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Steve McQueen/Tom Horn… sa véritable histoire/Hold-up en 120 secondes=The great St. Louis bank robbery)Le chasseur=The hunter/The Blob (Danger planétaire)

Posted by on 15 décembre 2021

STEVE McQUEEN (1930/1980)

Steve McQueen - cinerevue 1978

Star d’Hollywood la mieux payée en 1974

Samedi 25 mai 1963, 20h30, les Français découvrent une nouvelle série western. Au générique, une silhouette fine se détache avec une Winchester à canon scié plaquée sur sa hanche : un beau blond aux yeux bleux arrache une affiche d’avis de recherche collée sur un mur : Steve McQueen incarne Josh Randall… Au nom de la loi !

premier film en vedette, The Blob

dessin de Didgiv

dessin de Didgiv

Il travaille à ses débuts pour un armateur grec, est émondeur d’arbres au Canada, sert dans les Marines, acteur de théâtre puis de cinéma avec MARQUé  PAR LA HAINE, au côté de Paul Newman. Il apparaît ensuite dans un épisode de la série Tales of Wells Fargo, en 58, avec Dale Robertson, puis obtient la tête d’affiche d’un film de SF, THE BLOB, en 1958 (ressorti en France en 77), McQueen accepte 10% sur les bénéfices et banco ! le film est un succès. Puis, c’est un petit polar efficace, HOLD-UP EN 120 SECONDES

with his daughter Terry walking around Los Angeles, 1964

Hold-up en 120 secondes (dessin de Didgiv)

Mais c’est la TV qui va faire de lui une star. Il incarne alors un personnage secondaire nommé Josh Randall dans un épisode d’une série qui s’appelle Trackdown, Robert Culp est la vedette ; cet épisode va servir de pilote à une autre série, Wanted, Dead Or Alive (Au nom de la loi), Steve est cette fois la tête d’affiche

Steve McQueen (9-6-1966) Ciné revue)Il décroche le rôle parmi 200 candidats grâce à ses talents d’écuyer et touche 40 $ par semaines ; les aventures de Josh Randall sont diffusées au cours d’une centaine d’épisodes pendant trois ans sur la CBS, dès septembre 58, un succès… en France dès 63. Les portes de la gloire s’ouvrent pour celui qui va incarner dans ses films suivants toute une série de personnages taciturnes (comme Bronson), dans des polars : BULLITT (68), L’AFFAIRE THOMAS CROWN (68), jusqu’ à son dernier rôle, LE CHASSEUR, en 80 : un chasseur de primes de notre époque, taciturne, pessimiste  sur le monde actuel

Steve McQueen

cinerevue 1980

Il accomplit les cascades comme dans ses autres films et monte les chevaux les plus sauvages, tel un as de rodéo… Après la série dans laquelle il incarne le Josh Randall, McQueen fait trois entrées ratées au cinéma et sa carrière semble sérieusement compromise. John Sturges le relance en lui offrant un rôle dans LA PROIE DES VAUTOURS. Sa performance est saluée par la critique ainsi que celle de Charles Bronson dans un second rôle
Le cinéaste réengage en 1960 son poulain pour Les sept mercenaires, Bronson est encore de la partie

Les trois westerns dans lesquels va jouer ensuite McQueen (quatre si on inclut les Reivers, dont l’action se situe en 1905), sont devenus culte

McQueen

dessin Didgiv

Il reprend le personnage joué par Alan Ladd dans LES AMBITIEUX (1964), un acteur appelé NEVADA SMITH, au passé mystérieux. Pour certains, Steve McQueen a repris la place laissée vacante par Alan Ladd dans les westerns des années 60, en jouant des héros errants, beaux et taciturnes et laconiques  souvent lancés dans une quête vengeresse

Nevada Smith, réalisé en 1966, est l’histoire d’une vengeance implacable, celle d’un jeune métis dont les parents ont été assassinés. C’est le premier western dans lequel McQueen a le premier rôle, et qu’il produit

dessin de Didier Givannel

La critique est mitigée, c’est un succès. Il est approché pour jouer dans Butch Cassidy et le kid (1969), mais quitte le projet, mécontent du cachet qu’on lui propose. Et joue dans Les Reivers, savoureuse chronique du Sud rural au début du XXe s.
Dans les années 60, McQueen a été la star la mieux payée d’Hollywood

Avec Junior Bonner (72), il joue un champion  de rodéo solitaire, nostalgique, dans un monde en évolution, le film n’est hélas pas un succès
Enfin, il clôt sa carrière avec le fascinant personnage de Tom Horn en 1978, inspiré de la vie d’un authentique héros de l’Ouest accusé d’un meurtre qu’il n’avait pas commis. Horn est pendu en 1903, à une époque où l’on tourne les premiers westerns

Ce dernier rôle est la quintessence des personnages incarnés par l’acteur, véritable reflet de lui-même : héros solitaire, courageux, peu bavard, pudique, défaitiste, jugeant avec irone le progrès qui arrive et l’absurdité des hommes ; il ne craint pas la mort : la scène où il est attaché et pendu, et où ceux qui y assistent sont tous équipés de fusils, alors qu’il ne peut même plus bouger, est percutante, il lâche ses amulettes indiennes qui tombent à terre et rend son dernier souffle

En 1980, il est pressenti pour interpréter Rambo dans l’adaptation du roman « First Blood », projet qui l’intéresse beaucoup. Mais sa mort laisse le champ libre à Sylvester Stallone qui incarnera RAMBO en 1982

Steve McQueen (LE CHASSEUR)Le 6 novembre 1980, on enlève à McQ (un de ses surnoms) une tumeur de 3 kilos mais le cœur ne résiste pas.
Un an après la disparition du dernier des géants, John Wayne -que Steve admirait beaucoup-, un autre mythe s’éteint, terrassé par un cancer, Steve McQueen, le dernier des chasseurs solitaires

dessin de Didgiv

dessin Didgiv

Steve McQueen  vient à Paris en septembre 1964 pour la promotion d’AU NOM DE LA LOI animer à l’Hôtel Ritz la vente aux enchères de sa fameuse carabine, au profit du Mouvement pour les villages d’enfants. Gilbert Bécaud acquiert le fusil pour 1,5 million de francs de l’époque !

Steve McQueen (31-3-1966 Ciné revue)

Steve McQueen The reivers ciné revue 69

Dans la scène finale de poursuite à moto de LA GRANDE EVASION, Steve McQueen qui effectue aussi les cascades dans le film, joue à la fois le prisonnier qui s’enfuit le long des barbelés et aussi le soldat allemand qui le poursuit

Steve McQueen (12-01-67 ciné-revue)_NEW

La cannonière du Yang Tsé

1968- cinérevue

Ciné revue 1978 : « Paul Newman m’a sauvé la vie »

Abattu après son divorce d’avec Ali McGraw, Steve McQueen est allé vivre dans la maison de Paul Newman dans le Connecticut McQueen, dont le moral était au plus bas, a repris goût à la vie en bêchant la terre, entretenant le jardin de son ami; faisant à nouveau des plans pour l’avenir, avec l’idée de tourner Tom Horn. McQueen sort maintenant avec Barbara Mintz, splendide mannequin, et veut que Paul Newman, producteur, lui trouve un rôle. Mais pour Paul Newman, cette demoiselle n’a aucun avenir à l’écran


Tom Horn… sa véritable histoire (Tom Horn)
De William Wiard (1979)

Producteurs : Steve McQueen, Michael I. Rachmil, Fred Weintraub, Sandra Weintraub
Scénario : Thomas McGuane, Bud Shrake, d’après le livre Life of Tom Horn, government scout and interpreter

Steve McQueen -Linda Evans –Richard Farnsworth-Billy Green Bush -Slim Pickens : shérif Creedmore
Elisha Cook Jr.-Roy Jenson, Geoffrey Lewis

Ancien éclaireur, Tom Horn est chargé par des éleveurs du Wyoming, sous la houlette de John Coble, de mettre fin aux agissements de voleurs de bétail. Il abat plusieurs voleurs, d’autres prennent la fuite. Il noue une relation d’amitié avec l’institutrice du village Mais les propriétaires trouvent qu’il va trop loin et ses méthodes expéditives nuisent à leur image. Ils décident de se débarrasser de lui, en montant une machination ; avec l’aide de son rival Joe Belle, et la complaisance du shérif, ils rendent Tom Horn responsable du meurtre d’un garçon de 15 ans…

Une réalisation épurée et sans artifice pour narrer la fin tragique d’un héros solitaire, laconique et fataliste, rôle taillé sur mesure pour Steve McQueen impeccable, affaibli par le cancer ; il est aussi producteur associé. Scènes d’action rares, récit, dépouillé, qui prend quelques libertés avec la vérité historique (l’évasion : il est seul alors que dans la réalité, ils furent deux à tenter de s’évader)

La fin est dure car on s’attache à ce personnage épris de liberté et victime de sa réputation. Personnage taciturne, taillé sur mesure pour l’acteur.
Du fond de sa cellule, avec les amulettes indiennes qu’il tient dans la main, il regarde ces montagnes, symboles de la liberté qu’il aime et qu’il n’a pu rejoindre, avant la sordide pendaison. La même année, MISTER HORN relate un autre épisode de la vie de Horn

Tom Horn en BD par Cottarel & Forlon


Hold-up en 120 secondes (The great St. Louis bank robbery) de Charles Guggenheim, John Six (1959)

Steve McQueen par didgiv

Gino présente George, étudiant fauché, à un chef de gang qui prépare un hold-up. Ann, sœur de Gino et ex-petite amie de George, est liquidée par le gang

Avec Steve McQueen, David Clarke, Molly McCarthy

Petit film méconnu de McQueen, qui allait entrer dans le vedettariat l’année suivante avec Les 7 mercenaires Basé sur des faits reels, une tentative de hold-up dans une banque de Saint-Louis en 1953. Film tourné dans cette ville, des policiers et employés de la banque jouent leur propre rôle. A redécouvrir
   


Le chasseur (The hunter)
de Buzz Kulik (1980)

Les aventures d’un chasseur de primes professionnel nommé Ralph ‘Papa’ Thorson. Il rend visite au shérif John Strong de Houston à qui il demande de l’aide pour capturer Billy Joe, qui est le neveu de Strong. Ce dernier l’éconduit sans ménagement

Avec Steve McQueen, Eli Wallach, Kathryn Harrold, LeVar Burton, Richard Venture, Ben Johnson

Belle performance de McQueen, qui incarne à la perfection le héros urbain solitaire et taciturne, un peu comme le Charles Bronson des JUSTICIER ou le Clint Eastwood des DIRTY HARRY. Le film s’inspire de l’autobiographie de Ralph Thorson, qui a un petit rôle dans le film, celui d’un barman. Dernier film de McQueen, qui décède 3 mois après la sortie aux USA

Il retrouve Eli Wallach, qu’il affrontait dans Les 7 mercenaires. Si BULLITT, autre film de McQueena inspiré LE MARGINAL avec Belmondo pour la scène de la course poursuite, c’est ici un polar de Bebel –PEUR SUR LA VILLE– et sa célèbre scène de cascade sur le métro qui a inspiré les scénaristes du CHASSEUR. Le film reçut des critiques et reste axé autour de la popularité de Steve McQueen, qui, fatigué par sa maladie, a perdu de son panache notamment dans les cascades… et ça se voit à l’écran, dans Tom Horn, déjà, l’année précédente, il n’avait plus toute sa superbe !

Steve McQueen, Eli Wallach


The Blob (Danger planétaire) (1958) de I. Yeaworth Jr.

 Un extraterrestre géant et gluant sème la terreur dans une ville américaine Tombé du ciel comme une météorite, il grandit à chaque humain qu’il mange. Les scientifiques découvrent que le blob est en fait une nouvelle arme virale, qui a pris lorsqu’elle se trouve en orbite des propriétés extraordinaires
Avec Steve McQueen, Aneta Corsaut, Earl Rowe, Olin Howland, Elbert Smith
♠ Les années 1950 : le public américain raffole d’histoires avec des OVNI et extra-terrestres, parfois pacifiques, comme dans Le jour où la Terre s’arrêta
Le thème de la peur d’une invasion mettant en péril la paix sur Terre renvoie aux événements historiques que vivent alors les Américains, le péril Rouge : les soviétiques, peur solidement ancrée dans l’esprit de tout Américain. Autre métaphore dans le Blob : lorsque l’extra-terrestre est devenu immense, il a de plus en plus faim et envahit un cinéma. Imaginez la peur des spectateurs dans la salle… le Blob vient jusqu’à eux et jusque dans les endroits où il se sent le plus en sécurité (comme la salle de cinéma) !
♣ Avec l’essor de la TV, un nouveau média vient marcher sur les plates bandes du Cinéma et menace même à long terme l’existence des salles de cinéma. Le Blob, métaphore gluante de la petite lucarne ? A la fin du film, ont voit le blob être immergé dans l’Arctique (la congelation étant la seule arme que les humains ont trouvé pour le neutraliser). On pense évidemment à  The Thing de John Carpenter
♥ L’idée du virus extraterrestre, prédateur invisible et dévastateur se nourrissant des humains (et grandissant à chaque humain qu’il contamine), est à cette époque prophétique et renvoie à la peur du virus en général et à la panique qu’elle suscite, de moins en moins irrationnelle : de fait, en 60 ans, plus de 350 nouvelles maladies infectieuses sont apparues : SIDA, SRAS, H1N1, H5N1, Ebola… et Coronavirus
♦ C’est une série B, car les acteurs, pas plus que le réalisateur, ne sont célèbres, d’ailleurs un seul d’entre eux le deviendra par la suite : Steve McQueen. Il a réalisé un joli petit coup de poker sur ce film, n’acceptant pour salaire que 3000 dollars, avec en plus 10 % sur les profits, or, le film fut un succès, avec 4 millions de dollars de recettes pour un budget de 240 000 dollars. Réalisé en 1958 il ne sorti en France qu’en 1960
Par le côté kitsch de ses effets spéciaux, et le fait que ce soit le premier film avec McQueen en vedette, il est devenu par la suite un film culte, engendrant des suites ou des parodies, dont Beware ! The Blob de Larry Hagman, The Blob (1988) de Chuck Russell
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3 Responses to Steve McQueen/Tom Horn… sa véritable histoire/Hold-up en 120 secondes=The great St. Louis bank robbery)Le chasseur=The hunter/The Blob (Danger planétaire)

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  1. JPSTARS

    Salut Didier,
    Excellent blog. Ravi de lire des anecdotes….de sacrés acteurs qui ne sont plus…
    SUPER !!!!! A SUIVRE !!!!!!!!!!
    JPSTARS- jean pierre.

    • edward

      Merci de ton passage Jean-Pierre, content que tu aies aimé l’article sur MCQueen, j’ai découvert que c’est Bécaud qui avait acheté sa winchsester en retrouvant un vieil article de presse. + Didier

  2. lharmonica

    bon je vais dire un mot , car il fut un temps ou avec jp , je lui avais laissé croire que je n’aimais pas beaucoup steve , erreur un acteur et homme que j’adore et j’ai un peu son caractère , alorsssss . Du film tom horn , j’ai été déçu pas par lui , mais le peu de vraisemblance de la vraie histoire , le crime , la pendaison , ok , le reste bof . Mais ça c’est du steve , il ajoute , manipule etc . Je ne sais pas si tu as regardé le doc qui est passé à la télé , un peu gros l’interview de sa première femme qui l’avait accusé d’agression sur elle , après sa mort d’ailleurs , un peu comme l’ex femme de charlie . Bien , donc pour jp , j’adore steve

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