Alamo (The Alamo)
De John Wayne (1960)
United Artists – Production : John Wayne, avec Michael Wayne.
Scénario : James Edward Grant
Photo : William Clothier
Musique : Dimitri Tiomkin. Chansons : Green Leaves of summer, Tennessee Babe, Battle of the Alamo, Here’s to the Ladies
Avec John Wayne (Davy Crockett) ; Richard Widmark : Colonel James Bowie ; Laurence Harvey (Colonel William Travis) ; Richard Boone (Général Sam Houston) ; Patrick Wayne (Capitaine James Bonham) ; Frankie Avalon (Smitty) ; et Linda Cristal; Joan O’Brien; Chill Wills ; Joseph Calleia, Denver Pyle, Hank Worden, Ken Curtis, Aissa Wayne, Chuck Roberson
Quelque 180 Texans, sous les ordres du colonel Travis et de Jim Bowie, affrontent 1800 Mexicains et se sacrifient, en espérant l’arrivée de l’armée texane
1835. Le Texas, jadis province mexicaine, se révolte contre ses occupants et proclame son indépendance
Aussitôt, le dictateur mexicain général Santa Anna envoie 7000 hommes rétablir l’ordre, ils se lancent à la poursuite des troupes du général américain Sam Houston ; celui-ci tente de monter une armée avant leur arrivée
Pour John Wayne, l’histoire du siège et la défense d’Alamo représentaient un combat pour la liberté, l’idéal du sacrifice, une des plus belles pages de l’histoire américaine. En faire un film était un projet qui lui tenait à cœur depuis les années 40, qu’il voulait tourner à l’époque pour Republic, qui le trouvait trop coûteux
Le patron de Republic, Herbert Yates était en désaccord avec Wayne et avait son propre projet d’en faire un film, il produira Quand le clairon sonnera en 1955, mais sans Wayne
Wayne passe donc derrière la caméra pour monter une reconstitution épique, avec combats musclés, romance, amitiés viriles, des centaines de figurants, pour ce qui est un des derniers des grands westerns traditionnels. Pur chef d’œuvre, hymne à la liberté et au courage, au sacrifice. Les Mexicains de Santa Anna ne sont pas caricaturés, ce qui est rare dans de nombreux westerns d’alors. Ford vient sur le plateau, Wayne lui donne quelques scènes à tourner

L’humour est présent dans de nombreuses scènes et la romance, à travers le personnage de Linda Cristal
Le film coûta 6,5 millions de dollars, rapportant 2 millions en 3 mois d’exclusivité, mais ne rencontra ni le succès financier ni la reconnaissance des critiques. Nominé pour 11 Oscars en 1961, il ne rapporta que celui du meilleur enregistrement sonore, et Tiomkin reçut le Golden Globe de la meilleure musique. Maigre consolation ! En revanche, il fera de de belles audiences lors de ses nombreuses diffusions à la télé
Selon le scénariste Borden Chase, Wayne s’était fait un nombre considérable d’ennemis en raison de son appui à la chasse aux sorcières de McCarthy pendant les années 50, qui s’était terminée par la déroute du sénateur anticommuniste, et le blanchiment de ceux qui avaient été mis en cause. L’échec a aussi été attribué à la pauvreté et naïveté de certains des dialogues
Et puis tous les héros meurent à la fin… ce que les fans de westerns ne supportent pas en général. Mais le film est long aussi (près de trois heures), ce qui peut décourager le spectateur
Article de Télé 7 jours : Le tournage.
Linda Cristal (1934 à Buenos Aires-2020)
Elle est Flaca, avec qui Davy Crockett a une liaison et qu’ il arrache aux mains d’un aventurier dans une scène humoristique d’Alamo… un de ses meilleurs rôles, avec celui de Cléopâtre dans LES LEGIONS DE CLEOPATRE, la même année. Elle campait Victoria Cannon dans la série Le grand Chaparral entre 1967 et 1971
westerns : El 7 legas (55), La venganza del Diablo (55) ; Comanche (56) ; El diablo desaparece (57) ; Duel dans la Sierra (58)