MARILYN MONROE (1926-1962)
« A l’écran, Marylin est la femme la plus voluptueuse qui soit. Dans la vie, elle était quelconque. Et toujours en retard »… (Kirk Douglas, Le fils du chifonnier).
deux westerns dans la filmographie de Marilyn, et deux autres films se situant dans le monde des cow-boys ou du rodéo, dont l’action se déroule à une époque moderne (Bus stop et Les désaxés).
Comme Jennifer Jones à la fin des années 40, et ses contemporaines Kim Novak et Linda Darnell, Marilyn a cassé l’image du stéréotype féminin en introduisant un érotisme très fort dans ses personnages (une autre actrice l’avait fait dans des westerns de cette époque, Gloria Grahame
Et comme Jean Harlow, elle incarne un archétype 100 % américain. Elle aura des imitatrices aux USA (Jayne Mansfield, Mamie Van Doren, Sheree North…) mais aussi en Europe : Diana Dors, Martine Carol
Elle grandit dans un orphelinat et dans un foyer adoptif sa mère étant fréquemment envoyée en hôpital psychiatrique. en 1949, elle pose nue pour le photographe Tom Kelley et fait en 1950 une petite apparition, comme danseuse, dans une comédie western, Le petit train du Far West (50)

by didgiv
Marilyn décolle vraiment au cinéma avec le polar QUAND LA VILLE DORT (1950) et est élue vedette de l’année 1952, au grand dam de Joan Crawford. Son premier grand rôle en vedette est dans NIAGARA
Dans Bus stop, elle incarne Chérie, jolie chanteuse de cabaret dans une ville de rodéos, elle se produit chaque soir devant une foule de cow-boys surexcités.
Enfin, elle inoubliable dans le rôle de la sulfureuse saloon girl de La rivière sans retour en 1954, et des chansons qu’elle interprète, dont le magnifique One silver dollar…
On se souvient aussi de l’assaut viril de Bob Mitchum dans la forêt !
D’elle, Robert Mitchum, son partenaire, se souvenait d’une « fille gentille et travailleuse. Angoissée pendant la préparation des scènes. L’une d’elles m’a marqué. Elle devait courir vers la rivière. Je lui ai dit : « Attention ça glisse ! ». Elle me répond : c’est la panique, la fuite organisée. » Je lui rétorque : « Mais qu’est-ce que tu dis ? » Même réponse. Je regardais aussi la corde qu’elle devait couper pour que le radeau s’échappe.
C’est alors qu’Otto Preminger a dit : « Moteur Action ». Marilyn a couru vers la rivière, glissé sur des feuilles mouillées et s’est cassé la jambe.
J’ai appris ensuite qu’elle était conseillée par un psychiâtre »
Fiche de ses 3 polars :
QUAND LA VILLE DORT
LE DEMON s’EVEILLE LA NUIT
TROUBLEZ-MOI CE SOIR
Elle se suicida, pour certains suite à un différent avec la Fox, complot du FBI ou de la CIA pour d’autres, erreur médicale… Qui saura ?


Cinémonde d’août 1960 (Dominique Chantal) : Marilyn veut Yves Montand !
« Gregory Peck devait être le partenaire de Marilyn dans LE MILLIARDAIRE. La star se montrait insupportable, et, excédé, Greg partit en claquant la porte. Alors, sans l’ombre d’une hésitation, Marilyn pointa un doigt rose sur ce nouveau venu en terre américaine : Yves Montand. Et il faut bien qu’il y ait eu coup de foudre, professionnellement parlant, entre eux, pour qu’elle s’écrie :
– C’est lui que je veux et pas un autre !
Yves n’accepta pas de suite.(…) Yves, et surtout Simone (Signoret), se méfiaient d’Hollywood. »
* Film-photo de CERTAINS l’AIMENT CHAUD (Festival, 1959) et photo promotionnelle :
Son premier western en entier :

Marilyn Monroe by Svetliaciok


by Didgiv
Riviere sans retour (River of no return)
D’Otto Preminger et Jean Negulesco (1954)
20Th Century Fox
Scénario : Frank Fenton d’après l’histoire de Louis Lantz
Photo : Joseph LaShelle
Musique : Cyril J. Mockridge, Lionel Newman
Chansons River of no return, I’m gonna file my claim, One Silver dollar, Down in the Meadow par Marilyn Monroe
Avec Robert Mitchum : Matt Calder
Marilyn Monroe : Kay Weston
Rory Calhoun : Harry Weston
Tommy Rettig : Mark, le fils de Matt
Douglas Spencer : Sam Benson
Murvyn Vye : Dave Colby
Don Beddoe : Ben
Et Will Wright, Barbara Nichols, Edmund Cobb, John Doucette
1975, Canada. Dans un campement de chercheurs d’or, Matt, qui vient d’être libéré d’une longue peine de prison, vient chercher don fils, Marc, 9 ans, qu’il a dû laisser avant de purger sa peine. Avant de partir avec son père, Marc fait ses adieux à Kay, la chanteuse du saloon, qui s’est occupé de lui depuis la mort de sa mère.
Matt, qui est veuf, s’installe avec le garçonnet dans une ferme des environs, en pleine nature, pour y vivre de pêche et de chasse
Entraîneuse sexy, redoutables Indiens, paysages grandioses, joueur cynique… la panoplie du western traditionnel est déroulée dans la première grande réussite du Cinémascope, et premier western d’Otto Preminger : c’est un coup de maître, ce film a une charme inusable, grâce en grande partie à la présence de Marilyn Monroe et de Robert Mitchum, héros décontracté et viril.
Otto Preminger décrit avec talent un camp de chercheurs d’or au Canada, avant une succession de belles scènes d’action. Il y a aussi un moment pour la romance…
Avec ses blue-jeans, sa guitare et sa tenue d’entraîneuse Marilyn est irrésistible, Robert Mitchum maîtrise sa libido avant de tenter un assaut viril et mémorable dans la forêt…
On frissonne quand elle chante « One Silver dollar » ou « Down in the meadow« , où quand elle affronte, avec Bob et le petit d’homme Tommy Rettig, les éléments déchaînés
Enfin, le tout est filmé dans de magnifiques décors : les parcs nationaux de Banff et Jasper, au Canada. Le film fut un succès
Pendant le tournage, Marilyn fuyait Robert Mitchum réputé pour passer autant de temps dans les loges des actrices que sur le plateau !
Trailer, meilleures scènes du film, et la douce voix de Marilyn !

par Didgiv
Les désaxés-De John Huston
Scénario : Arthur Miller-Musique : Alex North
Avec
Clark Gable, Marilyn Monroe, Montgomery Clift, Thelma Ritter, Eli Wallach,James Barton
Venue à Reno avec Isabelle, son témoin, pour régler son divorce, Roselyn y rencontre Guido, ancien aviateur, et Gay, cow-boy. Ensemble, ils vont fêter le divorce de Roselyn. La jeune femme tombe amoureuse de Gay, ils s’installent pour quelque temps dans la maison de Guido. Là, Guido et Gay décident de capturer des chevaux sauvages…
Un western anachronique, qui transpose les éléments du western dans un monde moderne, comme, l’année suivante Seuls sont les indomptés avec Kirk Douglas ou Le plus sauvage d’entre tous avec Paul Newman.
Clark Gable meurt d’un infarctus quelques semaines après la fin du tournage, et Marilyn dans les mois qui suivent, Monty Clift tournera encore trois films. Ce sont ces trois destins tragiques qui ont donné son aura au film, qui à l’époque n’a pas été un grand succès.
Arthur Miller divorce d’avec Marilyn au début de l’année 1961, leur relation se dégrade énormément pendant le tournage (ils font chambre à part).
Le film a été tourné en noir et blanc.
« C’est le meilleur film que j’ai jamais fait, et c’est la seule fois où j’ai vraiment été capable de jouer », avouera Clark Gable. Marilyn est souvent absente, en arrêt maladie, lors du tournage, ce qui rallonge sa durée (quatre mois au total). Jouer avec Clark Gable, son idole de jeunesse, la rend anxieuse, elle prend de nombreux somnifères pour pouvoir jouer correctement. Clark Gable est tendre et se montre protecteur avec elle