chez Robert Laffont
En 1954, l’agent Charles Feldman demande au scénariste Ben Hecht, ami de Marilyn, d’aider cette dernière à écrire ses mémoires. Elle lui dicte les mots qu’il couche sur le papier. Ces séances de travail furent interrompues, mais elle donna le manuscrit à un autre de ses amis, le photographe Milton Greene. En 1974 seulement, Greene révèle ce texte au public. Robert Laffont réédite ces mémoires, qui étaient épuisées en France depuis plus de 30 ans
On y découvre une Marilyn attachante en quête d’absolu, déçue par la vie, ses relations avec les hommes, l’idéalisation d’un père qu’elle n’a pas connu, le fossé entre la petite Norma Jean, qui grandit dans la pauvreté, et la star Marilyn Monroe fabriquée par Hollywood : 2 personnalités coexistant dans un même être. A lire absolument, pour découvrir qui était réellement, Marilyn Monroe
Citations :
« A mesure que je grandissais, je me rendais compte que je n’étai pas comme les autres enfants, parce qu’il n’y avait dans ma vie ni baisers ni promesses en perspective. Très souvent, je me sentais si seule que j’avais envie de mourir« .
« Mon point de vue a bien changé sur la maternité. Je rêve même aujourd’hui d’avoir une fille. Ce ne sera plus une Norma Jean maintenant. Et je sais comment je l’élèverai, sans jamais lui mentir. Personne ne lui racontera d’histoires sur quoi aue ce soit. Et je répondrai à toutes ses questions.Si je ne connais pas les réponses, je chercherai dans une encyclopédie… »
» A Hollywood, la vertu d’une fille a beaucoup moins d’importance que le style de sa coiffure. On vous juge sur votre apparence, pas sur le reste. Hollywood, c’est un endroit où on vous offre mille dollars d’un baiser et 50 cents de votre âme. Je le sais, j’ai souvent refusé la première proposition et tenu bon pour les 50 cents« .
(Sur John Huston) « M. Huston était un homme fascinant. Très grand, avec un visage allongé et des cheveu ébouriffés, il interrompait constamment les autres par des brusques explosions de rire, comme s’il avait été saoul. Mais il n’était pas saoul du tout. Il était heureux simplement, pour je ne sais quelle raison mystérieuse, et en plus, c’était un génie -le premier que je rencontrais« .
« Le pire défaut des hommes, c’est qu’ils parlent trop. Je ne veux pas dire les intellectuels pleins d’idées qui peuvent vous apprendre un tas de choses sur la vie. C’est toujours un plaisir d’écouter ces hommes-là car ils n’essayent pas de se vanter. Les hommes trop loquaces qui me rasent vraiment, ce sont ceux qui ne parlent que d’eux-mêmes(…). Les plus décevants sont tous ceux qui s’enorgueillissent de leur virilité et considèrent le sexe comme un sport où il s’agit de gagner des trophées. C’est l’esprit et le coeur d’une femme qu’on homme doit captiver pour donner un attrait au sexe. Le véritable amant, c’est celui qui d’une légère caresse sur les cheveux, d’un simple sourire ou même d’un regard perdu dans le vague vous fait chavirer de bonheur« .
Deux de Milton Greene (il y en a 32 dans l’ouvrage) de Marilyn, en corsaire en velours côtelé :