BURL IVES (1909/1995)
Chanteur de musique country et folk (un de ses tubes était Lavender Blue), et acteur, Burl Ives avait un physique assez menaçant qui l’a conduit à interpréter des papys débonnaires aussi bien que des malfrats sans pitié.
Il avait une part d’ombre qu’ont su habilement exploiter des cineastes comme André de Toth, qui en fait un vieux bandit blessé et cruel dans La chevauchée des bannis, chef d’un groupe de desperados qui a attaqué un convoi de la cavalerie.
Burl Ives reçut un Oscar -du second rôle- pour Les grands espaces en 1958, où il jouait, au côté de Charlton Heston et Gregory Peck, un homme dur, puissant éleveur qui règne en maître sur sa famille.
Ses autres westerns :
La cité de la peur (1946)
Green grass of Wyoming (1948) de Louis King
Sierra (1950) de Alfred E. Green
Le clan des Mac Masters (1970) de Alf Kjellin
La loi de la montagne (1976) de Lyman Dayton

avec Chuck Connors dans LES GRANDS ESPACES
La cité de la peur (Station West)
de Sidney Lanfield (1949)
Deux soldats de la Cavalerie transportant un convoi d’or sont tués. Un agent de l’US Army Intelligence enquête dans une ville minière pour trouver les tueurs et mettre un terme aux vols d’or
Avec Dick Powell, Jane Greer, Agnes Moorehead, Burl Ives, Steve Brodie, Guinn ‘Big Boy’ Williams, Raymond Burr, Regis Toomey, Dan White, John Doucette
La chevauchée des bannis (Day of the outlaws)
de André de Toth (1959)
Un village montagneux du Wyoming. L’éleveur Blaise Starret est en conflit avec les fermiers, son ancienne compagne Helen est mariée à l’un d’entre eux. Sept bandits en fuite débarquent dans leur bourgade pour soigner un des leurs, blessé. Fermiers et éleveurs vont devoir s’unir pour lutter contre ces indésirables
Avec Robert Ryan, Burl Ives, Tina Louise, Alan Marshal, Venetia Stevenson, David Nelson, Nehemiah Persoff, Jack Lambert, Frank DeKova
De Toth a toujours été, comme Samuel Fuller, un cinéaste adulé des cinéphiles et critiques français. La chevauchée des bannis est un étonnant western violent et réfrigérant, avec une époustouflante chevauchée finale dans la neige d’une trentaine de minutes. Comme dans Track of the Cat ou Le grand silence, le paysage enneigé est aussi important que les acteurs ou l’intrigue, sur le plan visuel, magnifique photo de Russel Harlan.
« Ici, pas d’attachement au sol, pas d’hymne à la conquête, c’est l’œuvre d’un Européen. Un western plus proche de Tourneur que de Ford et Mann. Chez De Toth, l’Ouest est en proie au doute » (Bertrand Tavernier)