MAUREEN O’HARA (1920-2015)
Elle était la dernière grande vedette de l’âge d’or d’Hollywood, avec Kirk Douglas. Elle s’est éteinte à son domicile de Boise, dans l’Idaho, entourée des membres de sa famille et en train d’écouter la BO de L’HOMME TRANQUILLE, « sa musique préférée », selon son agent
Irlandaise de souche, la « reine du technicolor » dans les années 40, avec sa chevelure rousse et ses magnifiques yeux verts, fut vedette de drames, de comédies et de films de cape et d’épée avant de rencontrer John Ford et de croiser la route de John Wayne, ils feront cinq films ensemble
Leurs fortes personnalités se conjuguent merveilleusement, donnant lieu à certaines scènes magiques dont la bagarre la plus longue du cinéma : L’HOMME TRANQUILLE de John Ford en 1952
Dans Rio Grande (1950) , elle campe Mme York, la mère entêtée qui reproche à Wayne de sacrifier sa famille pour sa carrière, elle vient au fort pour reprendre son soldat de fils, qui est obstiné aussi que le père, et préfère rester avec lui au fort !
Dans le même genre de scène, c’est sa fille que l’ex-femme de McLintock (Wayne) vient réclamer dans le western comique et Le grand MacLintock (63) : humiliation suprême, elle sera fessée en public !
Dans Big Jake (1971), elle est encore l’épouse de John Wayne et grand-mère du petit kidnappé par le bandit Richard Boone
Elle a aussi été la partenaire de Joel McCrea dans Buffalo Bill de 1944, Rex Harrison dans La fière Créole (47), Macdonald Carey dans Sur le territoire des Comanches (50), Peter Lawford dans La loi du fouet (52), Alex Nicols dans La belle rousse du Wyoming (53), Jeff Chandler (A l’assaut du Fort Clark (53), Brian Keith dans New Mexico (61) de Sam Peckinpah, Henry Fonda (La montagne des neuf Spencer et Le poney rouge), elle est une Anglaise, qui, avec sa fille, vient introduire une nouvelle race bovine dans l’Ouest dans Rancho Bravo (1966)
La loi du fouet (Kangaroo)-de Lewis Milestone (1952)
Australie. Deux criminels travaillant pour un rancher deviennent rivaux pour l’amour de la fille de ce dernier
Avec Maureen O’Hara, Richard Boone, Peter Lawford
Western tourné en Australie avec Maureen O’Hara et Richard Boone, qui se retrouveront dans un autre western, Big Jake, en 1971
BIG JAKE De George Sherman (1971)
Musique : Elmer Bernstein
Avec John Wayne (Jacob), Richard Boone (John Fain), Patrick Wayne (James), Maureen O’Hara (Martha), Chris Mitchum (Michael), Bobby Vinton (Jeff), Bruce Cabot (Sam), Glenn Corbett (O’Brien), Harry Carey Jr . (Pop)
Et John Doucette, Jim Davis, John Agar, Dean Smith, Virginia Capers, Ethan Wayne, Gregg Palmer, Robert Wagner, Hank Worden
1909, Texas et Mexique. Un cowboy part avec son vieil ami Indien et deux de ses fils à la recherche du bandit qui a enlevé son petit-fils
John Wayne retrouve son vieux compère George Sherman (1908-91), dont c’est le dernier film, il joue un riche homme d’affaires dont le petit-fils est kidnappé par le bandit joué par Richard Boone, en échange d’une grosse rançon. Western classique dans sa forme, avec de l’humour, où le progrès est montré avec ironie. Quand les soldats texans ont des problèmes avec leurs véhicules à moteur, Wayne vient les aider… avec son cheval. « Les temps changent » dit-il à son complice indien joué par Bruce Cabot, à qui il promet après leur mission d’aller chasser des « élans gros comme des bisons
C’est aussi un film « en famille » avec les fils de John, Patrick et John Ethan, Chris Mitchum, le fils de Bob, et Harry Carey Jr., de la bande à John Ford, Bruce Cabot, grand ami du Duke, Maureen O’Hara, Jim Davis, le patriarche du feuilleton DALLAS, et John Agar. Cabot joue un Indien vieillissant et usé, ami du héros, il perdra la vie dans le règlement de comptes final. 2e collaboration de Wayne et de Richard Boone -qui joue une affreuse crapule-, après Alamo et avant le dernier film du Duke, Le dernier des géants. Petit clin d’oeil : ‘Duke’, c’est le nom donné au chien de Wayne dans le film, chien qui comme l’Indien, connait un sort tragique
Il a été tourné à Durango, au Mexique, produit par Patrick Wayne via la Batjac, société de production de son papa
Très belle musique d’Elmer Bernstein, qui rappelle celle des Quatre fils de Katie Elder
Buffalo Bill(1944) De William A. Wellman
Sorti en France en 1947.
20 th Century Fox
Scénario de Aenas MacKenzie, Clements Ripley, Cecile Kramer
Photo : Leon Shamroy
Musique : David Buttolph
Avec Joel McCrea : Buffalo Bill’ Cody
Maureen O’Hara : Louisa Frederici Cody
et Linda Darnell , Thomas Mitchell ; edgar Buchanan ; Anthony Quinn
L’histoire de William Cody alias Buffalo Bill, tueur de bisons, éclaireur pour l’armée avant de monter son célèbre spectacle Buffalo Bill Wild West Show, une troupe de théâtre et de cascadeurs
Buffalo Bill est éclaireur dans l’armée. La construction du chemin de fer a percé le territoire de ses amis les Cheyennes, dont le chef Main Jaune
Hélas, les bisons qui leur servent de nourriture sont massacrés, un financier organise des chasses au bisons pour récupérer les peaux, le grand Duc de Russie vient lui-même chasser sur les terres des Cheyennes… Les Indiens déterrent la hache de guerre
Cette biographie romancée donne au cinema une vision humaine des Indiens, Wellman, comme George Marshall, est un précurseur, bien avant John Ford, Delmer Daves, Anthony Mann. Chief Thundercloud, qui a un petit rôle dans le film, est aussi conseiller technique. D’autres Indiens jouent dans le film, Anthony Quinn et Linda Darnell ont eux-mêmes du sang indien qui coule dans leurs veines
Fille d’un sénateur qui intéresse beaucoup Buffalo Bill dans ce western, Maureen O’Hara rejouera dans une intrigue similaire, mais cette fois avec le héros Jim Bowie, dans SUR LE TERRITOIRE DES COMANCHES en 1950. Quant à Linda Darnell, habillée en Indienne, veste à franges et bandeau bleu sur la tête, avec un maquillage de Guy Pearce, elle est … magnifique !
Quelques scènes fortes du film : quand Buffalo Bill fait sa demande en mariage à la fille du sénateur, selon la coutume indienne (une couverture placée sur ses épaules et qu’on découvre ensuite) ; plus dure sera la chute pour Buffalo Bill : quand on le voit exposé dans une foire, assis sur un cheval de bois.