FORT BRAVO De John Sturges (MGM) (1953)
Sorti en France en janvier 55
Scénario : Frank Fenton d’après une histoire de Philip Rock et Michael Pate
Photo : Robert Surtees
Musique : Jeff Alexander
Avec William Holden (Capitaine Roper), Eleanor Parker (Carla Forester), John Forsythe (Capitaine John Marsh), Polly Bergen (Alice Owens), Richard Anderson (Lt. Beecher), Carl Benton Reid (col. Owens), John Lupton (Bailey), William Campbell (Cabot Young), Chet Brandenburg.
1863, guerre de Sécession, un poste militaire nordiste en Arizona. Le capitaine Roper mène la vie des soldats et celle de prisonniers sudistes avec une main de fer. Toute tentative d’évasion est vaine, le fort est isolé, en plein territoire indien… Un soldat tentait de s’évader, Roper l’a rattrapé, attaché et traîné à l’arrière de son cheval… Les occupants du Fort désapprouvent ses méthodes expéditives.
Le lendemain, Roper, secondé par le Lt. Beecher, dirige une patrouille pour retrouver des chariots plein d’armes, qui auraient dû arriver au Fort depuis longtemps. Ils découvrent le chariot brûlé, les hommes massacrés, ils ont été attaqués par des Indiens Mescaleros. Roper fait enterrer les hommes puis ordonne le retour au Fort, où se trouve la fille du colonel Owens, Carla Forester, qui vient se marier avec le lt. Beecher. C’est en réalité un agent secret sudiste qui vient pour aider son vrai fiancé, le chef des Sudistes nommé Marsh, à s’évader.
L’évasion doit avoir lieu le soir des noces et Carla doit divertir pour cela Roper. Elle lui fait du charme, mais elle tombe amoureuse de lui ! Marsh avec trois autres prisonniers parviennent ainsi à s’enfuir, Roper part à leur recherche, les Indiens sont toujours sur le qui-vive…
Excellent scénario, réalisation éblouissante de John Sturges -tous ses westerns sont de superbes réussites-, merveilleux décors de la Vallée de la mort et images sensationnelles : c’est le premier film en couleurs de Sturges, il existe une version réalisée en 3D ; de tous les westerns tournés au début des fifties, il se démarque du lot, grâce aussi à d’excellents acteurs.
Les paysages secs et désertiques de la Vallée de la Mort ajoutent à la dureté de cette histoire. Les scènes de bataille avec les Indiens sont âpres et captivantes, notamment quand les soldats sont réfugiés dans une anfractuosité, une pluie de flèches s’abat sur eux (procédé qu’on retrouve dans nombre de films, le dernier en date étant Lone ranger).
On se demande comment il peut y avoir des survivants, on se dit aussi que les chevaux devaient bien déguster lors de telles attaques !
William Holden, auréolé de sa performance dans BOULEVARD DU CRéPUSCULE, campe un officier impitoyable, un peu comme Henry Fonda dans le Massacre de Fort Apache, ou dans un autre registre le cowboy joué par John Wayne dans La rivière rouge. Il traite ses hommes avec dureté, mais dans les bras de la blonde Eleanor Parker, il fond comme un glaçon au soleil. Leur duo romantique fonctionne à merveille.
JOHN STURGES (1910-1992)
Réalisateur des westerns :
Les aventuriers du désert (1949) (et film noir) ; La capture (50) ; Fort Bravo (53) ; Coup de fouet en retour (56) ; Règlement de comptes à O.K. Corral (57) ; Libre comme le vent (58) ; Le trésor du pendu (58) ; Le dernier train de Gun Hill (59) ; Les 7 mercenaires (60) ; Les trois sergents (62) ; Sur la piste de la grande caravane (65) ; Sept secondes en enfer (67) ; Joe Kidd (72) ; Chino (73)
Polar :
UN SILENCIEUX AU BOUT DU CANON (1974)
Guerre :
L’AIGLE S’EST ENVOLE (1976)
John Sturges, le cinéaste qui a inventé le « western de mercenaires » :
http://www.riowestern.com/westerns-de-mercenaires-mercenaries-horde-ou-poignee-daventuriers-de-salopards-en-mission/

Burt Lancaster, Kirk Douglas by didgiv
Les aventuriers du désert (The walking hills) de John Sturges (1949)
Des aventuriers recherchent un train rempli d’or, dans la vallée de la mort…
Avec Randolph Scott, Ella Raines, William Bishop, Edgar Buchanan, Arthur Kennedy, John Ireland
C’est le premier western, en noir et blanc, du grand John Sturges, coproduit par Randolph Scott, considéré comme un film noir dans l’univers du western. John Ireland jouait la même année le brigand Robert Ford dans J’ai tué Jesse James.

Ella Raines
La capture – The capture
de John Sturges (1950)
Avec Lew Ayres, Teresa Wright, Victor Jory, Jacqueline White, Duncan Renaldo, Vito Scoti
Drame contemporain sobrement réalisé (il y a des autos mais aussi une fusillade finale très « western ») qui montre le savoir-faire de John Sturges (Les 7 mercenaires). Classé par certains dans la vague des westerns « intellectuels », entre L’étrange incident de William Wellman en 1943 et La cible humaine (1950) de Henry King ou encore Le train sifflera trois fois (1952) de Fred Zinneman.