Jolie histoire romantique tournée dans le Montana, les producteurs de westerns utilisaient parfois la télévision pour pouvoir en faire encore à une époque où le genre était tombé en disgrâce sur le grand écran (notamment à cause du cuisant échec de La porte du Paradis en 1980).
Des acteurs américains, canadiens, d’origine italienne comme Nick Mancuso, mais hélas pas d’acteurs indiens dans une histoire qui leur est pourtant dédiée, et qui fait penser à des films comme Un homme nommé Cheval, car elle nous plonge dans la vie d’une tribu. C’est dommage, même si la superbe Raquel Welch est parfaitement crédible dans la peau de l’héroïne sioux nommée Marche Vite...

Réalisé en 1979, à l’origine d’une durée de trois heures ramenée à 1,5 heure en 1982.

comme un guépard…

Robert Duvall/Joe Kidd/Open Range/Conversation secrète (The conversation)

Robert Duvall (Robert Duval) (1931)

Robert Duvall by FCARLOS. Révélé en 1972 par le rôle du bras droit de Marlon Brando, l’avocat de la famille Corleone dans LE PARRAIN -et sa suite en 74-, le Californien Robert Duvall est un des acteurs les plus doués de sa génération

Avec une présence extraordinaire, il a interprété toute une palette de personnages, des durs, malfrats et voyous au départ, son image a évolué, comme le bon vin, il est devenu encore meilleur avec l’âge, et est passé habilement d’acteur de composition à celui de vedette excellant dans différents genres.
Il affiche une filmographie de plus de 141 fictions, films, téléfilms et séries, il a aussi réalisé quatre films et en a produit 12. Il incarnait Staline dans le téléfilm STALIN en 1992, et a réalisé et interprété en 2015 WILD HORSES et vient de jouer dans IN DUBIOUS BATTLE (2016).

Apocalypse Now. Excellent, que ce soit dans la science-fiction : THX-1138, le film de guerre : APOCALYPSE NOW, L’AIGLE S’EST ENVOLE (1976)  où il joue un colonel nazi borgne organisant l’enlèvement de Churchill, ou le polar : BULLITT (1968), dans le rôle d’un chauffeur de taxi donnant des renseignements au flic Steve McQueen

Ses premiers westerns sont des épisodes des séries Le Virginien en 1963, Shane en 1966 et Cimarron (67), Les mystères de l’Ouest.
Il est le chef du groupe de bandits de Cent dollars pour un shérif (69) qui donne du fil à retordre au justicier borgne John Wayne, puis joue dans L’Homme de la loi en 1971.
En 1972, il incarne Jesse James qui prépare avec les Younger le vol (raté) d’une grosse banque (La légende de Jesse James), puis c’est le puissant éleveur Frank Harlan qui persécute des petits fermiers d’origine mexicaine spoliés de leurs terres, il loue les services de Clint Eastwood dans Joe Kidd. Vedette de la mini-série Lonesome dove en 1989 et de Convicts en 1993, puis interprète Al Sieber dans Geronimo.

Encore un premier rôle dans Les aventuriers de l’or noir en 1995. L’action des Amants du Nouveau Monde (1995) se situe en 1666, il revient au western classique avec le chef d’œuvre de Costner, Open Range, durant le tournage il se casse des côtes en chutant de cheval. C’est un énorme succès.
Duvall joue la même année le général Lee dans Gods and generals.
Enfin, il a la tête d’affiche de la minisérie Broken trail, qu’il visionna lors d’une avant-première spéciale à la Maison Blanche avec le président George W. Bush en juin 2006.

Duvall dans des polars et films d’espionnage :
LE PARRAIN et LE PARRAIN II (1972-74)
BULLITT (1968) CONVERSATION SECRETE (1974)

Robert Duvall by didgiv

pop art par Didgiv

Anecdotes (source : IMDB).
♠ Il est descendant d’une famille de huguenots français qui émigrèrent aux Amériques vers 1700. Il a des ancêtres allemands, suisse-allemands, français, écossais. Un de ses ancêtres, Mareen Duvall est aussi un ancêtre de Barack Obama.
♥ Longtemps supporter du parti Républican, il critiqua Steven Spielberg d’être allé à Cuba en 2002, et se jura de ne jamais plus travailler pour sa société de production Dreamworks !
♥ Il a failli interpréter le rôle de Brodie dans LES DENTS DE LA MER en 1975

TENDER MERCIES

La légende de Jesse James avec Cliff Robertson

by didgiv


JOE KIDD (1972) de John Sturges

dessin de Didgiv. John Sturges révéla plus tard qu’il eut du mal à diriger Eastwood durant le tournage

4 grands noms pour JOE KIDD : tout d’abord le réalisateur John Sturges, à qui l’on doit LES 7 MERCENAIRES, Clint Eastwood, aussi co-producteur, il réinvente aux USA le western après son aventure dans le western-spaghetti…

… Ensuite, le scénariste Elmore Leonard, et enfin la musique de Lalo Schifrin… pour un western plutôt classique dans la forme et sans grande surprise. Clint Eastwood incarne le justicier qui vole au secours des Mexicains dépossédés de leurs terres. Il affronte le super-méchant joué par un Robert Duvall impeccable.

Avec Clint Eastwood : Joe kid-Robert Duvall : Frank Harlan-John Saxon : Chama-Don Stroud : Simms-Stella Garcia : Helen

Au Nouveau-Mexique. Un aventurier (Clint Eastwood) sorti de prison se retrouve au milieu d’un conflit opposant un puissant éleveur (Robert Duvall) à des villageois américains d’origine mexicaine, qui ont perdu leurs terres. Il est embauché par Harlan, un riche propriétaire terrien, pour débusquer Chama (John Saxon), un rebelle qui aide les petits propriétaires terriens contre les colons américains qui prennent petit à petit possession de leurs terres.


 OPEN RANGE-De Kevin Costner (2003-2004)

Robert Duvall by didgiv

Robert Duvall by didgiv


Chanson Holding all my love for you de Julianna Raye.

1882. Deux éleveurs itinérants (Robert Duvall et Kevin Costner) décident de se battre contre l’homme fort d’une ville (Michael Gambon) et son shérif corrompu (James Russo) responsables de la mort de leur ami Mose (Abraham Benrubi). Ils vont trouver un allié en la personne de l’épouse du docteur, Sue (Annette Benning).

Et avec Michael Jeter, Diego Luna, Dean McDermott, Kim Coates, Herb Kohler, Peter MacNeill,

Troisième réalisation de Costner, également coproducteur, sur un scénario de Lauran Paine d’après son roman (il est décédé avant la sortie du film). Il évoque le thème des éleveurs itinérants nomades contre les puissants ranchers découpant le paysage avec leurs barbelés.

Superbe tandem Duvall-Costner, qui parfois se disputent comme un vieux couple

140 minutes de pur bonheur, dans la veine des grands classiques hollywoodiens. Grand succès : plus de 68 millions de $ de recettes pour un budget de 22 millions ! La seule scène de l’inondation a coûté 400 000 dollars.
Dans le bonus en DVD, Kevin Costner explique qu’il préfère filmer les acteurs ensemble dans des plans-séquences plutôt que des champs-contre champs, il retrouve la manière de filmer des classiques.

Clins d’œil au genre :
♠ Au début, Robert Duvall surveille son troupeau, dans une pose qui rappelle John Wayne dans Chisum
♥ Un plan montre un barbelé, écho à des westerns comme L’homme qui n’a pas d’étoile.
♠ Kevin Costner porte un haut stetson, comme les vedettes de westerns des années 30-40.
♦ On retrouve le thème des « nettoyeurs », qui arrivent dans une ville et la nettoie de sa vermine. Dans une scène, l’aubergiste dit « De temps en temps, un bon orage nettoie la ville et la laisse propre comme un sou neuf »… belle métaphore !

 


The conversation (Conversation secrète)
de Francis Ford Coppola (1974)


Un professionnel de la surveillance, spécialisé dans les écoutes, est face à un dilemme quand il comprend que le couple qu’il espionne va être assassiné…

Avec Gene Hackman, John Cazale, Allen Garfield, Frederic Forrest, Cindy Williams, Elizabeth MacRae, Teri Gar, Harrison Ford, Robert Duvall

Coppola, fasciné par les techniques modernes d’espionnage, a commencé à écrire le scenario de ce film en 1966. Il s’inspire du film d’Antonioni, BLOW-UP et sans doute, même s’il ne le reconnait pas, du scandale des écoutes du Watergate en 1972. Le succès du PARRAIN lui permet de financer ce film, il choisit Gene Hackman, séduit pas le scénario, qui apporte une épaisseur à ce personnage d’espion moderne solitaire et paranoiaque, joueur de saxophone -l’acteur apprit pour le rôle à jouer de cet instrument- et dans des rôles secondaires Harrison Ford et Robert Duvall, qui apparait à la fin du film. Ce film influencera Brian de Palma pour son BLOW OUT en 1981.
Palme d’or du Festival de Cannes 1974, c’est un fascinant thriller d’espionnage, servi par une interprétation sans faille et un scénario en or.

by Didgiv

La flèche brisée=Broken arrow/Debra Paget

La flèche brisée (Broken arrow) de Delmer Daves (1950)

La fleche brisee (BROKEN ARROW)

Le film inspirera une série La flèche brisée

Scénario : Elliott Arnold (roman), Albert Maltz-Musique : Hugo Friedhofer

Avec : James Stewart : Tom Jeffords
Jeff Chandler : Cochise
Debra Paget : Sonseeahray
Basil Ruysdael : general Howard
Will Geer : Ben Slade
Et Arthur Hunnicutt, Robert Adler, Iron Eyes Cody

Comme William A. Wellman et Anthony Mann, Delmer Daves porte le flambeau de l’antiracisme, montrant le calvaire vécu par les Indiens d’Amérique, les historiens considèrent que c’est le véritable premier western « pro-indien » avec La porte du Diable d’Anthony Mann la même année. D’autres suivront : Bronco apache en 54, Les Cheyennes de John Ford en 62.

La flèche brisée devient le premier film emblématique porte-parole de la cause indienne au cinéma

Daves était le réalisateur idéal pour ce film : il avait vécu 3 ans avec les Hopis et les Navajos. Pour plus d’authenticité, la langue apache est respectée dans la VO. Dans la VF, James Stewart dit au début qu’il s’agit d’une histoire vraie, mais précise que les Indiens sont traduits
Le réalisateur fait construire des tipis selon la culture apache et emploie des acteurs indiens comme John War Eagle.

Sorti quatre semaines après Winchester 73 qui est un méga-succès, La flèche brisée est aussi un triomphe dans les salles, pour un budget de 2 millions de dollars, il engrange 3,5 millions de recettes aux USA seuls. Ces deux westerns relancent la carrière de James Stewart au début des années 50.


DEBRA PAGET (19-8-1933)

Parmi les actrices qui ont incarné des Indiennes à l’écran (Jean Peters, Maria Elena Marques, Audrey Hepburn, Linda Darnell, Lupe Velez, l’Italienne Elsa Martinelli, la Mexicaine Katy Jurado, Natalie Wood, Marie Versini…), Debra Paget est une des plus ravissantes qu’on ait pu voir

Robert Taylor, Debra Paget, Stewart Granger

La dernière chasse : avec Robert Taylor, Stewart Granger-by Didgiv

De son vrai nom Debralee Griffin, elle est danseuse, puis monte sur les planches avant de crever l’écran d’abord dans des films noirs, puis des personnages exotiques de films d’aventures et romantiques, westerns et péplums, elle atteint son apogée avec LE TIGRE DU BENGALE et LE TOMBEAU HINDOU de Fritz Lang, où elle montrait aussi ses talents de danseuse (et de charmeuse de serpent venimeux)

trois rôles marquants dans des westerns :
l’inoubliable Indienne dont l’éclaireur James Stewart tombe amoureux dans La flèche brisée en 1950… premier grand western prenant la défense des Indiens, signé Delmer Daves. Puis, celle dont le cruel chasseur de bisons Robert Taylor fait sa squaw dans La dernière chasse (1956)

dessin de Didgiv (avec Jeffrey Hunter)

Enfin, elle est la fiancée du bandit sudiste Richard Egan qui en son absence a épousé son jeune frère (Elvis Presley)… Le cavalier du Crépuscule (56)

Debra Paget a aussi joué dans The gambler from Natchez (54) de Henry Levin, puis en 55 dans La Plume blanche, qui raconte une mission de pacification de la cavalerie US auprès des Cheyennes dans le Wyoming, c’est encore un western pro-indien (scénario de Delmer Daves), Debra interprète une ravissante jeune Cheyenne

effet parchemin by Didgiv

Et aussi Seven angry men (1955) sur la vie de l’abolitionniste John Brown…
Le bord de la rivière (57) avec Anthony Quinn. Debra Paget a aussi joué dans les séries La grande caravane en 58, Cimarron City en 59, Rawhide, Tales of Wells Fargo en 61, Riverboat (59), Johnny Ringo

Débra Paget

Hugo. Debra Paget interprétait Cosette dans LA VIE DE JEAN VALJEAN de Lewis Milestone en 1952
Court mais bon. Elle a été mariée 22 jours au réalisateur Budd Boetticher.
Soeur. Sa soeur Lisa Gaye, qui joua aussi une Indienne à l’écran, et qui lui ressemblait, est décédée en juillet 2016. Comme Debra, on la vit dans de nombreuses séries western

LE TOMBEAU HINDOU :

Debra Paget by didgiv

en violet… by Didgiv

avec Jeffrey Hunter

Gina Lollobrigida/La mort a pondu un œuf=Plucked

Décès de GINA LOLLOBRIGIDA (1927-2023)
Gina Lollobrigida

(cinérevue déc. 69)

Gina Lollobrigida par Angelo Frontoni (cinérevue 1970)Cette native de Subiaco (Italie) a étudié les Beaux-Arts avant de se lancer dans le roman-photo et l’opéra filmé, tremplin de sa carrière de modèle et d’actrice, qui démarre en 1946 avec L’AIGLE NOIR. 
La France en fait une vedette avec FANFAN LA TULIPE et BELLES DE NUIT. Puis, elle poursuit une carrière internationale, avec PAIN, AMOUR ET FANTAISIE, TRAPEZE, NOTRE-DAME DE PARIS : des films et des rôles (Esmeralda, la reine de Saba, Pauline Bonaparte…) qui ont fait de Gina Lollobrigida une star planétaire

Brune ou blonde… La même beauté explosive, Dessin de Svetliaciok.

(2)

par Didgiv. Son idole était Gary Cooper !

Comme BB, elle lance une mode, avec des chemisettes blanches et jupes paysannes étranglées à la taille, les femmes demandent à leur coiffeur des cheveux courts et bouclés, comme « Lollo ». L’Italie ne lui pardonne pourtant pas son escapade américaine et l’Europe boude ses films tournés là-bas. Lorsqu’elle revient dans son pays, nouveau look, elle se teint les cheveux en blond pour jouer une danseuse de revue dans LA BEAUTE D’IPPOLITA ou la soeur de Bonaparte dans LA VENUS IMPERIALE. Mais entretemps, Sophia Loren lui a volé la vedette

de nombreux films d’aventures et un western spaghetti : Les quatre mercenaires d’El Paso (1971)

Giallo : LA MORT A PONDU UN OEUF (68)

avec Marilyn… qui  s’était présentée comme la « Lollobrigida américaine ». « C’était une copine », disait-elle

Gina Lollobrigida

(carte postale)

G. Lollobrigida

Carte originale

Dans ciné-revue :

Gina Lollobrigida dans

Les poupées (cinérevue 67)

Gina Lollobrigida

mars 67 Ciné revue

Gina Lollobrigida

(28-10-67 Ciné-revue)

Gina Lollobrigida

novembre 68 ciné revue

avec Lee Van Cleef

Gina Lollobrigida

cinerevue 1979

Gina Lollobrigida by didgiv

by didgiv version sépia


La mort a pondu un œuf (Plucked) (La morte ha fatto l’uovo)
Franco-italien de Giulo Questi (1968)


Avec Jean-Louis Trintignant, Gina Lollobrigida, Ewa Aulin, Jean Sobieski, Renato Romano, Margherita Horowitz

Trintignant et Ewa Aulin à nouveau réunis dans un giallo (après DEAD STOP en 67), toujours expérimental, l’histoire d’un triangle amoureux manipulateur, le troisième personnage est joué par Gina Lollobrigida ; l’intrigue commence par le meurtre d’une prostituée mais on connait l’identité du tueur tout de suite, c’est pourquoi ce film n’est pas toujours répertorié comme un véritable giallo. Œuvre inclassable et d’avant-garde, Questi en profite pour livrer une vision idéologique et stigmatiser un progrès technologique qui déshumanise les individus. film est aussi sorti en salles sous le titre SADIQUE DE LA CHAMBRE 24

 

Ewa Aulin

Mylène Demongeot/La case de l’Oncle Tom

Mylène Demongeot (Marielle Demongeot) (Née à Nice en 1936-morte à Paris le 1er décembre 2022)

Mylène Demongeot par Jackie.To

Cine revue 1967. Elle fut l’un des premiers grands sex-symbol français, avec Martine Carol

RIP Mylène Demongeot que j’eus rencontrée à Nice en 2015.. Révélée par LES SORCIERES DE SALEM en 57, la blonde Mylène a aussi produit une comédie, SIGNE FURAX, en 1981 avec Pierre Tchernia. Son premier rôle en vedette est dans SOIS BELLE ET TAIS-TOI en 1958, puis elle donne la réplique à David Niven, Alain Delon, Steve Reeves, Roger Moore…
Sa notoriété grandit avec le rôle de Milday dans LES TROIS MOUSQUETAIRES en 1961 et ensuite la trilogie des FANTOMAS en 1964-65-67. Elle est désormais au cinéma une sérieuse rivale de BB.

Mylène Demongeot -

Cine revue mars 1970. Elle fut mariée à Marc Simenon fils de l’ecrivain

Deux westerns à son actif : Le cavalier noir (1961) -un western avec des voitures- et La case de l’oncle Tom (1965), signalons aussi une série western en 1996, Chercheurs d’or et La piste du télégraphe, en 1994, un scénario digne d’un western (tourné en Ukraine) : les aventures d’une femme suivant à pied la ligne du télégraphe entre New York et le Détroit de Béring en 1927
Elle est une prostituée dans PAR LE SANG DES AUTRES (1974), puis gagne en grade : maîtresse de bordel dans FLICS DE CHOC (83)

Mylène Demongeot

Cine revue 1966

Mylène Demongeot – Cine revue 1966

Mylène Demongeot

Cine revue mai 1970

Mylène Demongeot

Cine revue juin 1971. Un petit air de BB sur cette photo.

Mylène Demongeot

cinerevue 1979. Y’a pas photo elle est sur une moto ! Mais pas une Harley comme BB…

Mylène Demongeot

 Cine revue 1973

Mylène Demongeot

Festival 1958. Des années 50 jusqu’au années 60, elle fit le couverture de nombreux magazines de cinéma et de divertissement

Mylene Demongeot

1977 – cinerevue. Alors là chapeau ! Un pantalon en forme de tapis il ne lui reste plus qu’à porter un pull découpé dans de la moquette !

Mylène Demongeot♥ Dans MES MONSTRES SACRES (Flammarion), Mylène Demongeot évoque des souvenirs de célébrités masculines qu’elle a connues : Jean Gabin, Omar Sharif, qui lui faisait, en vain, la cour, Alain Delon, Joe Dassin, Dirk Bogarde, Michel Serrault, Cary Grant, Otto Preminger, Bebel, David Niven, George Stevens, George Lautner, Depardieu, Johnny Hallyday… et d’autres. De courts chapitres sur chaque célébrité écrits dans un style direct avec de savoureuses anecdotes…

♥ J’ai rencontré Mylène Demongeot à la fête des livres de Nice en juin 2015. Nous avons parlé du Cavalier noir, et elle a dédicacé quelques photos et un portrait que j’ai fait d’elle, aux feutres.
Je me souviendrai de sa sincérité et de son franc-parler.

Mylène Demongeot par Didgiv dédicacé

Mylène Demongeot


La case de l’Oncle Tom – Franco-italo-germano-yougoslave de Géza von Radvanyi (1965)


Kentucky, avant la guerre de Sécession, un cruel propriétaire de plantation maltraite ses esclaves qui se révoltent

Avec
John Kitzmiller, Mylène Demongeot, Herbert Lom, Olive Moorefield, O.W. Fischer, Catana Cayetano, Michaela May, Charles Fawcett, Juliette Gréco

♦ Adaptation européenne du fameux roman d’Harriet Beecher-Stowe. Alors qu’on reconnaît sa voix dans une scène où elle chante, Juliette Gréco a été doublée pour les dialogues par une autre comédienne dans la version française.
Version au montage remaniée par Al Adamson réduite à 90 minutes sortie aux USA en 1976 pour surfer sur la « blacksploitation »…

♣ Après l’édition de l’album original allemand de 1965, VO ensuite éditée dans plusieurs pays, dont un vinyle américain en 68, titrée Uncle Tom’s Cabin mettant en avant les noms de Juliette Gréco, Eartha Kitt et George Goodman

♥ Dans ses mémoires, Mylène Demongeot se souvient :
« Me voici partie en Yougoslavie, à Belgrade ou à Ljubljana, je ne me rappelle plus, tourner sous la direction de Géza von Radvanyi « La Case de l’oncle Tom ». Je m’ennuie comme un rat mort là-bas. Heureusement, sur le plateau d’à côté, il y’a Omar Sharif qui devient mon flirt attitré »

♠ Dénonçant l’esclavage aux USA, le film a évidemment été acclamé dans la Russie soviétique des années 1960 (tout comme de nombreux westerns « rouges » défendaient à cette époque la cause des Amérindiens opprimés par l’impérialisme américain), le réalisateur étant nommé pour le « Grand Prix du Festival international du film de Moscou » en 1965 !