JESS HAHN
(29-10-1921/29-6-1999 à Saint Malo)
Jess Hahn est unique dans sa catégorie : Américain ayant joué exclusivement dans des films -dont des westerns- européens !
Né Jesse Beryl Hahn à Terre Haute dans l’Indiana, cet Américain qui fit ses études universitaires à Paris, n’a jamais tourné de film aux Etats-Unis. Sa haute taille et son accent yankee lui ont valu de s’imposer avec des seconds rôles où il campe des personnages de gangsters, d’espions, de marins ou d’Américains truculents et originaux (un de ses films s’appelle d’ailleur LE RICAIN) dans des films d’espionnage et policiers (LA VALSE DU GORILLE-1959, LA MOME VERT DE GRIS-53), comédies ou aventures comme MANDRIN ou CARTOUCHE avec Jean-Paul Belmondo ; le nom de son personnage contrastait avec son apparence physique : la Douceur ; il était aussi un colonel anglais dans LE MUR DE L’ATLANTIQUE avec Bourvil et De Funès.
Il a aussi joué dans quelques westerns européens dans les années 60.
Deux comédies westerns français, Fernand cow-boy de Guy Lefranc (1956) avec Fernand Raynaud (il joue le patron du saloon) et le moins réussi Dynamite Jack (1961) de Jean Bastia avec Fernandel.
Les producteurs de westerns italiens ont vite repéré sa gueule et sa stature, il a joué dans plusieurs films avec Lee Van Cleef dont trois westerns : Captain Apache (1972) et Les quatre mercenaires d’El Paso, il joue un conducteur de diligence dans le troisième, Le grand duel (1972).
Sa dernière apparition date de 1989, c’était dans un téléfilm avec Eddie Constantine, LE RETOUR DE LEMMY CAUTION
L’homme aux nerfs d’acier (Dio, sei proprio un padreterno !) (1973) Franco-italien de Michele Lupo
Avec Lee Van Cleef, Tony Lo Bianco, Edwige Fenech, Jean Rochefort, Fausto Tozzi, Jess Hahn, Silvano Tranquili, Nello Pazzafini, Claudio Ungari, Fortunato Arena, Ugo Fangareggi, John Bartha, Tom Felleghy
Frankie Dio est un caïd dont tous les amis sont tués par Louis Annunziata, caïd de drogue basé à Marseille…
Cascades, belles pépées, réglements de comptes… comme dans un San Antonio ! L’âge d’or du polar à l’Italienne, ici une histoire de mafia assez banale servie par la musique de Riz Ortolani et les images de Joe d’Amato (qui deviendra un spécialiste du film érotique), le clou du film est une poursuite en camion spectaculaire. Jean Rochefort en gangster et Edwige Fenech qui montre ses charmes le temps d’une scène dénudée sont les surprises d’une histoire palpitante et mâtinée d’humour, réalisée par un spécialiste du genre. Le film repose sur les épaules solides de Lee Van Cleef, dont la carrière en Italie venait d’être relancée, alors qu’il était au creux de la vague aux USA, par Sergio Leone, avec Et pour quelques dollars de plus en 1964.

Edwige Fenech, icône sexy des seventies
Le grand duel (Il grande duello)
Italo-franco-allemand de Giancarlo Santi (1972)
Accusé du meurtre d’un patriarche, Philip Newland (Alberto Dentice-Peter O’Brien) est traqué par le shérif Clayton (Lee Van Cleef) et par une meute de chasseurs de primes
Et avec Horst Frank, Jess Hahn, Klaus Grünberg, Antonio Casale, Remo Capitani, Franco Balducci, Giovanni Cianfriglia, Franco Fantasia
Même si Le grand duel est loin d’être un chef d’oeuvre, Giancarlo Santi arrive dans la réalisation à égaler les grands maîtres comme Sergio Leone ou Tonino Valerii, avec de bons cadrages, un sens du détail, un flash-back en noir et blanc, les fusillades sont bien orchestrées, il est aidé par une interprétation sans failles : Lee Van Cleef qui venait de rencontrer le succès avec Sabata, s’installe définitivement sur le piédestal des plus grandes vedettes de western-spaghetti. Quelques notes d’humour y compris dans la musique -parfois Square Dance- donnent un ton léger au récit