L’adorable corps de Deborah (Il dolce corpo di Deborah) (Der schöne Körper der Deborah)
Italien de Romolo Guerrieri (1967-68) ****
En pleine lune de miel avec sa riche épouse, Marcel apprend le suicide de son ex-fiancée Susan. Le fiancé de Susan, son ancien ami Philippe l’accuse d’avoir tué la jeune fille. Il décide de mener l’enquête sur la disparition de son ex et découvre une machination…
Avec : Carroll Baker, Jean Sorel, Ida Galli, George Hilton, Luigi Pistilli, Mirella Pamphili
Réalisateur de westerns, Romolo Guerrieri s’essaie avec succès au giallo, c’est plutôt un film noir, diablement réussi, dommage qu’il n’en ait pas fait d’autres ! Le scénario est signé Ernesto Gastaldi, qui avait déjà flirté -comme scénariste et réalisateur- avec le genre. Gastaldi s’inspire d’ailleurs, comme son excellent LIBIDO de 1965, des DIABOLIQUES d’Henri-George Clouzot. L’ADORABLE CORPS DE DEBORAH est le premier giallo à intégrer une forte dose d’érotisme (explicitement annoncé dans le titre), en montrant l’Américaine Carroll Baker nue dans plusieurs scènes, nudité cachée en partie -par un cadrage astucieux- par les objets et mobiliers du décor (Lucio Fulci ira un cran plus loin dans l’érotisme l’année suivante avec PERVERSION STORY).
Pour surfer sur le succès de ce giallo, Umberto Lenzi réutilisera le coupe Jean Sorel/Carroll Baker -et le thème de la conspiration entre époux- dans PARANOIA en 1970, et dirigera à nouveau Carroll Baker dans deux autres gialli sulfureux : UNE FOLLE ENVIE d’AIMER et SI DOUCES, SI PERVERSES (ces deux films constituent d’ailleurs avec PARANOIA une trilogie). On prend l’adorable corps de Carroll et on recommence…
La controfigura (La contrafigura) (The double)
Italien de Romolo Guerrieri (1971) **
Un homme est tué dans un parking souterrain par un mystérieux barbu. A l’agonie, il se souvient des événements qui ont mené à cette fin tragique : adultère et jalousies…
Avec Jean Sorel, Lucia Bosé, Ewa Aulin, Silvano Tranquili, Sergio Dora, Bruno Boschetti, Giacomo-Rossi-Stuart, Marilu Tolo
Bon scénario pour ce giallo de Romolo Guerrieri, à qui l’on doit L’ADORABLE CORPS DE DEBORAH : les scènes sont assemblées dans un ordre non chronologique, c’est un thriller psychologique qui prend donc la forme d’un puzzle, et le 3egiallo d’Ewa Aulin après LE CŒUR AUX LEVRES et LA MORT A PONDU UN ŒUF.