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Kirk Douglas/El Perdido/Carol Lynley/Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave)/Carol Lynley

Posted by on 4 février 2020

KIRK DOUGLAS (1916/2020)

Cétait le dernier des grands dinosaures hollywoodiens.
L’homme à la célèbre fossette au menton est né Issur Danielovitch, dans une famille de juifs russes pauvres arrivés aux USA en 1912 ; il a eu une enfance difficile, qui va forger son caractère…
Lors d’un voyage en Pologne dans les années 60, il était étonné de voir qu’il était là-bas considéré comme le roi des cow-boys. Ce n’est pas un western qui l’a consacré star, mais un film sur la boxe, LE CHAMPION, de Mark Robson, en 1949.

Kirk Douglas par Didgiv

Ses films préférés sont les westerns depuis l’enfance. « Parce qu’ils sont tournés en extérieur. J’aime les collines et les montagnes » disait-il un jour à Télé 7 jours… Normal qu’il ait tenu à faire des westerns, puis à en produire par la suite.

Il a souvent été du bon côté de la loi -redresseur de tort, trappeur bagarreur, marshal ou cow-boy vagabond faisant triompher la justice- mais aussi parfois de l’autre côté, un tycoon sans scrupules ou un bagnard à forte tête…

L’arrangement : Kirk Douglas – Faye Dunaway

Dès son premier western -qu’il avoue détester-, en 1951, Une corde pour te pendre, il incarne un shérif qui empêche, avec ses assistants, la pendaison d’un homme sans procès.
Il se met dans la peau d’un homme d’affaires sans scrupules au pays des bûcherons dans La vallée des géants (52) et se libère de la Warner Bros pour jouer dans La captive aux yeux clairs en 1952, de Raoul Walsh : aventures dans de magnifiques décors forestiers et romance entre un aventurier et une Indienne (Elizabeth Threatt) dans ce qui demeure l’un des plus beaux et plus poétiques westerns de tous les temps.

Kirk Douglas

cinérevue 69

Après 20 000 LIEUES SOUS LES MERS, c’est à nouveau un chef d’œuvre, signé cette fois King Vidor, L’homme qui n’a pas d’étoile dont Kirk est aussi producteur en 1955. Bingo ! Un budget limité, un succès à la fois critique et public. Avec sa selle sur le dos, il personnifie mieux que quiconque l’intrépide cow-boy blond voyageur, fougueux et indomptable, plein d’humour. Il pousse la chansonnette et joue du banjo pour Claire Trevor qui lui fait les yeux doux…

Alex Cord et Kirk Douglas

Les frères siciliens ciné revue 69

La même année, Douglas a fondé sa société de production pour mener librement sa carrière : le premier film produit par sa société Byrna est le western La rivière de nos amours du Hongrois André de Toth, il réserve un rôle à Diana Hill, son ancienne femme, et le personnage du méchant à Walter Matthau, qui venait de débuter dans un western réalisé par Burt Lancaster, et dont il admire le talent. Il confie le premier rôle féminin à l’Italienne Elsa Martinelli, sur qui il avait flashé en découvrant son joli visage dans un magazine

La caravane de feu

Kirk Douglas effectue la plupart de ses scènes de cheval et lors d’une chute, se casse le nez, un doigt et une cote !
Après quoi il incarne Vincent Van Gogh dans le film de Vincente Minnelli

Puis, c’est un de ses plus grands rôles : Doc Holliday, ledentiste alcoolique, virtuose de la gâchette que Humphrey Bogart, pressenti pour le rôle, a failli jouer ; Règlements de comptes à Ok Corral (57) de John Sturges focalise sur son amitié avec Wyatt Earp, qu’il va aider à affronter le bandit Ike Clanton et sa bande de voyous. Final époustouflant : dans la réalité, le règlement de comptes dure 30 secondes, 34 coups de feu et 3 morts … dans le film : 5 mn pour 4 jours de tournage !

Le désert de la peur

Kirk Douglas se  lie d’amitié sur le tournage avec Burt Lancaster, avec qui il avait joué au théâtre les rôles adultes de Tom Sawyer et Huckleberry Finn.
En 1958, il retrouve John Sturges, et joue un le shérif qui venge le meurtre de sa femme indienne dans le superbe western psychologique Le dernier train de Gun Hill.
Kirk Douglas (20 000 lieues sous la mer)La même année, il incarne un chef viking tombant amoureux de la belle Janet Leigh et se battant en duel avec Tony Curtis dans LES VIKINGS, sublime chef d’oeuvre de Richard Fleisher.
C’est Kirk Douglas producteur et acteur qui va permettre au scénariste Dalton Trumbo, victime du McCarthysme, de retravailler sous son nom avec SPARTACUS et le western El Perdido, tourné au Mexique en 1961. A nouveau un western psychologique car il brise un tabou cinématographique en abordant une histoire d’inceste. Il est l’homme qui tombe amoureux d’une adolescente… qu’il découvre être sa fille !
La grande copine de Kirk, Lauren Bacall, refuse le rôle de sa fille, c’est Dorothy Malone qui s’y colle et Rock Hudson incarne le bon shérif. Kirk Douglas se souvient que Rock évite de lui adresser la parole durant le tournage. Il apprendra plus tard que Rock Hudson est homosexuel et que son type d’homme est… le blond fougueux aux yeux bleu !

Seuls sont les indomptés, en 1962, est un western anachronique, son film qu’il dit préférer, de toute sa carrière. Encore un scénario de son pote Dalton Trumbo et de nouveau un personnage d’« indomptable », gardien de troupeau au 20s., épris de liberté et qui fuit le progrès…
« Le thème de l’individu broyé par la société me fascine » dira plus tard Douglas.
Son meilleur ami dans le film est sa jument palomino appelée Whisky, nom qu’il donnera au cheval de Cactus Jack, en 1978… Mais il ne s’entend pas avec le réalisateur David Miller sur le tournage.

Le dernier train de Gun-Hill

Le dernier train de Gun-Hill

Suivent deux westerns où il partage l’affiche avec deux vedettes de westerns en 1966-67, mais qui ne sont pas ses meilleurs : Robert Mitchum pour La route de l’Ouest

… et La caravane de feu. il incarne  Lomax, sympathique bandit, avec qui John Wayne s’associe pour récupérer de l’or provenant de ses terres. Ils projettent d’attaquer une diligence blindée avec tourelle armée et équipée d’une mitraillette. Il incarne ensuite un bagnard cynique à forte tête dans Le reptile (1970), considéré comme un de ses meilleurs rôles.

John wayne - Kirk douglas (dessin de Didgiv)

L’OMBRE d’UN GEANTby Didgiv

En 1971, Il est un tireur légendaire qui va affronter son ami (Johnny Cash) dans un duel-spectacle organisé par Raf Vallone, c’est Dialogue de feu. Film produit par des Apaches avec de l’argent tiré des concessions pétrolières sur leurs réserves.

John wayne – Kirk douglas (dessin de Didgiv)

Douglas décide ensuite de passer derrière la caméra, ses deux films -2 westerns- sont des échecs et il n’ira pas plus loin : Scalawag (1973) puis le petit budget La brigade du Texas.
Il joue un un shérif aux ambitions politiques qui poursuit un bandit dans l’unique but de se faire de la publicité

LES VIKINGS (dessin de Didgiv)

Après quoi il est  Cactus Jack, minable terreur de la côte Ouest qui révise son manuel du parfait braqueur -une bande dessinée de Lucky Luke- avant d’attaquer le tortillard local… mais rate son coup en loupant le dernier wagon, à cause de son canasson pas futé pour un sou !
Western burlesque réalisé comme un cartoon de Tex Avery, Kirk Douglas tout en noir et Arnold Schwarzenegger en blanc, clin d’œil aux westerns anciens.

Angie dickinson – Kirk Douglas

En 82, L’homme de la rivière d’argent est un western australien montrant l’opposition au siècle dernier entre hommes des plaines civilisés et ceux des montagnes, plus rudes. Il joue les rôles de deux frères : un vieil ermite chercheur d’or retiré dans la montagne / un redoutable éleveur des plaines dans l’Australie de la fin du XIXe s.

Enfin, un western méconnu, dont on trouve peu de traces, Le duel des héros (84)

 ♦ Science-fiction :
NIMITZ, RETOUR VERS L’ENFER (1980)
SATURN 3 (1980)

♦ Polar :
L’EMPRISE DU CRIME (1946)
L’HOMME AUX ABOIS (1948)
UN HOMME à RESPECTER (1972)

L'HOMME LA RIVIERE d’ARGENT

Kirk Douglas est, comme Richard Widmark, un des rares acteurs à avoir très peu tourné pour la TV et il refusa deux rôles qui rapportèrent un Oscar à leur acteur : Cat Ballou (Lee Marvin) – STALAG 17 (William Holden).

♣ Casting. Ted  Kotcheff le voulait pour le rôle du colonel qui a « fabriqué » la machine à tuer RAMBO, mais Douglas désirait montrer le côté monstrueux du personnage, et aussi le voir mourir à la fin. Il se désista au tout dernier moment, en découvrant que le scénario n’allait pas dans ce sens. En plus, Stallone voulait à tout prix Richard Crenna, qui obtint le rôle.

avec James Coburn

♥ Anecdote. K. Douglas a un jour raconté à la presse une savoureuse anecdote, alors qu’il se trouvait à une soirée chez Merle Oberon, où se trouvait aussi John Wayne :

« Je venais de terminer le tournage de LA VIE PASSIONNEE DE VINCENT VAN GOGH ; Duke m’a pris par l’épaule pour me dire sur un ton de reproche : – Franchement je ne te comprends pas ! Tu es fait pour les chevauchées dans les grands espaces, les bagarres, la démarche imposante des durs à cuire !… Qu’est-ce qui t’a pris, bon sang, d’aller te fourvoyer dans un film d’intellos ? Tu dois jouer les machos, au lieu d’aller faire l’imbécile avec une oreille coupée dans le sud de la France ! »

avec Elsa Martinelli

Dessin de Didgiv

by Didgiv : La caravane de feu

La caravane de feu-John Wayne-Kirk Douglas

Diana Douglas. Anglo-américaine mariée à K. Douglas, mère de Michael. débute dans LA MAISON DES ETRANGERS en 48, Kirk l’embauche pour un second rôle dans le western qu’il produis en 55, Riviere de nos amours. Elle eut aussi un rôle dans la série The cowboys en 74. On la vit aussi dans le western de Lelouch, Un autre homme, une autre chance, et dans le feuilleton Racines 2.

Dessin de Didgiv

Dessin Didgiv

avec Bruce Dern

avec les actrices :

Janet Leight

 

Brigitte Bardot (Festivale de Cannes 1953)

Pourquoi le public aime le western (ciné-revue 1971) :
« Il est séduit par la simplicité de l’existence qu’il dépeint. Après tout, on ne voit jamais un cowboy remplir une déclaration d’impôts ! Mettons que nous ayons un différend, vous et moi. Nous n’aurons rien de plus pressé que d’aller consulter notre avocat respectif. Ainsi, nous nous compliquerons la vie bien davantage encore. Jamais dans un western ! Là, nous en venons aux mains ou alors on s’explique aux revolvers. Tout paraît simplifié« 

dessin Didgiv


El perdido (The last sunset)-De Robert Aldrich (1960-61)

Scénario : Dalton Trumbo, Howard Rigsby (roman)- Musique : Ernest Gold
Avec Kirk Douglas (Brendan), Rock Hudson (Dana), Dorothy Malone (Belle), Joseph Cotten (John), Carol Lynley (Melissa), Neville Brand (Frank), Regis Toomey (Milton).
Et James Westmoreland, Jack Elam

cinémonde 1960

Comme avec Vera CruzRobert Aldrich bâtit son intrigue -scénario de Dalton Trumbo- sur une dualité très forte entre deux personnages, ici le bon est Rock Hudson, qui recherche K. Douglas, tout de noir vêtu, pour meurtre (le méchant vous l’avez compris). Comme dans une tragédie grecque, ce western, doté d’un gros budget, aborde un sujet tabou : l’inceste (un homme tombe amoureux d’une fille de 16 ans, mais il va découvrir qu’il est son père !). Kirk Douglas, aussi producteur, voulait son amie Lauren Bacall pour le 1er rôle féminin ; comme elle refusa, il le donna à Dorothy Malone dont Carol Lynley joue la fille.

Kirk Douglas chante parfois dans ses westerns et Jack Elam est comme à son habitude dans un rôle de voyou. Le tournage eut lieu à Cuernavaca vers Mexico, dans une chaleur torride.
Sur le plateau, Aldrich disait dans un interview « Ce film sera, si l’on veut, un western ; mais seulement dans la mesure où on verra des vaches dans le paysage. Il s’agit avant tout d’un drame psychologique d’une haute intensité».
Quant à Douglas, sans dévoiler complètement le lourd secret de l’intrigue, il expliquait : « Après avoir abandonné lâchement Dorothy, j’essaie de l’arracher à son mari (Cotten) et aussi de séduire sa fille… qui est peut-être ma propre enfant. Mais chut ! ».

Nécro. Carol Lynley, qui a le second rôle féminin, est décédée en 2019. Sa mort suit de près celle de Dorothy Malone, disparue en 2018… et avant celle de Kirk Douglas, 2020. Elle commença sa carrière comme modèle, enfant, puis tourna de nombreux films, son rôle le plus fameux est sans doute celui de la chanteuse de L’AVENTURE DU POSEIDON, un des premiers films catastrophe, histoire d’un paquebot retourné par une lame de fond. Pour ce rôle, Petula Clark avait été au départ sélectionnée !

Carol Lynley

Hudson, Malone, Lynley, Douglas

Cotten, Douglas, Hudson

Trailer US


Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave)
De David Miller  (62)


d’après le roman d’Edward Abbey, The brave cow-boy.

Avec Kirk Douglas, Gena Rowlands, Walter Matthau, Michael Kane, Carroll O’Connor, William Schallert, Karl Swenson, George Kennedy, Dan Sheridan, Lalo Rios, Martin Garralaga.

Western anachronique -l’action se déroule en plein 20è s.-, histoire âpre et prenante pour un magnifique film, violent, qui baigne dans la nostalgie et décrit d’un homme traqué épris de liberté, qui fuit le progrès, et vit toujours comme ses ancêtres, à cheval. Un des meilleurs rôles de K. Douglas, scénario de son pote Dalton Trumbo, victime du McCarthysme, qui avait écrit aussi El Perdido
Walter Matthau tient le rôle du shérif qui le poursuit et Whisky est la jument palomino de Kirk (il reprendra son nom pour le cheval de Cactus Jack en 78). Dans son autobiographie, Douglas affirme que c’est son meilleur film.
« Le thème de l’individu broyé par la société me fascine ».

A noter dans le rôle d’un pilote d’hélico Bill Bixby, interprète de Hulk le monstre verdâtre et furax de la célèbre série du même nom…
Superbe musique de Jerry Goldsmith.

« Seuls… » est mon film préféré. Le thème de l’individu broyé par la société me fascine […] Il s’agit d’un cowboy moderne qui vit toujours selon le code moral du Far West. […] J’ai eu tout de suite envie d’en tirer un film. […] Mon ami Dalton Trumbo finit par écrire le script. J’ai joué dans 75 films, j’en ai produit beaucoup et j’ai entendu parler de plus de films encore, mais, à ma connaissance, c’est la seule fois où un scénariste a écrit du 1er coup un scénario parfait : un premier jet, aucune révision. Autre avantage, Edward Abbey apprécia le scénario. Il eut même l’élégance de dire qu’il le trouvait meilleur que son livre, notamment pour les dialogues. Mais il préférait son titre » (K. Douglas).

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