New York 1997
Anglo-américain de John Carpenter (1981)
1997. La navette présidentielle fait un crash dans Manhattan, qui est une immense prison fortifiée. Un voleur de banque a 24 heures pour retrouvrer et libérer le Président captif d’une bande.
Avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Donald Pleasance, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Jamie Lee Curtis (voix).
Le cinéma d’anticipation avec un grand A. NEW YORK 1997 fut un gros succès de l’année 1981 : 25 millions de $ de recettes pour un budget de 6 millions. Carpenter réalise un film avec un suspense à couper le souffle et une atmosphère glauque et oppressante, s’inspirant d’un roman de Harry Harrison. Il imagine un New York futuriste (quelques années seulement après l’année de réalisation du film) où le crime aurait augmenté de 400%, et où Manhattan serait devenue une vaste prison surpeuplée et fortifiée à ciel ouvert, avec des bandes livrées à elles-mêmes, un Mad Max urbain en quelque sorte !
Interprétation sans faille de Kurt Russell, super-héros borgne tout en muscles, lancé à la rescousse d’un Président couard joué par le talentueux Donald Pleasance.
Métaphore de la délinquance qui explose alors dans les grandes villes américaines, ce chef d’œuvre est devenu culte, le génie de la caméra Carpenter -qui signe aussi la musique- livre un western ultra-moderne violent et futuriste décrivant un univers clos rempli de délinquants/guerriers humains. Carpenter est un fan de westerns (de nombreux seconds rôles du film sont des habitués du genre) : son ASSAUT de 1976 était une variante moderne de RIO BRAVO… et déjà un reflet d’un monde urbain dominé par l’anarchie.
Une suite du film est prévue ans les années qui viennent.
The thing
de John Carpenter (1982)
Les membres d’une expédition américaine en Antarctique ramènent une créature répugnante gisant dans la glace et le cadavre gelé d’un chien. Le chien se transforme en monstre horrible avant d’être brûlé au lance-flammes par MacReady. Les membres de l’équipe disparaissent les uns après les autres, victime de cette « Chose » venue d’une autre planète…

Kurt Russell by Sionnach666

Avec Kurt Russell, Wilford Brimley, T.K. Carter, Keith David, Richard Masur, Donald Moffat.
The Thing, c’est un peu Alien en Antarctique, un huis-clos oppressant, premier de la trilogie de l’Apocalypse de Carpenter, avec PRINCE DES TENEBRES et L’ANTRE DE LA FOLIE. L’originalité ici est la façon qu’à l’extraterrestre de prendre l’apparence de celui qu’il a mangé et digéré : ‘Je suis qui je mange’. Le décor glauque et blanc, l’univers glacé dans un blizzard permanent –tout fut tourné dans des studios réfrigérés- donne aussi au film une atmosphère angoissante. L’histoire est adaptée de La bête d’un autre monde, de John Campbell, et le remake de LA CHOSE d’UN AUTRE MONDE de Christian Niby et Howard Hawks en 1951. Et remake canado-américain en 2011.
The Thing est aussi la métaphore du virus invisible venu du cosmos et qui phagocyte l’humain avant de le détruire. Deux ans après le film vient le SIDA, l’extraterrestre microscopique représente les épidémies qui menacent l’humanité. Les films de SF sur ce thème sont légion, notamment THE HIDDEN (1987), et en remontant plus loin, L’INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURES, en 1956, où des extraterrestres s’emparaient pendant la nuit du corps des habitants d’une ville.